tag:blogger.com,1999:blog-66202539356332437552024-03-13T00:15:36.720+01:00Histoires d'OphLe blog d'Ophélie BruneauOphhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.comBlogger1554125tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-9911026824251038222023-02-02T22:23:00.004+01:002023-02-02T23:19:48.666+01:00Morts en duo<p></p><div style="text-align: justify;">Retenez bien la date, je l'aurai attendue trois ans et demi !</div><div style="text-align: justify;">Le 1er mars 2023, dans moins d'un mois, <b><i>Morts en duo</i></b> paraîtra aux <a href="https://www.editionsdu38.com/" target="_blank">éditions du 38</a>.</div><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhYMfxoj1rpnhLQwzHgQpSVRsrZpkvsIq4PwfpLcmJKfsWF5WP7_Ou3sXmWdzG2EJFteqRFPYX_IpXn9x43lHtmKYa-CYY-dpT0h30qDeLuCOVMM1NAEZ47HNLgiajdGE9DkLE4EInleh0IV0G1UWGxB35m-52ongywDMM5wgzW28-VMNgIP_gwN_IJgA/s1233/643.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="La couverture de Morts en duo, dans des tons rouges, où deux silhouettes interfèrent : celle d'un rouge-gorge et celle d'une ruelle." border="0" data-original-height="1233" data-original-width="800" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhYMfxoj1rpnhLQwzHgQpSVRsrZpkvsIq4PwfpLcmJKfsWF5WP7_Ou3sXmWdzG2EJFteqRFPYX_IpXn9x43lHtmKYa-CYY-dpT0h30qDeLuCOVMM1NAEZ47HNLgiajdGE9DkLE4EInleh0IV0G1UWGxB35m-52ongywDMM5wgzW28-VMNgIP_gwN_IJgA/w415-h640/643.jpg" width="415" /></a></div><blockquote><p style="text-align: justify;"><i>L’humain Owen et le rouge-gorge Bee possèdent un lien magique. Le même unissait Dave et l’écureuil Mila, mais Dave vient d’être assassiné sous leurs yeux. Dans un dernier souffle, il leur a conseillé de s’en remettre à un certain Arthur Wills, détective habitué au surnaturel.</i></p><p style="text-align: justify;"><i>Owen parvient à sauver Mila et à trouver l’agence de Wills, mais l’homme est décédé. Sa fille Hunter dirige désormais le business familial. À l’aise elle aussi avec le surnaturel, et fréquentant le monde caché, elle s’empare de l’enquête, en concurrence directe avec la police londonienne. En effet, c’est au moins le troisième meurtre en quelques semaines qui vise des duos humain-animal.</i></p><p style="text-align: justify;"><i>Qui s’attaque aux moitiés, et pourquoi ? À mesure que les questions s’accumulent, trouver les réponses devient aussi difficile que périlleux.</i></p></blockquote><p></p><p style="text-align: justify;">L'histoire de <i>Morts en duo</i> commence il y a quatre ans, avec un défi, une idée en l'air, et deux inspirations qui se rejoignent :</p><p></p><ol style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;">D'une part, imaginer la descendance moderne de Harry Dickson (ou plus exactement de son apprenti Tom Wills qui aura enfin fini par pécho à un moment), chose possible puisque le héros, héritier officieux de Sherlock Holmes, est plus ou moins dans le domaine public.</li><li style="text-align: justify;">D'autre part, jouer avec un héros semblable au rouge-gorge familier qui vit dans mon jardin (Bee, short for Bob, short for Robin).</li></ol><div style="text-align: justify;">De là, tout s'enchaîne, le duo lié par magie, la détective à la fois moderne et menant l'enquête avec des méthodes en voie de disparition, la fée patronne de pub, la rivalité avec la Met. Il y a forcément des influences de <i>Sherlock </i>version Moffat et Gatiss, de la saga des <i>Rivières de Londres</i> de Ben Aaronovitch, et l'ambiance se veut proche de ma série <i>Ana l'Étoilée</i> toujours disponible aux <a href="https://www.editionsduchatnoir.fr/" rel="nofollow" target="_blank">éditions du Chat Noir</a>.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Le livre paraîtra le 1er mars, simultanément en version papier (ISBN 9782384830367, 20 €) et en version numérique (ISBN 9782384830350, 6,99 €).</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Retrouvez <a href="https://www.editionsdu38.com/les-genres-litteraires/447-morts-en-duo.html" rel="nofollow" target="_blank">la page du roman</a> sur le site de l'éditeur.<br /></div><p></p>Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-18799635733967231492022-12-30T13:57:00.004+01:002022-12-30T13:57:57.117+01:002022 ou les montagnes russes<p style="text-align: justify;">Exercice de veille internet : chercher mon nom dans un moteur de recherche, en restreignant les résultats à l'année écoulée.</p><p></p><div style="text-align: justify;">Je cherche souvent mon nom sur la dernière semaine ou le dernier mois, pour trouver des commentaires sur mes œuvres, mais faute de sortie récente, ce qui ressort le plus, c'est... deux blogs de personnes ayant abandonné leur lecture parce que mes romans les ennuyaient. On fait mieux pour entretenir le moral.</div><div style="text-align: justify;">Bref.</div><div style="text-align: justify;">Qu'est-ce qui ressort, visible du grand public, sur mon année 2022 ?</div><p></p><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;">J'ai publié en tout et pour tout une nouvelle, <i>La Grande Course au Noyau-Mémoire</i>, aux éditions ActuSF (en fait, une réédition solo d'un texte qui était au sommaire de l'anthologie Utopiales 2019).</li><li style="text-align: justify;">J'ai assuré la bêta-lecture du livre de Siana, <i>Écrire un roman sans prise de tête : la passion</i>.</li><li style="text-align: justify;">Je suis restée active sur les réseaux sociaux, participant notamment à une discussion sur "qui prend les photos de famille" où mon grain de sel, disant en gros que le changement de matériel photo lors des dernières décennies a fait glisser le rôle du photographe du père à la mère, s'est retrouvé cité dans un article sur Madmoizelle.</li><li style="text-align: justify;">J'ai signé une lettre ouverte invitant les organisations de salons littéraires à prendre des mesures contre le Covid-19.</li></ul><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgmtadfDaQN49BnLlbZVhi7R24OnxjIwfvWzCZ868jJgQLGDaZeijqpECcOYN39REK0gLMAzVX_awgSfDI5OIDE3loTRatNaA5tUCH1wDHy-wXEbPIJKVMGiK72N3VZG9iD76L6_F42Rf0ByCL2meOGl8Xv2p4tl9LkTGqYZRB2JnAWZhw9gumknAt96w" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Photo de mon chat Gam-Gam qui bâille, très détendue, avec le livre de Siana posé sur elle. Elle était cool, quand elle voulait, ma Gam." data-original-height="800" data-original-width="800" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgmtadfDaQN49BnLlbZVhi7R24OnxjIwfvWzCZ868jJgQLGDaZeijqpECcOYN39REK0gLMAzVX_awgSfDI5OIDE3loTRatNaA5tUCH1wDHy-wXEbPIJKVMGiK72N3VZG9iD76L6_F42Rf0ByCL2meOGl8Xv2p4tl9LkTGqYZRB2JnAWZhw9gumknAt96w=w400-h400" width="400" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Si l'on s'en tient à cette façade, j'ai eu une année calme et je n'ai rien écrit de neuf.</div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Mais en coulisse, côté littéraire :</div><div><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;">J'ai finalisé une nouvelle pour un projet à forte visibilité potentielle, dirigé par une personne en qui j'ai une confiance absolue, et où je côtoie plein de gens extras. On espère concrétiser le truc en 2023.</li><li style="text-align: justify;">J'ai un peu avancé mon projet-Arlésienne, mais surtout, je me suis relancée dans un NaNoWriMo et j'ai écrit les deux tiers d'un roman Young Adult (à terminer dans les mois à venir si je retrouve l'énergie).</li><li style="text-align: justify;">La direction éditoriale est en voie d'achèvement sur mon onzième roman (et mon dixième en solo), le premier à paraître depuis trois ans et demi.</li></ul><div style="text-align: justify;">Comme quoi, après une période 2020-2021 très difficile, et malgré une santé mentale fragile qui ne tient que grâce à un (léger) soutien médicamenteux, je commence à reprendre pied dans l'écriture.</div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Au niveau personnel aussi, l'année a été tout sauf calme.</div><div style="text-align: justify;">J'ai perdu en quelques semaines un ami très cher et un chat qui l'était tout autant, et j'ai quitté l'emploi à plein temps que j'occupais depuis de nombreuses années. En parallèle, bien que j'en parle peu, je fais face depuis plusieurs mois aux problèmes de santé d'un membre de ma famille proche. Autant dire que j'espère le meilleur de 2023, aussi bien sur le plan professionnel que familial. J'ai envie d'autre chose. De moins d'angoisse, si possible. Vu l'état du monde en général, ça s'annonce compromis.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Donc voilà, ciao 2022, tu ne me manqueras pas.</div><div style="text-align: justify;">Dans deux mois, ça va venir très vite, sortira enfin mon prochain roman, et je promets d'en parler avec plaisir !</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiO_mHf_YcjgdZ6WgY9Vprts47vSgJlQFGJDryq2neRn6H2oKXrKt_iMPxTvSj9anV-C38H2HEBsyhLq-YIAWoKTu7_0FE3nVBmveyUVInh3M9m16453gZVwHX45XjNu_UU2NQYJ8jfogMl-qiDyZaY1fSHnYUVVFTODAJL0o1wCBj8EHel3XuFfesfmw/s500/teaser_morts_duo.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Morceau de couverture de livre, rendu méconnaissable par un gros flou gaussien." border="0" data-original-height="375" data-original-width="500" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiO_mHf_YcjgdZ6WgY9Vprts47vSgJlQFGJDryq2neRn6H2oKXrKt_iMPxTvSj9anV-C38H2HEBsyhLq-YIAWoKTu7_0FE3nVBmveyUVInh3M9m16453gZVwHX45XjNu_UU2NQYJ8jfogMl-qiDyZaY1fSHnYUVVFTODAJL0o1wCBj8EHel3XuFfesfmw/w320-h240/teaser_morts_duo.jpg" width="320" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">D'ici à ce que la vraie couverture soit révélée, il faudra se contenter de ce détail flouté d'une version qui n'était pas définitive.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Et si vous me trouvez bizarre à m'intéresser à l'Eurovision, sachez que ce n'est pas parti pour s'arranger, puisque j'ai rejoint un groupe de foldingos qui va analyser ensemble l'édition 2023, aussi bien sur le plan artistique que stratégique et politique. Ça promet du bon.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Et vous, ça allait, 2022 ?</div><p></p>Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-51100236795170845152022-12-15T22:08:00.001+01:002022-12-15T22:48:04.644+01:00Gam-Gam (2009-2022)<p style="text-align: justify;">Ce billet devait paraître un jour, mais ce jour arrive forcément trop tôt.</p><p style="text-align: justify;">Gam-Gam, c'est le chat que je n'ai pas choisi d'avoir. Le chat qui défie les probabilités. Le chat qui nous juge. Et qui continue sans doute de nous juger, de là-haut.</p><p></p><div style="text-align: justify;">Son histoire commence à Saint-Maur, où elle a été stérilisée et identifiée comme chat libre en mars 2010, à l'âge d'un an.</div><div style="text-align: justify;">On ne sait trop comment elle a changé de ville pour s'établir dans notre secteur, où elle est devenue une figure familière du quartier, que j'ai commencé à nourrir vers 2013-2014.</div><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0jEO9jaNZHiaHUzyXHKi4axdeB48ogynF-tq7vUJqejjJW4pCcwvQgCq_Rl5fNRz_YvV7yvwshg2slJ-t3B301jDxKFV-zRJ6gGyyDHdYqICpFB5O5o2bXdOFrLOlr5oQjggUqZym6JCMogHumVeF0Oa9U62PQwTiMXc9i0qceGKcJe3oKGpEzKQQqg/s800/gam01.JPG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Gam-Gam en 2017, gros plan" border="0" data-original-height="600" data-original-width="800" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0jEO9jaNZHiaHUzyXHKi4axdeB48ogynF-tq7vUJqejjJW4pCcwvQgCq_Rl5fNRz_YvV7yvwshg2slJ-t3B301jDxKFV-zRJ6gGyyDHdYqICpFB5O5o2bXdOFrLOlr5oQjggUqZym6JCMogHumVeF0Oa9U62PQwTiMXc9i0qceGKcJe3oKGpEzKQQqg/w640-h480/gam01.JPG" width="640" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><p></p><div style="text-align: justify;">Toujours proche des habitations mais méfiante et insaisissable, elle se distinguait aussi par son goût pour les bains de soleil sur les trottoirs, voire au milieu des impasses. Je l'ai surnommée "Gamera" parce que écaille de tortue <=> kaiju tortue, puis c'est devenu Gam-Gam.</div><div style="text-align: justify;">Au fil des années, elle a fini par me faire assez confiance pour venir me voir quand des problèmes de dents l'ont empêchée de s'alimenter, et en août 2019, j'ai réussi à l'installer dans ma salle de bain.</div><p></p><div style="text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmeVz5L_jmJTuD3BoAGETmvl95QtcyWj4z8QNSB17EHYp78jMe3nhPBL3B3MhMq9QZv6ZnnQmfx4i4n-ZSb5OtD62vNHmvZZSyohgcF0MyxBJrQbSiJuRcwcHqsjjjzQaAZG83oqpASNlQamnNj1VDMN2SWeJmUsBPOnHysxK1KZd4DvdLhRUpWbIJmw/s1000/0585.JPG"><img alt="Gam-Gam, pas contente, sur la marche au-dessus de ma baignoire" border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmeVz5L_jmJTuD3BoAGETmvl95QtcyWj4z8QNSB17EHYp78jMe3nhPBL3B3MhMq9QZv6ZnnQmfx4i4n-ZSb5OtD62vNHmvZZSyohgcF0MyxBJrQbSiJuRcwcHqsjjjzQaAZG83oqpASNlQamnNj1VDMN2SWeJmUsBPOnHysxK1KZd4DvdLhRUpWbIJmw/w640-h480/0585.JPG" width="640" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><p></p><div style="text-align: justify;">Bilan de santé : un souffle au cœur, des dents impossibles à ravoir qu'il a fallu toutes retirer, des parasites en veux-tu en voilà, mais par ailleurs, une bonne santé pour son âge et son vécu.</div><div style="text-align: justify;">En parallèle, l'association qui l'avait identifiée à son nom neuf ans plus tôt me l'a transférée avec autant de surprise que de plaisir.</div><p></p><p style="text-align: justify;">Gam-Gam a repris du poids et une bonne forme après s'être habituée à son nouveau statut de chat édenté. Et une fois installée sur les canapés, elle a pu exprimer pleinement la personnalité qui lui avait permis de survivre dehors aussi longtemps.</p><p style="text-align: justify;">Parce que Gam, c'est un tempérament avant tout. C'est le regard qui juge. C'est la crâne assurance d'avoir raison d'être là. C'est la baffe mise aux chatons qui lui manquent de respect. C'est le sens des priorités, la bouffe avant tout, le confort, le droit de piétiner ses humains quand ça lui chante. C'est une tendance marquée à aller dans la litière très proprement, mais à faire ses besoins avec le cul qui dépasse. Et à ne pas gratter ensuite parce que pour quoi faire ?</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4V1XL1BnbB7xYGDfwS0dGp-_vCh30x1fDeWvkEWUH_lmaTJXkDjowMbNp1Wsa9B4gtdB9K2K-ttas_Zzq5BxpCSafDgf-aJvXGvoa37sATuZ79M8w0B8K58G5f5EyTpFbj43kFldFUkW7_QkqJFemttC2WKpnX6hbvDkpbVYgzHSPdh4apJ82cxKnjg/s1000/0986.JPG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Gam profitant d'un rayon de soleil dans le séjour." border="0" data-original-height="750" data-original-width="1000" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4V1XL1BnbB7xYGDfwS0dGp-_vCh30x1fDeWvkEWUH_lmaTJXkDjowMbNp1Wsa9B4gtdB9K2K-ttas_Zzq5BxpCSafDgf-aJvXGvoa37sATuZ79M8w0B8K58G5f5EyTpFbj43kFldFUkW7_QkqJFemttC2WKpnX6hbvDkpbVYgzHSPdh4apJ82cxKnjg/w640-h480/0986.JPG" width="640" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><p style="text-align: justify;">Sans oublier ce style inimitable pour profiter du soleil.</p><p style="text-align: justify;">À partir de 2021, Gam a eu, de temps en temps, des périodes de coup de mou, mises sur le compte de l'âge, de reins qui fatiguent, et résolues avec un coup de corticoïdes. Il s'est finalement avéré qu'elle avait un cancer. La grosse tumeur accrochée au foie étant inopérable, nous avons opté pour un traitement palliatif.</p><p style="text-align: justify;">"Vu son tempérament, elle en a peut-être pour des mois !" disait la vétérinaire avec enthousiasme.</p><p></p><div style="text-align: justify;">Des mois, en effet. Quatre, exactement.</div><div style="text-align: justify;">Alors qu'elle faisait sa petite vie cahin-caha, fatiguée et fragile mais bien décidée à profiter de son temps, Gam-Gam a brutalement décompensé. Je lui ai pris un rendez-vous chez le vétérinaire pour la fin de semaine, consciente que c'était la fin, mais ça a été beaucoup plus rapide que ça. Vingt-quatre heures et le sort en était jeté. J'ai retrouvé ma minette morte, et déjà froide, en rentrant du bureau.</div><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgr6LcxmCZ7HYy2SFAUztRvYyPo6T5e_oDmVsVV8evNLW9PTEE3gcxy4Qi9Pb4ZAIPuKpcXkMIPHIfI5N3qnvQ2yOXhtYpnhLHNHBkUxgSIrLDo5s_6VCdTKdx2_8DyoKFwjuHhKbmRyfcZD0KQypPr9BsA-JbZWCl3eSvS-aqCXzrhgdOkFLSYEMomiA/s1200/0454.JPG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Gam nous juge depuis le radiateur en 2022." border="0" data-original-height="900" data-original-width="1200" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgr6LcxmCZ7HYy2SFAUztRvYyPo6T5e_oDmVsVV8evNLW9PTEE3gcxy4Qi9Pb4ZAIPuKpcXkMIPHIfI5N3qnvQ2yOXhtYpnhLHNHBkUxgSIrLDo5s_6VCdTKdx2_8DyoKFwjuHhKbmRyfcZD0KQypPr9BsA-JbZWCl3eSvS-aqCXzrhgdOkFLSYEMomiA/w640-h480/0454.JPG" width="640" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><p style="text-align: justify;">Je compte sur elle pour continuer à nous juger très fort depuis l'au-delà.</p>Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-84466282081304220362022-12-04T13:58:00.000+01:002022-12-04T13:58:06.304+01:00NaNoWriMo 2022, un retour en fanfare<p></p><div style="text-align: justify;">Et voilà, novembre est terminé et le <a href="https://nanowrimo.org/" rel="nofollow" target="_blank">NaNoWriMo</a> aussi.</div><div style="text-align: justify;">Le bilan pour moi ? Un succès total, diront les chiffres : l'objectif commun et imposé de novembre (par opposition à d'autres événements où on peut choisir son objectif à la carte) était de 50 000 mots en 30 jours. J'ai fini le mois sur un compteur à 60 523, soit mon total le plus haut en onze participations, et cerise sur le gâteau, j'ai décroché l'ensemble des badges récompensant la productivité et la régularité tout au long du mois.</div><div style="text-align: justify;">Le plus difficile à obtenir ? Sans conteste, celui consistant à écrire au moins 1667 mots chaque jour sans exception.</div><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsMYlb8ysa8sKJw-Fc6HnTdWpihMNSQlfsApIkU_Uc9iIE5TaKtTXLKv-rleuEMUHnwWfwB9bFHd9Ob2z4m7zHRKelNS3jCgwDgtN65PVIIyWwVMjkk5zr3cB6e2H_GWAWpQRSYAKvsajr-qT_jGeqBSxAoPgeSVoDYPG2VLW_rxSjwLVwiWflVpqN6w/s906/badges2022.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Collection de badges du NaNoWriMo 2022 : ils sont tous activés, la collection est complète !" border="0" data-original-height="451" data-original-width="906" height="319" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsMYlb8ysa8sKJw-Fc6HnTdWpihMNSQlfsApIkU_Uc9iIE5TaKtTXLKv-rleuEMUHnwWfwB9bFHd9Ob2z4m7zHRKelNS3jCgwDgtN65PVIIyWwVMjkk5zr3cB6e2H_GWAWpQRSYAKvsajr-qT_jGeqBSxAoPgeSVoDYPG2VLW_rxSjwLVwiWflVpqN6w/w640-h319/badges2022.png" width="640" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><p></p><div style="text-align: justify;">Pour quelqu'un qui luttait depuis environ deux ans contre un blocage d'écriture, c'est très rassurant : j'ai réussi à produire du texte, pas forcément excellent mais le but du NaNoWriMo est ailleurs. Je me suis prouvé que j'en étais toujours capable. Tous les jours, je me suis posée devant un clavier et j'ai fait avancer mon histoire.</div><div style="text-align: justify;">Qui n'est d'ailleurs pas terminée.</div><div style="text-align: justify;">Je m'y attendais en commençant à écrire : je voyais le roman sur 70 000 mots environ (en temps normal, je compte plutôt en signes, parce que c'est l'usage en édition française, mais sur un défi où tout se compte en mots, on adapte ses échelles), donc je savais que je n'irais probablement pas au bout en un mois. En pratique, comme c'est parti, le premier jet finira quelque part entre 80 000 et 100 000 mots. Pour se réduire à la taille initialement escomptée lorsque j'aurai nettoyé tout le blabla en trop.</div><p></p><div style="text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjd5rQImM_yTAZUK5mfnKfvWWObzkWeCwCvruXmdF7LIgXTR00kRiPKN0vwTah7YBOqI4oJMB5e04egWLsbEMJjYSWvzx54g2P7wCB8dv7SdRVm6Feh-B_NAfjTp-jYWA5bytkZll3pH22dAEla5aIR0FThPfeiHmSs9QerNOYkFLSlPzgcjNQlg6bkAw/s816/progres.png" imageanchor="1"><img alt="Mon parcours d'écriture sur le mois, très régulier." border="0" data-original-height="378" data-original-width="816" height="296" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjd5rQImM_yTAZUK5mfnKfvWWObzkWeCwCvruXmdF7LIgXTR00kRiPKN0vwTah7YBOqI4oJMB5e04egWLsbEMJjYSWvzx54g2P7wCB8dv7SdRVm6Feh-B_NAfjTp-jYWA5bytkZll3pH22dAEla5aIR0FThPfeiHmSs9QerNOYkFLSlPzgcjNQlg6bkAw/w640-h296/progres.png" width="640" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><p style="text-align: justify;">Et à part ça ?</p><p></p><div style="text-align: justify;">Mon avis sur l'histoire elle-même est : boooof. Beaucoup de mots pour pas grand-chose. Le seul moyen de rattraper le coup, outre l'indispensable découpage du superflu, consistera à ajouter des péripéties. Certes, le roman a un ton très "young adult contemporain" malgré la présence de la magie, et le cœur de l'intrigue est une enquête, donc on ne va pas coller du parkour et du combat à l'épée toutes les trois pages, mais quand même, ça devrait bouger davantage.</div><div style="text-align: justify;">Et puis je n'ai toujours pas trouvé de titre plus convaincant pour ma <i>Selma</i>. Or, juste un prénom comme ça, c'est complètement nul pour un roman de ce type.</div><p></p><p style="text-align: justify;">Bref. Que retrouve-t-on dans <i>Selma</i> ?</p><p></p><div style="text-align: justify;">Une lycéenne globalement bien dans sa vie, mais qui sent qu'elle peine à être à la hauteur des attentes de ses parents.</div><div style="text-align: justify;">Un héritage qui en jette, mais qui ne se manipule pas n'importe comment, or la personne qui l'a légué n'a pas vraiment laissé de mode d'emploi pour aller avec.</div><div style="text-align: justify;">Un monde parallèle dont on finira par découvrir qu'il est uchronique (haaaaan le spoiler !).</div><div style="text-align: justify;">Un homme traumatisé par un <i>cold case</i> jamais résolu, dont, pour ne rien arranger, il est le principal suspect.</div><div style="text-align: justify;">Une police locale décidée à inclure Selma dans un système bien rodé, et surtout blindé de discriminations aussi bien légales que sociales.</div><div style="text-align: justify;">Des "crises d'angoisse" à forte résonance magique, qu'il va falloir subir jusqu'au fond des abysses pour en comprendre l'origine.</div><div style="text-align: justify;">Un autre point de vue sur des gens que Selma pensait connaître.</div><div style="text-align: justify;">Et au bout, peut-être, un moyen de rentrer à la maison.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Je peux maintenant dire que j'ai bouclé onze fois le NaNoWriMo (de 2006 à 2015, puis en 2022), et rien que ça, c'est une énorme réussite.</div><p></p><p style="text-align: justify;">Je n'ai plus écrit après le 30 novembre, parce qu'un exercice pareil est mentalement épuisant et que j'ai beaucoup de choses à gérer en ce moment. Mais la majorité du texte est rédigée, donc on devrait réussir à boucler ce premier jet dans un délai raisonnable...</p><p style="text-align: justify;">Croisons les doigts.</p>Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-57895958524876691132022-11-22T21:51:00.002+01:002022-11-22T21:57:24.363+01:00Théodoric<p></p><div style="text-align: justify;">J'ai un chat malade. Maladie incurable. Donc ces derniers temps, malgré mon inactivité de surface sur ce blog (liée à une activité soutenue sur le <a href="https://nanowrimo.org/" rel="nofollow" target="_blank">NaNoWriMo</a>), j'ai un peu réfléchi à ce que je pourrais écrire dans une nécrologie de madame Gam.</div><div style="text-align: justify;">Mais je n'ai pas préparé de nécrologie de Théodoric.</div><div style="text-align: justify;">Alors j'improvise, j'appelle les souvenirs à mesure que la pelote se déroule, si vous le voulez bien.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Théodoric, c'est un ami de presque vingt ans. Une vraie belle âme, comme on dit. Le terme paraît souvent galvaudé, mais en ce qui le concerne, certainement pas.</div><p></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRpse3Ot5q3kgcJzQXiBCxf3GWxd8sfG3p9eD014C9GeWVJafEKSRzAgFW8xLCY6kJXVqE3YhSAlLa5wGhPbnHfwmVlWCY7b3TNZ_OyNdEAYJZC-iK9baydiVqyByZuGdYX5MgcFUa7Kig2qV-MtVPxgYTAXjXO5Nl9BYi6NGyg9fJ-6budwMGWdRxPA/s1200/theodoric.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img alt="Photo d'un homme blanc au regard songeur, aux longs cheveux châtains, et qui porte des lunettes." border="0" data-original-height="798" data-original-width="1200" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRpse3Ot5q3kgcJzQXiBCxf3GWxd8sfG3p9eD014C9GeWVJafEKSRzAgFW8xLCY6kJXVqE3YhSAlLa5wGhPbnHfwmVlWCY7b3TNZ_OyNdEAYJZC-iK9baydiVqyByZuGdYX5MgcFUa7Kig2qV-MtVPxgYTAXjXO5Nl9BYi6NGyg9fJ-6budwMGWdRxPA/w640-h426/theodoric.jpg" width="640" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Théodoric à mon mariage, il y a 15 ans</td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><p></p><div style="text-align: justify;">Un coup de main improvisé ? Théodoric.</div><div style="text-align: justify;">Une idée cadeau originale et toujours bien trouvée ? Théodoric.</div><div style="text-align: justify;">Une bonne raison d'être en retard quelque part ? Théodoric.</div><div style="text-align: justify;">Un coup de klaxon imité à pleine voix ? Théodoric.</div><div style="text-align: justify;">Un jeu de mots improbable au placement parfait ? Théodoric.</div><p></p><p></p><div style="text-align: justify;">Théodoric est un dragon, autoproclamé jeune depuis plus longtemps que nous, pétri de culture et de sagesse. Mais voilà, même les dragons ont des batailles qu'ils ne peuvent remporter. Et à l'issue d'un combat mené avec toute sa science, sa volonté et sa dignité, il nous a quittés aujourd'hui.</div><div style="text-align: justify;">Il paraît que les dragons deviennent des étoiles à leur décès. J'ai voulu vérifier tout à l'heure, mais le ciel était couvert.</div><p></p><p style="text-align: justify;">Feuque.</p><p style="text-align: justify;">Tu sais quoi ? Je pensais te dédier le roman que je suis en train d'écrire, oui, ce fameux NaNoWriMo qui me met à plat tous les soirs, et si tu avais pu le lire, tu aurais su pourquoi.<br />Eh bien je vais te le dédier quand même. Voilà, c'est comme ça. Parce que tu le mérites, parce que tu aurais mérité tellement mieux que ce que l'existence a bien voulu te donner, surtout sur les dernières années, alors même que tu semblais parti sur le chemin d'une longue félicité.</p><p style="text-align: justify;">S'il existe un moyen de se revoir, on le trouvera, c'est promis.</p><div style="text-align: justify;">En attendant, je te laisse peaufiner tes calembours et prendre quelques bières d'avance sur la grande biture du Valhalla.</div>Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-4533729828783541192022-10-27T20:57:00.001+02:002022-10-27T20:57:49.672+02:00NaNoWriMo, le retour du revenant<p style="text-align: justify;">C'est une folie. Sans aucun doute et à tous les niveaux.</p><p style="text-align: justify;">Résumé des épisodes précédents : flirtant avec mes limites mentales sur à peu près tous les tableaux (le boulot, l'autre boulot, la famille, l'univers et le reste), incapable d'écrire plus de deux paragraphes en une journée, je regarde les autres continuer à écrire en me demandant ce qui ne va pas chez moi. C'est pourtant simple, si on se pose deux secondes pour y réfléchir. Un cerveau en surchauffe n'a plus de réserve d'énergie créative.</p><p style="text-align: justify;">Malgré tout, ce n'est pas à mon âge que l'on devient raisonnable. J'ai donc décidé de rempiler pour le <a href="https://nanowrimo.org/" target="_blank">NaNoWrimo</a>, ce défi d'écriture auquel j'ai déjà participé dix fois entre 2006 et 2015.</p><p style="text-align: justify;">Ces dix éditions m'auront notamment permis d'écrire :</p><p></p><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;"><i>Et pour quelques Gigahertz de plus</i></li><li style="text-align: justify;"><i>L'Ouroboros d'argent</i></li><li style="text-align: justify;"><i>La Dernière Fée de Bourbon</i></li><li style="text-align: justify;"><i>L'Enceinte 9</i></li></ul><div style="text-align: justify;">Bref, une belle partie de ma biblio, et c'est sans compter les Camps NaNo, des sessions plus libres auxquelles je n'ai jamais cessé de participer.</div><div style="text-align: justify;">Mais les Camps ne suffisent plus. Il me faut un coup de pied dans le train, et un nouveau projet moins susceptible de s'enrayer que <i>Rouge Canon</i>.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Donc voilà, je suis inscrite à l'édition 2022 avec un projet que vous pourrez suivre si vous avez un compte NaNoWriMo : <a href="https://nanowrimo.org/participants/littleoph/projects/selma-titre-de-travail" rel="nofollow" target="_blank">Selma (titre provisoire, je n'ai pas trouvé mieux pour le moment)</a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUGfNAaL3XW6RQSP2_OIp8gZFtjbS31Qauh5QJ-2FUslaIlShmhQMZpynYGX8zfSTfFt3gFm7n4yZQtJrtj6GutM8O9vpTyIGjI4R2D9P08PCqPm3jPGTJvaD65HMpx6e4thIIYi6lk4F_cfAEIpPclxzIx46Hd8me0lXfy_BJ2oK2OJwpB7Yk_2wUVg/s512/selma.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Portrait généré par IA d'une adolescente aux longs cheveux bruns, dans le contrejour de la lumière vive qui tombe d'un arc mauresque, le tout dans des tons de beige rosé." border="0" data-original-height="512" data-original-width="512" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUGfNAaL3XW6RQSP2_OIp8gZFtjbS31Qauh5QJ-2FUslaIlShmhQMZpynYGX8zfSTfFt3gFm7n4yZQtJrtj6GutM8O9vpTyIGjI4R2D9P08PCqPm3jPGTJvaD65HMpx6e4thIIYi6lk4F_cfAEIpPclxzIx46Hd8me0lXfy_BJ2oK2OJwpB7Yk_2wUVg/w400-h400/selma.jpg" width="400" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><i>Que l'ancienne patronne de ma mère lui lègue un petit bout de son patrimoine, pourquoi pas ? Mais personne, et surtout pas moi, n'imaginait y trouver une enveloppe à mon nom. Je connaissais à peine cette dame, et pourtant, à en croire sa lettre, elle me confie ni plus ni moins que la destinée du monde.</i></div><div style="text-align: justify;"><i>Je ne suis que Selma Demosthenis, seize ans, lycéenne. J'ai déjà du mal à gérer mon DM de mathématiques, alors la planète... Il faudrait déjà que je comprenne dans quel monde alternatif je suis tombée, et surtout, comment rentrer chez moi.</i></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Je suis dans un état de non-préparation rarement atteint à la date du 27 octobre, donc ça passe ou ça casse. Mais dans ma tête, après avoir réussi 100% des NaNoWriMos que j'ai tentés, c'est bien simple, l'échec n'est pas une option, quitte à partir en vrille et à écrire de la bouse chaude.</div><div style="text-align: justify;">Allez, promis, demain, je passe plus de temps à vraiment préparer le roman, et moins à dessiner des personnages secondaires.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPgH5TOklnJpdgVssR-wr4rE9ZjlwcW6gVoTzdmpPXfAoiGdjxQ9p6Xq29tS9nAd2OMKd0SToSFzdynYr6Lb7bNyHuOxkU15fB_KrX62L6rtHTbLE1aqknYEvNBXt4Q3ZbRj2fkraEZbyFQlElisaH6pobLKjK-q4Zt-f0Q_9ayBi914LJDXEDmI4SNg/s1200/diane_2022.JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img alt="Femme blanche en tenue business casual, lisant des documents d'un œil critique." border="0" data-original-height="1200" data-original-width="927" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPgH5TOklnJpdgVssR-wr4rE9ZjlwcW6gVoTzdmpPXfAoiGdjxQ9p6Xq29tS9nAd2OMKd0SToSFzdynYr6Lb7bNyHuOxkU15fB_KrX62L6rtHTbLE1aqknYEvNBXt4Q3ZbRj2fkraEZbyFQlElisaH6pobLKjK-q4Zt-f0Q_9ayBi914LJDXEDmI4SNg/w309-h400/diane_2022.JPG" title="La mère de Selma" width="309" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La mère de Selma<br /><br /></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZ6-ibvJAH8-rAx9BLxTTaEuI-QnzU0mMw-FZ85VdeK8ELjxem_HJ4wOQSiCGPpSPlgJDri_sMUncMB5DYHb5xInh6baqCxL3WJI7mGBjcDn_IT8hngb0RrtFry8-SnwyV8x8hE17PFKlQUJhktHSfmXcheMLHzzg1tZaau_SfFc3OrFmmX4KICAf5jA/s1200/nik_gilles_2022.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img alt="Couple d'hommes échangeant un regard tendre" border="0" data-original-height="1200" data-original-width="835" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZ6-ibvJAH8-rAx9BLxTTaEuI-QnzU0mMw-FZ85VdeK8ELjxem_HJ4wOQSiCGPpSPlgJDri_sMUncMB5DYHb5xInh6baqCxL3WJI7mGBjcDn_IT8hngb0RrtFry8-SnwyV8x8hE17PFKlQUJhktHSfmXcheMLHzzg1tZaau_SfFc3OrFmmX4KICAf5jA/w279-h400/nik_gilles_2022.JPG" title="Le père et le beau-père de Selma" width="279" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le père et le beau-père de Selma</td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Et vous, ça va ?</div><p></p>Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-66290483339668468102022-08-23T10:29:00.001+02:002022-08-23T10:29:00.243+02:00La Grande course au noyau-mémoire<p></p><div style="text-align: justify;"> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkHtVTuLVPy2IKS7eopBOIlB8QuJVs2DNWXERY_bWl5MFZMmP3uCZvWk6IjabpwM_88LwPWu_5Nx3lKqwMay2VlVwZCafc-dqkzuPVksy1isud9TbbjOdwUzaCvYqushBQYf_f7568Q2jeFwvQyrANy6xR56CMUAvIDOYkxscJfRjRTDiYp6wFE6XNKg/s2362/image.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="2362" data-original-width="1654" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkHtVTuLVPy2IKS7eopBOIlB8QuJVs2DNWXERY_bWl5MFZMmP3uCZvWk6IjabpwM_88LwPWu_5Nx3lKqwMay2VlVwZCafc-dqkzuPVksy1isud9TbbjOdwUzaCvYqushBQYf_f7568Q2jeFwvQyrANy6xR56CMUAvIDOYkxscJfRjRTDiYp6wFE6XNKg/w448-h640/image.jpg" width="448" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><p></p><p style="text-align: justify;">Au mois d'août, le Club de la Nouvelle des éditions Actusf a pour thème "Voyages en planètes inconnues". Dans ce cadre et pour la somme fort modeste de 1,99€, je vous emmène sur Freese D pour <i><a href="https://www.editions-actusf.fr/a/ophelie-bruneau/la-grande-course-au-noyau-memoire" target="_blank">La Grande course au noyau-mémoire</a></i>.<br /></p><blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><p style="text-align: justify;"><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: "Crimson Text", serif; font-size: 16px;">Rob Veloso est un hacker en quête de renommée interplanétaire. Quand l’Alliance des Douze Disques organise une course pour récupérer un noyau-mémoire sur une planète aux reliefs tourmentés, c’est très simple : il veut être le premier, et il est prêt à tout pour ça. La direction de course envoie des signaux tout au long de son périple. Sont-ils là pour l’amener vers la victoire ou lui mettre des bâtons dans les roues ?</span></p></blockquote><p></p><div style="text-align: justify;"><i>La Grande course au noyau-mémoire</i> est une nouvelle créée à l'occasion des Utopiales 2019, et initialement parue dans l'anthologie officielle du festival.</div><div style="text-align: justify;">Le thème de cette édition étant "coder/décoder", j'ai joué avec plusieurs niveaux de codes :</div><p></p><p></p><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;">Le code informatique, Rob étant hacker (avec de vraies notions de véritable cybersécurité).</li><li style="text-align: justify;">Les pictogrammes qui servent à communiquer avec les coureurs.</li><li style="text-align: justify;">Les codes du genre, la nouvelle revendiquant sa parenté avec les aventures SF du "futur des années 60", mais avec des thématiques de notre siècle.</li></ul><div style="text-align: justify;">J'espère que vous prendrez autant de plaisir à (re)lire cette histoire que j'en ai eu à l'écrire.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Rappel : <a href="https://www.editions-actusf.fr/a/ophelie-bruneau/la-grande-course-au-noyau-memoire" target="_blank">on clique ici pour découvrir et acheter la nouvelle</a>.</div><p></p>Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-36541075397111113042022-08-21T10:21:00.000+02:002022-08-21T10:21:01.179+02:00Writever de septembre 2021<p> <span style="text-align: justify;">Le Writever, ça se passe sur Twitter, ça descend d'une longue lignée de challenges du type Inktober, avec un thème par jour et beaucoup de liberté créative.</span></p><span style="text-align: justify;">Personnellement, je le fais en improvisant (interdiction de poser un plan bien que la liste de thèmes mensuelle soit connue avec un peu d'avance) une nouvelle écrite à raison d'un tweet par jour.</span><div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhttbtcJ3Ay281OBr_nAoRo39Vg6bQQS-XdmXShniVXOsWQOzrFbN1V_XDUSRvCrQMVZ7PnZgfGkPnK-7t9nh3obQpBI8w3ATNPaGI_I0-lmKZEKSTq1bE-kt3lwS09ocMnkLE6w-LGX6Bs61VW-YvCYvGCckqBG_hrlazfZwOggrTAsC1gSyCENhHI4A/s4096/E9u_1IxWQAIKqSE.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="4096" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhttbtcJ3Ay281OBr_nAoRo39Vg6bQQS-XdmXShniVXOsWQOzrFbN1V_XDUSRvCrQMVZ7PnZgfGkPnK-7t9nh3obQpBI8w3ATNPaGI_I0-lmKZEKSTq1bE-kt3lwS09ocMnkLE6w-LGX6Bs61VW-YvCYvGCckqBG_hrlazfZwOggrTAsC1gSyCENhHI4A/w640-h320/E9u_1IxWQAIKqSE.jpg" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><div style="text-align: justify;">En septembre 2021, le thème était les imaginaires du futur.</div><div><span style="text-align: justify;"><br /></span></div><div><span style="text-align: justify;"><div></div><blockquote><div>La machine vrombit plus aigu que d'habitude. Coup d'œil aux écrans de contrôle. On est plus proche que jamais de la résonance.</div><div>Des années que j'en rêve. Ce projet, j'ai commencé à le monter avec des camarades d'université, envolés depuis vers d'autres cieux. Que j'aimerais avoir devant moi le professeur Barros dont la tirade me reste en-travers de la gorge !</div><div>"Vos ondes n'existent pas, Kaba, ce sont des artefacts des appareils de mesure ! Cessez de fabuler et choisissez un sujet d'études réaliste."</div><div>Pourtant, c'est là.</div><div>Je tourne un antique potentiomètre pour affiner le réglage. Le numérique a beau faire des miracles, parfois un feeling concret reste indispensable. Je joue d'un millimètre, dans un sens, puis dans l'autre. Les ondes de la machine se superposent à celles du temps.</div><div>La résonance, enfin ! Les murs vibrent et moi avec. Je m'accroche à ma tablette pour ne rien perdre de l'expérience : les mesures ont beau s'enregistrer, rien ne vaut un film pris sur le vif pendant que la machine cherche un passage dans les interstices du temps. La prudence dicterait de rester hors de la pièce, mais depuis le temps que j'en rêve, je tiens à vivre moi-même les effets de l'expérience. Tout s'efface autour de moi sans que je ne sache sur où, ni sur quand, va s'ouvrir la fenêtre. Sur le néant, peut-être ?</div><div>Le vent se lève, chargé d'une odeur de pin brûlé. Je tends la main vers le mur du laboratoire et je passe à travers. La tablette filme, c'est bon.</div><div>Un pas plus loin, la ville est en ruines, les flammes à l'horizon. Vu la taille des arbres, on est loin dans le futur.</div><div>Je fouille les décombres en veillant à rester proche de mon point de départ. Tout peut servir, n'importe quel indice. Je veux retracer l'histoire manquante entre mon présent et ces vestiges déserts, sur lesquels poussent des taillis désormais menacés par un incendie.</div><div>Une balle de fusil. Une pointe de flèche. Une carte postale "Rome 1950". Un ticket de bus au logo inconnu. Et puis la plaque commémorative d'une fusillade, au pied de l'immeuble, datant de l'an dernier.</div><div>Il ne s'est rien passé de tel.</div><div>Suis-je vraiment dans mon futur ? Et si j'explore une autre réalité, puis-je en rapporter des objets dans la mienne ?</div><div>La carte postale en main, je recule jusqu'à l'emplacement de la machine. Maintenant, il faut la désynchroniser. C'est simple, juste un coup de potentiomètre...</div><div>Ma main passe à travers. Sueur froide.</div><div>Le labo clignote autour de moi comme un fantôme de vieille série télé, la tablette n'a pas plus de consistance que moi quand je veux la poser sur le bureau... Ai-je mis toute cette énergie dans un voyage sans retour qui ne prouvera rien à personne ?</div><div>Réfléchis, trouve une solution. Le flux n'a aucune raison d'être à sens unique, à moins que le second principe de la thermodynamique ne s'en mêle.</div><div>Le mieux est sans doute de trouver de l'aide. J'éteins la tablette et je me mets en marche, m'éloignant de l'incendie.</div><div>Les arbres dansent au vent entre des murs sans toit mangés de verdure. Si des gens vivent là, ils sont bien cachés.</div><div>La nuit tombe quand se profilent des immeubles encore debout. Une lampe éclaire un étage. Un espoir, enfin ? Je franchis la porte dégondée et je monte. Un seul appartement est ouvert, vide en apparence.</div><div>"Quelqu'un ?"</div><div>Pas de réponse.</div><div>J'entre dans la pièce du fond, où brille une lampe à énergie solaire. Il y a une chaise, un bureau, et surtout, une machine semblable à la mienne. Je dois filmer ça et... rentrer ?</div><div>La tablette tremble, l'image sera floue. Une étiquette de maintenance indique une date trente ans dans mon futur, suggérant que la machine est devenue courante. Vu le profil des ondes à l'écran, je peux me synchroniser sur plusieurs fréquences. Laquelle choisir ?</div><div>Le feu gagne cette partie de la ville, il ne faut pas traîner. J'effleure le potentiomètre : un monde en cendres, un ciel d'acier. Autre fréquence : chute assurée dans un gouffre végétal. Troisième : fonds marins.</div><div>Et si je mélange les trois ? Où atterrirai-je ?</div><div>L'interface, plus perfectionnée que la mienne, permet de mémoriser plusieurs réglages. J'envoie le tout et je superpose. Brouillard total. Tablette et carte postale en main, j'entre dans un univers qui change de formes et de couleurs, d'une milliseconde à l'autre. La réalité n'a pas l'air de vouloir se stabiliser. Je ne sais même plus sur quoi je marche, la sensation molle m'évoquant un coussin d'air, sans que je ne sache si c'est plausible ou juste un tour de mon imagination. Tout passe du gris au rouge au vert au noir... </div><div>Et puis la pluie. Tiède.</div><div>Les plantes. Hautes.</div><div>Les traces d'une ancienne ville, à peine visibles sous la végétation. Ma ville, perdue dans les strates du temps.</div><div>Un chemin immaculé traverse cette campagne. C'est plus beau que tous les futurs que j'aurais osé imaginer.</div><div>S'il y a une structure, il y a des gens. J'avance sous la pluie douce, espérant bien les trouver.</div><div>Ma tenue est trempée quand j'aperçois au loin une structure artificielle, mais qui rappelle un arbre géant croisé avec un corail. L'absence de bruit urbain m'étonne. Cette tour si calme, est-ce un monument, une habitation ? De plus près, des lumières tamisées irisent la pluie. Je devine des silhouettes peut-être humaines quand les murs ondulent et crachent un boulet visqueux à mes pieds.</div><div>L'édifice est vivant, au moins en partie.</div><div>L'attaque douche mon enthousiasme. Au lieu d'attirer l'attention des habitants comme je le pensais, je me cache derrière un arbre. Sur la structure s'épanouissent des fleurs pourpres dont l'éclat suggère des composants artificiels. C'est fascinant, effrayant, aussi.</div><div>"Kéfatchi !"</div><div>Je sursaute. La personne derrière moi me tient en joue et elle n'est pas seule. Je lève les bras, fais un tour sur moi-même et constate que je me suis fait encercler.</div><div>"Kéfatchi !" insiste-t-on de tous côtés.</div><div>Je secoue la tête.</div><div>"Je ne comprends pas..."</div><div>Ma phrase fait froncer bien des sourcils et échanger des regards confus.</div><div>"Kédiola ? Kalanglontan u kamakrev ?"</div><div>En tout cas, c'est ce que je crois entendre. Les mots sonnent familier, mais leur sens m'échappe.</div><div>"Paki", me dit-on.</div><div>Le groupe s'est ouvert. On m'invite.</div><div>On m'amène dans la structure mêlée de bois, métal et matière vivante. Une femme regarde un objet dans la paume de sa main.</div><div>"De quand viens-tu ?" lit-elle.</div><div>Les autres pouffent, proposent d'autres prononciations. Leurs voix se chevauchent, plus rien n'est intelligible. Je crie par-dessus le brouhaha :</div><div>"Elle a bien prononcé !"</div><div>Mes hôtes se figent. Je ne dois pas leur montrer que l'intervention m'a coûté mes dernières forces. Malgré la fatigue, je leur dis de quelle ville et de quelle année je viens. Stupéfaction dans les rangs. À croire l'avalanche de questions, ma vie tient du mythe pour ces gens. Je n'ai pas juste changé d'époque, mais de réalité, semble-t-il. Et je ne sais pas comment rentrer pour l'annoncer.</div><div>"Nous connaissons les sauts, dit-on à l'aide du lexique. Chacun crée un monde."</div><div>"Mais alors... Je vous ai créés ?"</div><div>La femme devant moi sourit.</div><div>"Ou l'inverse. Tu veux rentrer ?"</div><div>Je secoue la tête, incrédule.</div><div>"Vous sauriez me renvoyer chez moi ?"</div><div>Tout le monde acquiesce. Moi qui me faisais une joie d'explorer le temps, je veux retrouver mon monde. L'inconnu, la fatigue, la pluie après le feu, c'était une belle aventure mais j'aimerais retrouver mon lit.</div><div>"Vous avez une machine ?"</div><div>Sourire.</div><div>"Mauvaise question. Demande-nous ce que nous n'avons pas."</div><div>Autour de nous, les parois vivantes de la tour frémissent. Je regarde autour de moi en me demandant s'il faut m'inquiéter.</div><div>"Et qu'est-ce que vous n'avez pas ?"</div><div>Un enfant consulte son lexique tout en fixant une carte translucide au mur.</div><div>"L'envie de garder quelqu'un d'un autre monde !"</div><div>On me pousse dans le dos. Pour me tuer ?</div><div>Un épais réseau de branches se déploie autour de moi, m'arrachant la tablette des mains.</div><div>"Digodigo !" rit quelqu'un.</div><div>La salle se floute, une rue apparaît, grise, odeur d'essence.</div><div><br /></div><div>Le lendemain :</div><div>"Vos mondes n'existent pas, Kaba, cette carte postale ne prouve rien !"</div></blockquote></span></div></div></div>Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-38990867820565334052022-07-13T20:37:00.002+02:002022-07-13T20:37:42.678+02:00Madame Jourdain en méthode Agile<div style="text-align: justify;">L'abus de LinkedIn Learning ne nuit pas à la santé.</div><div style="text-align: justify;">Au contraire, une formation en ligne m'a fait prendre conscience d'un phénomène tout à fait amusant.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><b>Rappel de la situation</b></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">J'exerce deux activités professionnelles en parallèle : artiste-auteur, comme on va finir par le savoir, mais aussi un emploi salarié beaucoup plus efficace pour payer les factures. Pour faire simple, je travaille dans le secteur de l'informatique.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHiQlZBCQy4UkUXE50JPhk4eeQI5rlabjgwpJ0mlD9TqYCY0gD888V6zj_Ql5KS2t4i4qYam9Pt3CQEYJuMfabAOiVSBTJD2H8AlV37vqnbjdZ0qff1NCtpHO7KBmMvMGlDCNCDQfkuBBXPERC77zXkeyTUKnX6f2c5skLEFOfjbeQ-3IsTHqNeBnp1Q/s800/0500.JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img alt="Photo d'une unité centrale de PC desktop, avec un casque audio posé dessus." border="0" data-original-height="800" data-original-width="600" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHiQlZBCQy4UkUXE50JPhk4eeQI5rlabjgwpJ0mlD9TqYCY0gD888V6zj_Ql5KS2t4i4qYam9Pt3CQEYJuMfabAOiVSBTJD2H8AlV37vqnbjdZ0qff1NCtpHO7KBmMvMGlDCNCDQfkuBBXPERC77zXkeyTUKnX6f2c5skLEFOfjbeQ-3IsTHqNeBnp1Q/w300-h400/0500.JPG" width="300" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Mode Séguéla enclenché : si à 43 ans, tu n'as pas une bibliothèque ET un ordinateur dans chaque pièce de la maison, tu as raté ta vie.</td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">J'ai longtemps été développeuse. Depuis quelques années, je suis cheffe de projet, non pas au sens traditionnel puisque je n'ai pas le statut de manager d'une équipe, mais au sens Agile de la gestion de projet : je coordonne, je facilite, je motive, je recadre au besoin en arbitrant ce qui peut l'être à mon niveau. Et je participe au suivi des budgets, ce qui n'est pas du tout ma joie, mais il faut bien le faire.</div><div style="text-align: justify;">Comme dans beaucoup d'entreprises, on fait du dark-Agile : on se réclame de cette philosophie basée sur l'autonomie, la souplesse et la confiance, tout en insistant beaucoup sur des process fixes et des méthodes imposées. Rien de neuf sous le soleil.</div><div style="text-align: justify;">Cette semaine, pour des questions de maintien des connaissances, j'ai refait une courte formation sur la gestion de projet en mode Agile.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><b>La révélation rigolote</b></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: left;"><div style="text-align: justify;">Au-delà des méthodes et des principes dont je me souvenais, le formateur a insisté sur certains éléments que, faute de les pratiquer au quotidien dans mon activité salariée, j'avais un peu oubliés. Et c'est là que j'ai compris.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Quand on me demande si je suis architecte (personne n'écrivant jamais sans un plan détaillé) ou jardinière (personne écrivant sans plan), j'aime répondre : touriste. L'écriture d'un roman est un voyage que j'ai préparé, mais qui ne se passe jamais vraiment comme prévu, parce qu'il se passe plein de choses en cours de route et que je m'adapte, me laissant porter par l'inspiration du moment.</div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Pour résumer :</div><div style="text-align: left;"><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;">Avant d'écrire, j'élabore un document de préparation comportant notamment un plan.</li><li style="text-align: justify;">Quand j'écris, je dévie plus ou moins dudit plan, c'est normal, j'ajuste à la réalité de ce que je déroule.</li><li style="text-align: justify;">Je m'arrête tous les chapitres (ou tous les 2-3 chapitres si j'ai un bon élan) pour faire le point de l'avancée et affiner ce qui doit venir ensuite.</li></ul><div style="text-align: justify;">Et ça, figurez-vous que ça peut s'interpréter ainsi :</div><div style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">Depuis des années, j'écris en méthode Agile sans le savoir.</span></b></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">J'en reste comme deux ronds de flan. Madame Jourdain représente.</div><div style="text-align: justify;">Mais c'est logique, si on y réfléchit : un roman, c'est un projet. Et un projet peut se mener en Agile.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">J'ai déjà donné des détails sur mes méthodes de travail dans des notes comme celles-ci :</div><div><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;"><a href="https://histoiresdoph.blogspot.com/2010/09/je-ne-sais-pas-tenir-un-plan.html" target="_blank">Je ne sais pas tenir un plan</a></li><li style="text-align: justify;"><a href="https://histoiresdoph.blogspot.com/2014/09/preparer-un-roman.html" target="_blank">Préparer un roman</a></li><li style="text-align: justify;"><a href="https://histoiresdoph.blogspot.com/2014/11/les-imprevus-ou-la-magie-de-lecriture.html" target="_blank">Les imprévus ou la magie de l'écriture</a></li></ul><div style="text-align: justify;">Pour finir, bonne nouvelle, ça va bouger très prochainement du côté éditorial. Suivez l'actu sur ce blog ou sur mes réseaux sociaux.</div></div></div>Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-71021522633338292542022-06-28T11:15:00.000+02:002022-06-28T11:15:50.903+02:00Ce que l'on veut écrire, ce que l'on veut lire<p></p><div style="text-align: justify;">On écrit parce qu'on aime lire, en général.</div><div style="text-align: justify;">On écrit parce qu'on a une histoire qui veut sortir, toujours.</div><div style="text-align: justify;">Mais si on écrit des textes dans le but qu'ils soient lus, on finit par remarquer un phénomène étrange : ce que l'on aime écrire ne correspond pas toujours exactement à ce que l'on aime lire.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiofeU49K9BV39g0JqlOPqSoou6tsd9GFuQ1Z5vVKVQ5vCY01YwuSor_Czxnu5rp2UF6uLBfV9VoiIL2TEfmPrrHRwg88CfYrdgNWDmQgKc-7__jWbYIqH8TRd456XxOy1YeQgHkvAY6ZHfqP3L29vVfoeqsRXkT0UIcIIgClbAIc0_nUH6nivIM2N8gg/s1710/fanssqueele_hires.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Fanart de Freaks' Squeele : Chance, joyeuse, vole au-dessus de Xiong Mao qui n'est pas impressionnée." border="0" data-original-height="1710" data-original-width="1192" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiofeU49K9BV39g0JqlOPqSoou6tsd9GFuQ1Z5vVKVQ5vCY01YwuSor_Czxnu5rp2UF6uLBfV9VoiIL2TEfmPrrHRwg88CfYrdgNWDmQgKc-7__jWbYIqH8TRd456XxOy1YeQgHkvAY6ZHfqP3L29vVfoeqsRXkT0UIcIIgClbAIc0_nUH6nivIM2N8gg/w446-h640/fanssqueele_hires.jpg" width="446" /></a></div><div style="text-align: justify;">J'ai pris une conscience toute particulière de ce décalage quand j'ai changé de statut sur la franchise <i>Freaks' Squeele</i>, passant de "fan de la première heure" (j'ai découvert le projet alors que Florent Maudoux démarchait les éditeurs pour son premier tome, et j'ai adoré dès le début) à "co-autrice". Depuis toujours, mon personnage préféré était Xiong Mao. Je m'identifiais à elle, à son côté sérieux, "no-nonsense", au milieu de la bande de jeunes foutraques et plus ou moins métahumains qui peuplaient le campus de la FEAH. Et voilà qu'au moment d'écrire, je m'amusais beaucoup plus à faire évoluer Chance.</div><div style="text-align: justify;">Il n'empêche que dans les opus que je n'ai pas contribué à créer, je persiste à préférer Xiong Mao.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Et encore, là, c'est juste une question de goûts personnels. Dans <i>Freaks' Squeele</i>, les deux personnages ont leur place et leur importance. Parfois, en revanche, on touche à des choses qui sont sympas à écrire et beaucoup moins à lire.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Il y a quelque temps, sur les réseaux sociaux, une autrice demandait de l'aide pour améliorer un chapitre de son roman en cours, que la bêta-lectrice trouvait plat parce qu'il ne s'y passait rien. Elle-même convenait qu'il ne se passait pas grand-chose, donc plusieurs personnes lui ont demandé si le chapitre était bien utile. S'il n'était pas plus judicieux de le supprimer, et de réinsérer ailleurs les quelques informations qu'il devait faire passer.</div><div style="text-align: justify;">Réponse de l'autrice : non, ce chapitre est important car il me permet de mettre mes personnages dans un autre environnement et de voir comment ils évoluent.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><b><div style="text-align: justify;"><b>Ceci est mon take : ce chapitre était donc très probablement à supprimer.</b></div></b><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Qu'il ait été important de l'écrire, ça ne fait aucun doute. En revanche, une fois que le bout de texte est posé, que l'on sait comment interagissent les personnages, il convient de se demander s'il est important que le lectorat le lise.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Les premières fois, ça fait bizarre de supprimer des choses. Surtout quand, comme moi, on part d'une situation initiale où on ne détaillait pas assez et où les réécritures allaient plus dans le sens de l'ajout.</div><div style="text-align: justify;">C'est fini, maintenant : j'ai pris l'habitude d'être plus descriptive lors de la rédaction, donc presque tous mes romans passent par une phase d'édition où je raccourcis les dialogues et où j'élague tout ce qui ne fait rien avancer. J'en ai eu besoin pour progresser dans le premier jet, comme d'un échafaudage pour monter une structure. Maintenant que l'ensemble tient debout, on retire le fucking échafaudage et on laisse admirer l'œuvre qui est dedans !</div><div style="text-align: justify;">Non, ça ne fait pas mal. Et si on a peur d'avoir supprimé un truc dont on a besoin, on enregistre une nouvelle version du fichier afin de conserver l'ancienne sous le coude.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><b>Pièce à conviction numéro 1 :</b></div><div style="text-align: justify;"><i>La Dernière Fée de Bourbon</i>, 680 000 signes au premier jet, 625 000 en fin de travail éditorial.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikoWqmua7bV6NgiWsnjNnyywRDmLREVmNw8n5-c9YDPeAgGhksUCqmWl5kWWBo0nbHig0K4akDQuOLNwwcBi4g0sIjfjFxTJt6ZlEKPTS7wx15ug4iOV4JA4eTB8IhrahYOL8d40jbrP1StWFNBvhGlMTrzKxs_x7HwTKbAPi8-7TTTFprAtIwuDvPXQ/s388/Capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%202022-06-28%20105218.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Statistiques Word du premier jet" border="0" data-original-height="213" data-original-width="388" height="176" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikoWqmua7bV6NgiWsnjNnyywRDmLREVmNw8n5-c9YDPeAgGhksUCqmWl5kWWBo0nbHig0K4akDQuOLNwwcBi4g0sIjfjFxTJt6ZlEKPTS7wx15ug4iOV4JA4eTB8IhrahYOL8d40jbrP1StWFNBvhGlMTrzKxs_x7HwTKbAPi8-7TTTFprAtIwuDvPXQ/w320-h176/Capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%202022-06-28%20105218.jpg" width="320" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnFB19OGMGdCR_eVxhx57_WvCfNe-3j3cR-xXfsIvXOIhHszCjkc9EOLPjU3X62hVXAQDlzGGuRDgxU4IRixGxBB1ukhyrHhGbQww1EfLG9jxk3TTuBRCyP7t3LtmA2SnvN39iuiIXg9gotql7LKHFcjMIKEnz3ZW_XmIE0EcoTco32hpwdvrg_gB9OA/s388/Capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%202022-06-28%20105304.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Statistiques Word de la dernière version avant mise en page." border="0" data-original-height="216" data-original-width="388" height="178" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnFB19OGMGdCR_eVxhx57_WvCfNe-3j3cR-xXfsIvXOIhHszCjkc9EOLPjU3X62hVXAQDlzGGuRDgxU4IRixGxBB1ukhyrHhGbQww1EfLG9jxk3TTuBRCyP7t3LtmA2SnvN39iuiIXg9gotql7LKHFcjMIKEnz3ZW_XmIE0EcoTco32hpwdvrg_gB9OA/w320-h178/Capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%202022-06-28%20105304.jpg" width="320" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><b>Pièce à conviction numéro 2 :</b></div><div style="text-align: justify;"><i>L'Enceinte 9</i>, une demi-douzaine de chapitres entiers, purement et simplement sabrés afin de réécrire un début plus dynamique (un personnage secondaire a disparu dans l'opération).</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6WbR0PiWv2HDIAhFgsyeIdENriw-aKECcv0tE6iAxBYyFmXmnNqejjOHEx2eAR7DhT_0FBKK37PXXJ7-t9nn57_4QHX2-Vif2WPjroKendu2BapJ4UpnwzBAGQQzDG3RPmB73Lu5LQKQygeA8VqsCNxEiBYVZyLyVT60147eO5pC6ZJgv3DFM3smSug/s750/67745945_2597677800285156_837889132368756736_n%20(1).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Couverture de L'Enceinte 9" border="0" data-original-height="750" data-original-width="471" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6WbR0PiWv2HDIAhFgsyeIdENriw-aKECcv0tE6iAxBYyFmXmnNqejjOHEx2eAR7DhT_0FBKK37PXXJ7-t9nn57_4QHX2-Vif2WPjroKendu2BapJ4UpnwzBAGQQzDG3RPmB73Lu5LQKQygeA8VqsCNxEiBYVZyLyVT60147eO5pC6ZJgv3DFM3smSug/w251-h400/67745945_2597677800285156_837889132368756736_n%20(1).jpg" width="251" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Bien entendu, il n'est pas forcément nécessaire de supprimer des passages quand on travaille sur un texte. Néanmoins, si des lecteurs font remarquer qu'une section est ennuyeuse, il peut être plus intéressant de la couper que de chercher à tout prix à y insérer des péripéties. Ce qu'il faut, c'est ne pas le prendre comme une attaque sur ce que l'on a écrit. La scène que l'on retire peut très bien avoir eu lieu quand même. Elle a juste fini de jouer son rôle, qui n'était pas d'aller jusqu'à la version définitive du roman. Un peu comme une scène coupée dans un film.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Il y a aussi le cas extrême de la phrase, voire du chapitre, que j'écris en sachant que ça sera coupé dès la prochaine version. Ainsi, cette ligne de dialogue dans le roman de SF <i>180 Femmes</i> que j'essaie de vendre à un éditeur en ce moment même :</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div><div></div><blockquote><div style="text-align: justify;">Nolwenn ne peut s’empêcher de sourire.</div><div style="text-align: justify;">« Au lieu de faire votre Ségolène, s’il vous plaît, dites-moi juste ce qui se passe. »</div></blockquote><div></div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Le passage a été écrit à une époque où Ségolène Royal s'excusait beaucoup et où ça faisait rire. Je savais que la blague ne devait pas rester. Pourtant, il fallait que ça sorte. Alors je l'ai écrit. Mais ça n'est plus dans le roman, et ce, depuis la deuxième version du texte. D'ailleurs, l'échange dont la phrase est tirée a été passé en discours indirect pour être résumé, afin de gagner en dynamisme.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Bref.</div><div style="text-align: justify;">Travailler un texte, c'est aussi se mettre à la place du lectorat et se dire que ce que l'on a aimé écrire, d'autres n'aimeront pas forcément le lire.</div><div style="text-align: justify;">Et que ça ne remet pas en cause le plaisir qu'on a pu avoir à l'écrire, sur le moment.</div>Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-9348821810206448952022-06-20T09:07:00.002+02:002022-06-20T09:07:36.775+02:00Laissez-moi mes chaussons lapins<p></p><div style="text-align: justify;">Vous y croyez, maintenant, au dérèglement climatique ?</div><div style="text-align: justify;">Aux 40°C à l'ombre en banlieue parisienne dès le mois de juin, auxquels on n'a survécu qu'à grand renfort de couvertures de survie et de brumisateur ?</div><p></p><p style="text-align: justify;">J'espère que tout le monde va bien malgré tout. Quoi qu'il en soit, on fait tout pour.</p><p style="text-align: justify;">Depuis deux semaines, j'héberge à nouveau des chatons, et c'est un peu compliqué car ils sont très peureux, ce qui ralentit considérablement leur sociabilisation. D'habitude, il y en a toujours un qui est plus hardi que les autres et qui les stimule, mais là, pas trop.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitKmLzER1XNTI44YxWEAuZUhY_NvuXHA0F23IWrlRjLMYxLb1SnXO9bGX2Bp9YdYRWPQo9qCtghv4z-VBWs3GNnPqVk-Pk1BIy0-s2FBEe_hZNaou0RlHvXb3HQLmXrd61yl75P1wzBJDnS4dSCb-OZ9WexvS3yqMYQhVpTNq_AXjGYgTmBP4QEyhqmQ/s1200/0234.JPG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="900" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitKmLzER1XNTI44YxWEAuZUhY_NvuXHA0F23IWrlRjLMYxLb1SnXO9bGX2Bp9YdYRWPQo9qCtghv4z-VBWs3GNnPqVk-Pk1BIy0-s2FBEe_hZNaou0RlHvXb3HQLmXrd61yl75P1wzBJDnS4dSCb-OZ9WexvS3yqMYQhVpTNq_AXjGYgTmBP4QEyhqmQ/w300-h400/0234.JPG" width="300" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjIGkkiFgHSnMSLIqi6TA_eEyEc9vc8Cx7HWaAjE37j2w3Uu08x4g1dZhkArOAXSM4ufJsEcAnIKK7nVcWKEvi4Omij41XhNB1Mub_pA53Bh_bKGb5riE8NKx6m_2mmJnXZ8caFglidbcqtSLlGDwxHZWFDS0NweZL2dKDkpg3umXgAC7adx7lnNSJJLw/s1200/0301.JPG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="900" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjIGkkiFgHSnMSLIqi6TA_eEyEc9vc8Cx7HWaAjE37j2w3Uu08x4g1dZhkArOAXSM4ufJsEcAnIKK7nVcWKEvi4Omij41XhNB1Mub_pA53Bh_bKGb5riE8NKx6m_2mmJnXZ8caFglidbcqtSLlGDwxHZWFDS0NweZL2dKDkpg3umXgAC7adx7lnNSJJLw/w300-h400/0301.JPG" width="300" /></a></div><div style="text-align: justify;">Pour ne rien arranger, à peu de choses près, c'est quatre fois le même... J'ai mis plus d'une semaine à les différencier. Ci-dessus, les deux qui se ressemblent le moins.</div><p></p><div style="text-align: justify;">Côté éditorial, c'est très calme. Oui, il y a bien un contrat signé pour un roman, mais c'est pour plus tard et le travail avec l'éditrice n'a pas encore vraiment commencé. Promis, j'en reparle avec luxe de détails dès qu'on a un titre définitif et une date de sortie (la couverture, ça peut venir plus tard). Et puis, non, je n'avance toujours pas comme il le faudrait sur <i>Rouge Canon</i>.</div><div style="text-align: justify;">Mais derrière, j'ai <i>Selma</i> qui me titille, et pourquoi pas reprendre du service sur le gros NaNoWriMo de novembre pour rédiger sans procrastiner ce projet Young Adult, en gestation lointaine depuis très longtemps et qui arrive enfin, tout simplement parce qu'il était censé se dérouler dans les années 2020 et que voilà, nous y sommes (long story short : les parents de l'héroïne se rencontrent en 2003, donc il fallait lui laisser le temps de grandir) ?</div><p></p><p style="text-align: justify;">Dans tout ça, entre la terre qui brûle et l'hémicycle qui noircit, difficile de garder le cap. J'ai envie de faire comme mon dernier personnage de jeu de rôles : accepter d'accompagner le mouvement, tout en gardant mes chaussons lapins pour signifier ma désapprobation.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgd1KaXhGrY5ofZF4itkoPvrAwiZ4Jdazl36Kz7NEfA0QcrHwFotzIsXsARyw7TYWgwQan45btgHJYqvvWouezb-5GnPqLbwV-Zw8koHZj7Ue1rEuKb5zWNATS6p8_D7abNjOhXgDK38FstQTZZ7GiFI7K1VEWa978Qtmn9xprVwq_XUFS7d4Lwj3Kykw/s2048/yildiz%20pastels.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1536" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgd1KaXhGrY5ofZF4itkoPvrAwiZ4Jdazl36Kz7NEfA0QcrHwFotzIsXsARyw7TYWgwQan45btgHJYqvvWouezb-5GnPqLbwV-Zw8koHZj7Ue1rEuKb5zWNATS6p8_D7abNjOhXgDK38FstQTZZ7GiFI7K1VEWa978Qtmn9xprVwq_XUFS7d4Lwj3Kykw/w480-h640/yildiz%20pastels.jpg" width="480" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><p style="text-align: justify;">Que les chaussons lapins soient avec vous !</p>Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-57329412023070748002022-06-04T09:14:00.000+02:002022-06-04T09:14:18.348+02:00Le temps, la mort, la pluie<p></p><div style="text-align: justify;">C'est bizarre, le temps.</div><div style="text-align: justify;">Celui qui marque de plus en plus l'influence de nos activités sur le monde qui nous entoure, celui qui nous rappelle que nous pouvons tout, ou presque, mais que nous ne maîtrisons rien.</div><div style="text-align: justify;">Ici, en région parisienne, après un mois de mai trop chaud et trop sec, revoici enfin la pluie. C'est le moment où le couple de fauvettes, d'une discrétion exemplaire le reste de l'année, apparaît dans le jardin pour les premiers vols de sa nichée. On regarde dehors, un café à la main, et on pourrait presque croire que tout est beau, calme, comme avant.</div><p></p><p></p><div style="text-align: justify;">Pourtant, la fatigue est bien là. Celle du monde, et aussi la mienne. L'entropie qui s'emballe.</div><div style="text-align: justify;">Deuxième loi de la thermodynamique : rien ne peut redevenir exactement comme avant.</div><p></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFTaA0ei_-jQ_pVow6QYyMAjaMH-uOYziaq_BX4QSF-LvAFNgx76T3jlhm33fN7jrpwdcXTyyeh8V-kB011DvzVJzTnIuI4CE3GJnJ_fZf-hhEIUVkDGUUIGLSp_rnNc-hTgoovbggDcBAeEVE4LSDiecI457FEzIzWkJhh7wM7PPCgceVQ2U8GyBkdw/s800/0078.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img alt="Gros plan d'un iris mauve et crème au milieu d'une prairie verte. Une minuscule araignée se promène sur la fleur." border="0" data-original-height="800" data-original-width="600" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFTaA0ei_-jQ_pVow6QYyMAjaMH-uOYziaq_BX4QSF-LvAFNgx76T3jlhm33fN7jrpwdcXTyyeh8V-kB011DvzVJzTnIuI4CE3GJnJ_fZf-hhEIUVkDGUUIGLSp_rnNc-hTgoovbggDcBAeEVE4LSDiecI457FEzIzWkJhh7wM7PPCgceVQ2U8GyBkdw/w300-h400/0078.JPG" width="300" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Cet iris est de variété Doctor Who, mais sa beauté reste éphémère malgré son nom.</td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><p></p><div style="text-align: justify;">Au mois de mai, le monde de la SFFF a appris d'un coup le décès brutal et prématuré de <a href="https://histoiresdoph.blogspot.com/2020/05/interview-vanessa-arraven.html" target="_blank">Vanessa Arraven</a>. Je l'avais encore revue aux dernières Utopiales, le temps d'une pause au bar. Elle parlait de son permis moto, de ses perspectives de vie. Après une période très difficile, elle semblait partie sur un meilleur chemin, et voilà, tout se coupe, tout se brouille, je n'y vois plus clair, c'est normal, je pleure.</div><div style="text-align: justify;">Les personnes comme Vanessa sont précieuses. Elles ne comptent ni leur temps, ni leur énergie, ni quoi que ce soit, et leur rayonnement fait du bien autour d'elles. Et il est possible qu'un monde comme le nôtre, qui ne leur rend pas assez ce qu'elles donnent, les éteigne avant l'heure.</div><p></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLW9O_zlKbylvd5pSyTDgOZW35M94POQ8KJ-W1IyWufBNWDJSLigv0_rNdroDIi4TZRDdzOhUVD0q6uavq8st7Td2ECnyc_j27CfKjL_yYSd1eq7x8OnZUeG_YBnbz-Tw1u3Vd1v6bXend1PrrFhgysGIjYnJ_KNib1XAOQuJ0YWgYzIyRVaQJxN8oqQ/s800/4035.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img alt="Vanessa Arraven et moi, aux Imaginales 2013. Je porte un cosplay "sœur jumelle de son personnage Terrence", elle pointe un marque-page à l'effigie dudit Terrence qu'elle tient en main." border="0" data-original-height="800" data-original-width="600" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLW9O_zlKbylvd5pSyTDgOZW35M94POQ8KJ-W1IyWufBNWDJSLigv0_rNdroDIi4TZRDdzOhUVD0q6uavq8st7Td2ECnyc_j27CfKjL_yYSd1eq7x8OnZUeG_YBnbz-Tw1u3Vd1v6bXend1PrrFhgysGIjYnJ_KNib1XAOQuJ0YWgYzIyRVaQJxN8oqQ/w300-h400/4035.JPG" width="300" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Vanessa, c'était un sourire. Toujours. J'espère qu'elle sourit aux esprits, là où elle est.</td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><p style="text-align: justify;">Je me suis relevée du choc avec une furieuse envie d'écrire, tout en restant complètement empêtrée dans le roman en cours dont je n'arrive pas à lancer ce qu'on pourrait appeler "l'assaut final". J'ai écrit et effacé de nombreuses premières pages de ce qui est actuellement le chapitre 40. Mais je crois que cette semaine, début juin donc, j'ai enfin trouvé la bonne approche, celle qui envoie les bons personnages aux bons endroits pour attraper le fil de leur destin.</p><p style="text-align: justify;">Pour faire simple, en ce moment :</p><p></p><ul style="text-align: left;"><li style="text-align: justify;">jauge d'énergie à 0,02</li><li style="text-align: justify;">grosse envie de changement</li></ul><div><div style="text-align: justify;">Ce soir, je chante à la chapelle de Conflans.</div><div style="text-align: justify;">Le temps, la mort, la pluie. La vie qui continue aussi, qui avance comme elle peut sans trop savoir où elle va.</div><div style="text-align: justify;">Et vous, ça va ?</div></div><p></p>Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-28777330687880332142022-05-29T21:39:00.000+02:002022-05-29T21:39:03.887+02:00Writever de mai 2021<p><span style="text-align: justify;">Le Writever, ça se passe sur Twitter, ça descend d'une longue lignée de challenges du type Inktober, avec un thème par jour et beaucoup de liberté créative.</span></p><span style="text-align: justify;">Personnellement, je le fais en improvisant (interdiction de poser un plan bien que la liste de thèmes mensuelle soit connue avec un peu d'avance) une nouvelle écrite à raison d'un tweet par jour.</span><div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7dA3tiWDKRWieNDcyj4ExxaV5ckGXUxr7iJnmGITOrcNeUmBcdu75lf3d-n4X6gxutVUIS6Z8cAlTDo3vFhDHyPC9l7TDNuNV3GXlPqr5hF_9H44yPd3gD6JjlVRC6XZq0MYsuUMGSsRSXE7Q7sDaSwYRVaOEg3AjBCshl0GEjp6zyvys4NGKGmE5tw/s680/E0SOvdYXMAEHoZU.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="340" data-original-width="680" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7dA3tiWDKRWieNDcyj4ExxaV5ckGXUxr7iJnmGITOrcNeUmBcdu75lf3d-n4X6gxutVUIS6Z8cAlTDo3vFhDHyPC9l7TDNuNV3GXlPqr5hF_9H44yPd3gD6JjlVRC6XZq0MYsuUMGSsRSXE7Q7sDaSwYRVaOEg3AjBCshl0GEjp6zyvys4NGKGmE5tw/w640-h320/E0SOvdYXMAEHoZU.jpg" width="640" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">En mai 2021, le thème était la radio. Et comme j'ai du mal à refuser un défi rigolo, j'ai écrit en anglais, une histoire absurde dans un monde bizarre.</div><div><span style="text-align: justify;"><br /></span></div><div><span style="text-align: justify;"><div></div><blockquote><div>"Three, two..."</div><div>The synthetic voice stopped short of "one". The doors unlocked, the red lights turned off, and all of a sudden, it was as if nothing had happened. In the eerie silence, a round head peeked out of an airlock.</div><div>"Hey, Abdul, any idea what's going on?"</div><div>A boy crawled out of an old door, stuck half-closed under a neon sign that read "Tattoo studio". He looked around, then blinked at the round-headed girl.</div><div>"Skin vessel's not leaving this time, it seems."</div><div>"But why? They go, they always do!"</div><div>He shrugged.</div><div>"Beats me."</div><div>"Who was supposed to pilot this time?"</div><div>Abdul scratched his head.</div><div>"Old Mike, I think."</div><div>"Did he even get on board? I must check on him."</div><div>The girl leapt to her feet and ran down the silver road that led right to the skin field.</div><div>"Rita!" Abdul called, but she ignored him.</div><div>A column of smoke rose from the vessel as the kids approached. The dried skin heatshield vibrated, making an eerie sound in the hot wind.</div><div>"Shouldn't we..."</div><div>Abdul was interrupted by cheerful notes coming from speakers all around.</div><div>"The programme! It's about to begin!"</div><div>A window closed in the distance. Everyone was listening to the programme, as the whole community should, including the kids. But Rita shook her head.</div><div>"What if old Mike can't hear the radio?"</div><div>She forced the hatch open. A weak voice in the distance:</div><div>"Do I have guests?"</div><div>"Old Mike, is that you?"</div><div>They both rushed into the narrow gallery. The walls felt warm and the pilot was nowhere to be seen. Kids their age weren't normally allowed inside a skin vessel, but nothing was normal.</div><div>"Where are you?" Rita asked.</div><div>"Stop asking questions!"</div><div>The voice came from behind a panel. Rita and Abdul ripped it open.</div><div>They screamed.</div><div>In the small hidden room, tubes and cables protruded out of a large silvery control panel. Old Mike was barely distinguishable in the middle, plugged to the heart of the machine.</div><div>"Old Mike, what's wrong? Can we help?"</div><div>He shook his head, pulling a pipe along.</div><div>"Get out! Kids your age shouldn't be here."</div><div>"But you didn't take off and nobody else's coming! They're all listening to the programme."</div><div>"So should you..."</div><div>A siren blared in the distance.</div><div>Rita followed the cables across the control room, trying to figure out what they were for.</div><div>"Why didn't it work?"</div><div>"I guess I lacked the faith. You really should leave now."</div><div>Abdul looked behind. The skin panel had healed and was shut again.</div><div>"How? Is there another exit?"</div><div>Old Mike raised an arm among the tubes.</div><div>"Up there, maybe. Can you see a hatch?"</div><div>They inspected the ceiling, in vain. The skin was smooth, warm and thick.</div><div>"It must be locked", old Mike muttered. "I was told it'd happen when I took off."</div><div>"But you didn't!"</div><div>"I know."</div><div>Rita was already panting, running to and fro, pulling at anything she could.</div><div>"Stop her!" old Mike begged. "She mustn't unplug my life support!"</div><div>Abdul caught his friend's arm as she tried to claw through the skin. There was a rumour outside. It sounded like fear.</div><div>"Can we see outside?"</div><div>Old Mike waved and a flat screen slid out of the machine. People were running to the skin field, arms waving, mouths wide open on silent screams.</div><div>"What's in the distance?"</div><div>"Looks like a flood. You're too young to remember the last one, kids."</div><div>They looked in silence, trapped inside a vessel that wouldn't take off, while water threatened to engulf the field and the people running across it. Silver roads all around were shaken by the flood.</div><div>"Will we drown?" Rita asked.</div><div>"No. We have standalone ventilation."</div><div>A wave crashed over the vessel. The tilt sent the kids flying against a wall.</div><div>"We must escape, quick!"</div><div>Old Mike shook his head.</div><div>"I'm trying right now. The engines seem dead."</div><div>"Then so are we."</div><div>Abdul's voice trembled. On the screen, people were drowning helplessly.</div><div>"I must... I will..."</div><div>The machine shook and old Mike disappeared in a cloud of steam. The skin panels shifted all around. When Abdul and Rita could see again, the control room was wider, animated with a gentle pulse.</div><div>"Now hang on, kids. I'll get us out of here."</div><div>There was a roar deep inside the vessel, and then, it jumped out of the water. The screen showed broken houses on bent silver roads, lifeless bodies floating while survivors watched in horror from behind windows.</div><div>"What's that huge thing over there?" gasped Rita.</div><div>Old Mike twisted his neck.</div><div>"I've never seen it before, but it looks an awful lot like the programme's description of the Pillars of God!"</div><div>"The ones that crush infidels?"</div><div>"Or old guys like me who lack faith."</div><div>"What can we do?"</div><div>"Escape, I guess. Watch me dodge them."</div><div>The vessel flew between the pillars that kept hitting the ground, raising new waves that crashed on the fields. No village, no silver road was spared. Distant people were crushed as they tried to climb to safety.</div><div>"My fault", old Mike muttered. "I should've left."</div><div>He made a U-turn around a derelict tower.</div><div>"You'd have known it sooner or later, kids: we all leave, it's our fate. We carve vessels and elders pilot them. It helps fields grow fresh skin."</div><div>"But where do all the elders go?" Rita asked.</div><div>"Away. Beyond the silver roads."</div><div>"But there's nothing beyond! It's silver roads all the way, in all directions!"</div><div>"We'll see."</div><div>Old Mike steered the ship away from the town. Rita ran at him and slapped him hard.</div><div>"Let us go!"</div><div>"Too late."</div><div>"Don't you..."</div><div>A shock interrupted her: a pillar had hit them.</div><div>They rolled over for what seemed like forever. Everything disappeared, towns, fields, silver roads and all. They floated through a white sky, and then they fell. The skin vessel bounced on hard ground.</div><div>"Don't move!" old Mike whispered. "I'm checking for viruses."</div><div>Abdul grabbed the screen with both hands.</div><div>"What's that? Where are we?"</div><div>"I've no idea. End of the line for me, I can't unplug myself from this. But you can leave."</div><div>"Where to?"</div><div>A panel dried and cracked before them. Rita looked at the rocky desert and burst into tears.</div><div>"We're lost! We'll die here!"</div><div>Abdul patted her shoulder.</div><div>"I'll go check, okay?"</div><div>Water ran between the rocks. Distant rain rumbled in the whiteness above. It was coming closer. This place, too, was about to be flooded.</div><div>As the boy ran back to safety, he heard music. It echoed all around, so there was no telling where it came from. It sounded like a powerful voice humming in the sky. Rita caught Abdul's hand.</div><div>"Isn't it that song from the programme?"</div><div>"So it seems. Just... different."</div><div>If only they could go back to the radio station.</div><div>Old Mike bowed his head.</div><div>"I remember this version of the song. The programme would use it to send us to the shelters when a disaster was coming. It's here now, but too late. Our land's flooded and we're lost."</div><div>Foamy whirlpools almost reached their feet now. Rita looked at the machines.</div><div>"Can you reach to them, at home? To the station?"</div><div>"I can try."</div><div>Old Mike frowned, something pinged a few times, and it was over.</div><div>"I sent a transmission. Will they pick it? I don't know."</div><div>Water swirled in the control room. It was warm.</div><div>Water to the ankles. No answer.</div><div>Water to the knees. No answer.</div><div>The distant song stopped, giant shadows moved and disappeared. The water rose no more, but it made the skin vessel soft.</div><div>"Old Mike?"</div><div>He said nothing. He didn't move.</div><div>When Abdul touched him, he snored.</div><div>"Perhaps we should rest, too."</div><div>"Knee-deep in water?"</div><div>"Let's find a dry place."</div><div>The kids climbed onto the top of the skin vessel. Night was falling. There was some sort of huge wall in the dark.</div><div>"What's this?" Rita asked.</div><div>As Abdul opened his mouth, the ship exploded.</div><div>Thick smoke obscured the air. Rita's hands hurt horribly. She stood up on a wet rock, looked around and saw nothing, no one. </div><div>"Old Mike? Abdul?"</div><div>Only silence. The water, she noticed, was colder and slowly receding. But the ship was gone and so were her companions. She walked across the desert as the light dimmed to pitch black, feeling around with her feet at every step. It was exhausting, and frightening, and when had she last had a meal?</div><div>She finally curled up, sobbing in pain and fear, and cried herself to sleep.</div><div>Painfully bright light awoke her. A mountain of silver roads approached, except they were brown, menacing, and too fast to be avoided. Rita was crushed and thrown into a pit.</div><div>Goodbye, world.</div><div>Her last sight was the humming giant, silver roads on his head, so far away.</div></blockquote><div></div></span></div></div></div>Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-18058910523701742892022-05-24T21:33:00.001+02:002022-05-24T21:33:20.251+02:00Quand le crayon crayonne<p></p><div style="text-align: justify;">La créativité ? C'est moyen.<br /><i>Rouge Canon</i> est reparti à patauger, j'ai une action nécessaire à envoyer pour que la suite se déroule, mais je n'arrive pas à la mettre en place. C'est comme s'il manquait une portion de rails entre le point où se trouvent mes personnages (à peu près tous dans les ennuis avec la police) et celui où ils doivent entamer leur dernier run. Frustrant.</div><div style="text-align: justify;">Mais on va trouver comment goupiller le truc, laissez-moi juste tâtonner un peu, et si le roman est publié un jour comme je l'espère, vous n'aurez sous les yeux que la version qui aura marché. Pas les multiples bouts de chapitres tout nuls qui m'auront servi de brouillon.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">En attendant, nous avons relancé une campagne de jeu de rôles avec le retour de notre ancien MJ, qui habite toujours en province mais est passé sur des supports numériques pour jouer à distance.</div><div style="text-align: justify;">Pour les spécialistes, c'est <i>L'Héritage du Feu</i> (<i>Legacy of Fire</i>) pour Pathfinder.</div><div style="text-align: justify;">Le jeu se passe entre savane et désert, dans un pays dont l'économie repose sur l'esclavage et la drogue. On a vu plus riant, mais ce n'est pas pire que l'horreur gothique de l'Ustalav où nous étions précédemment (on me dit dans l'oreillette qu'il nous reste encore une poignée de séances pour boucler <i>La Couronne Putréfiée</i>).</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Bref, je joue Yildiz ("étoile" en turc), un·e druide niveau 1 qui voudrait taper-taper-taper mais se retrouve plus souvent qu'à son tour en train de soigner en urgence ses camarades, parce que nous faisons des jets de dés pourris, et les ennemis, beaucoup moins.</div><div style="text-align: justify;">Et dès la deuxième séance, j'ai ressorti les crayons, parce que c'est fun.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7975_MUBsLGgtnu-FndwpD96ue2T2dhJ2x8hzeciZGBsjyoBzmbXMARUdCe8EiwEPBqV_-YMBqPo36cQkW-a_mpVKnGxuwilwfe_fLzyYSSf8jQCKRBJqbnDQYSWQkWEjB_ivLEWQb4lwQapSLEYpLkjLvvdkBsGpQf96bhSiKeOzdyOvboHXrGOq9g/s2085/kelmarane1.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2085" data-original-width="1346" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7975_MUBsLGgtnu-FndwpD96ue2T2dhJ2x8hzeciZGBsjyoBzmbXMARUdCe8EiwEPBqV_-YMBqPo36cQkW-a_mpVKnGxuwilwfe_fLzyYSSf8jQCKRBJqbnDQYSWQkWEjB_ivLEWQb4lwQapSLEYpLkjLvvdkBsGpQf96bhSiKeOzdyOvboHXrGOq9g/w259-h400/kelmarane1.jpg" width="259" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjT78dsoU6THgHI74KMoV4VIRkNZNimn-Z_47JAFkX8vxG7WUUefVpR3OKTa8EH1EJZCZnIaqWCdxoKPrjBsgFNt9bos6bbsolo8itM9fBYt58jQpnAmkYUvbeViAT1fSd_rWgj3vetGxbyFZqhg1fiM067e-9-gXUWv8lxtj1LqGyNPv-gFjVA4gojoQ/s1951/undrella.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1951" data-original-width="1371" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjT78dsoU6THgHI74KMoV4VIRkNZNimn-Z_47JAFkX8vxG7WUUefVpR3OKTa8EH1EJZCZnIaqWCdxoKPrjBsgFNt9bos6bbsolo8itM9fBYt58jQpnAmkYUvbeViAT1fSd_rWgj3vetGxbyFZqhg1fiM067e-9-gXUWv8lxtj1LqGyNPv-gFjVA4gojoQ/w281-h400/undrella.jpg" width="281" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">On a le droit de cliquer pour voir les images en plus grand.<br />Tout est crayonné très vite pendant la séance, comme d'habitude.</div></div>Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-47405545710272283182022-05-12T17:41:00.022+02:002022-05-12T17:41:00.233+02:00Writever de mars 2021<p><span style="text-align: justify;">Le Writever, ça se passe sur Twitter, ça descend d'une longue lignée de challenges du type Inktober, avec un thème par jour et beaucoup de liberté créative.<br /></span><span style="text-align: justify;">Personnellement, je le fais en improvisant (interdiction de poser un plan bien que la liste de thèmes mensuelle soit connue avec un peu d'avance) une nouvelle écrite à raison d'un tweet par jour.</span></p><p><span style="text-align: justify;">En mars 2021, le thème était... Mars. La planète.</span></p><p></p><div style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijOs0hVXDHoKXC0MNlgSOPfyRXD5yKFN2JWBdxLaxXu-8S5VyrmIktfo4NIbbG4qIJqSuMbXkXfnURRVt00Zz4xXZm07f01R3ZmcX7nZGqYmJzqTKcMJz_GiSgRstX5cMK-EnPgVQbQEM1NBw6MPIqI2yidrFejYe98iKYJPvS3ztbVkPcEThjPqoFMA/s1200/EvVm8PnXMAA8h8T.jpg"><img border="0" data-original-height="850" data-original-width="1200" height="453" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijOs0hVXDHoKXC0MNlgSOPfyRXD5yKFN2JWBdxLaxXu-8S5VyrmIktfo4NIbbG4qIJqSuMbXkXfnURRVt00Zz4xXZm07f01R3ZmcX7nZGqYmJzqTKcMJz_GiSgRstX5cMK-EnPgVQbQEM1NBw6MPIqI2yidrFejYe98iKYJPvS3ztbVkPcEThjPqoFMA/w640-h453/EvVm8PnXMAA8h8T.jpg" width="640" /></a></div><br /><span style="text-align: justify;">Et ça a évidemment abouti à quelque chose de... pas vraiment abouti, en fait.</span><div><div style="text-align: justify;">Voici le résultat sans retouche.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><p></p><div style="text-align: left;"><span style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"></div><blockquote><div style="text-align: justify;">Mon plus ancien souvenir, c'est la plaine. Le sable noir brûlant. Les montagnes au loin. Les villages blottis le long du ruisseau, là où poussait la seule végétation. En marchant quelques pas, on entrait dans le désert.</div><div style="text-align: justify;">J'ai grandi, suivi la rivière, trouvé la mer. Le reflet du soleil sur les vagues, les bateaux de pêche rentrant au port. Une autre étendue, une suite de petits boulots, une vie.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Que fais-je aujourd'hui à fond de cale avec des entraves et des compagnons d'infortune tout en barbe et en tresses ? C'est compliqué.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">La machine a fendu le ciel, touché terre dans l'arrière-pays, et la terre a tremblé. On a cru à une météorite, au début. À un cratère de plus dans le sol.</div><div style="text-align: justify;">Et puis les chars ont envahi la ville. Des traces de chenilles dans les rues. Des impacts de balles sur les murs. Les mots sont venus, des combats lointains, un conflit d'une échelle telle que nous n'étions que des moucherons à la circonférence d'un empire. Il a fallu se rendre.</div><div style="text-align: justify;">Je me suis fait arrêter en tentant de forcer le barrage pour rejoindre le village de mon enfance.</div><div style="text-align: justify;">"On ne franchit pas le périmètre", m'a-t-on dit.</div><div style="text-align: justify;">J'ai attendu mon procès dans une cellule de la machine, avec pour seule compagne une collection de chroniques judiciaires qui m'a permis de comprendre que je ne devais rien espérer. Nos vainqueurs ont la loi pour eux. Avec un seul tribunal pour toute la planète, sur Solis Planum, j'ai eu le temps d'apprendre le livre par cœur avant l'audience. Au mieux, je risquais quelques mois de travaux forcés. Au pire, la déportation sur une lune de Saturne, sans grande chance de retour.</div><div style="text-align: justify;">Le jour du procès, nous étions quelques dizaines dans le box, pour aller plus vite. La faible pression transformait ma sueur d'angoisse en nuage de vapeur. Mon tour a été expédié en quelques mots :</div><div style="text-align: justify;">"Cinq ans de travaux forcés dans les mines de Promethei Terra."</div><div style="text-align: justify;">J'aurais pu tomber plus mal : Promethei Terra s'exploite à ciel ouvert. Dans d'autres lieux, sur d'autres mondes extraterrestres, je n'aurais plus vu le jour.</div><div style="text-align: justify;">Mais cinq ans, même cinq courtes années standard terriennes, c'est cher pour avoir voulu rentrer chez moi.</div><div style="text-align: justify;">Sentence à exécution immédiate, ne passez pas par la case départ, ne touchez pas vingt mille drachmes. Direction le pénitencier d'Olympus Mons où attendaient d'autres détenus condamnés à la mine.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Le vaisseau a fendu les grands espaces que j'entrevoyais par le hublot. Certaines hauteurs arboraient encore un rouge vierge de toute végétation, en particulier aux abords du volcan. Moi qui avais vécu libre le long d'une même rivière, une fois en détention, je découvrais plus de paysages que jamais auparavant. De quoi avoir le vertige. Et puis il y en a un qui a foiré sa mission : le pilote.</div><div style="text-align: justify;">On a accroché un rocher, dévié de la trajectoire et fini en crêpe au fond d'un cratère.</div><div style="text-align: justify;">Quand j'ai ouvert les yeux sur la poussière dansant dans le ciel rose, j'ai espéré que l'accident me vaudrait une grâce. Ensuite, j'ai vraiment repris mes esprits, et compris que c'était mal engagé : il n'y avait personne autour, à part quelques cadavres.</div><div style="text-align: justify;">Soit tout le monde était réduit en purée, soit l'équipage avait évacué sans moi.</div><div style="text-align: justify;">J'étais dans le désert, sans vivres ni assistance.</div><div style="text-align: justify;">J'ai volé la gourde d'un cadavre et rampé hors du cratère, hors d'haleine à cause de la faible pression. La silhouette du volcan était le meilleur point de repère du monde. Très beau, mais très loin.</div><div style="text-align: justify;">Aucun véhicule en vue. Je n'avais plus qu'à marcher. Longtemps. Le pôle pénitentiaire n'était pas la porte à côté, mais je visais les installations sur les contreforts du mont. Des villages, des usines, où me réfugier.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Le lendemain du crash, un sifflement m'a vrillé les oreilles et un aéronef s'est posé.</div><div style="text-align: justify;">"Hello ! Besoin d'aide ?"</div><div style="text-align: justify;">Entre la faim, la soif et le froid, pas question de refuser. J'ai résumé ma situation à la pilote.</div><div style="text-align: justify;">"Vous avez survécu ? Vous êtes du genre costaud, vous ! Allez, grimpez."</div><div style="text-align: justify;">J'ai pris place à bord et nous avons atteint son village juste avant l'arrivée d'une tempête.</div><div style="text-align: justify;">Un câble a lâché, coupant l'électricité à tout le village. Seuls quelques panneaux solaires faiblards alimentaient le strict nécessaire dans un rayon de cent kilomètres. Autant dire que venir me chercher n'a été la priorité de personne pendant une bonne semaine.</div><div style="text-align: justify;">Quitte à être là, j'ai donné un coup de main.</div><div style="text-align: justify;">Là aussi, la guerre avait pris son dû. Les traces des blindés restaient visibles au fond des ornières et il y avait des murs à remonter, des plomberies arrachées, des toits manquants. Mes bras étaient les bienvenus.</div><div style="text-align: justify;">Le temps de briser la glace, de me faire accepter, et les liaisons étaient rétablies.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">On m'a envoyé une navette, direction le pôle pénitentiaire où attendaient mes futurs compagnons, coupables de s'être rebellés contre nos vainqueurs dans la caldeira d'Arsia Mons. Des gars qui défoncent les chars à la masse, ça force le respect.</div><div style="text-align: justify;">Loin des coupes hygiénistes et millimétrées à la mode, ils arborent des looks que n'auraient pas reniés les métalleux de l'ancien temps. Je détonne parmi eux dans le convoi qui nous mène aux mines.</div><div style="text-align: justify;">Quand ils m'ont demandé ce que je faisais là, j'ai menti pour donner le change. J'ai prétendu avoir joué les éclaireurs pour fomenter une révolte contre l'armée d'occupation. Je ne sais pas s'ils y ont cru, mais le gardien était hilare.</div><div style="text-align: justify;">Au moins, nous nous entendons.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Promethei Terra approche. Les autres chuchotent entre eux, mais je ne parle plus : gorge trop serrée. Sur l'écran de la cale, je crois bien avoir reconnu ma rivière.</div><div style="text-align: justify;">J'aurais voulu qu'on s'arrête là, quitte à s'écraser encore. Mourir peut-être, mais mourir chez moi.</div><br /><div style="text-align: justify;">Voici la mine : des engins creusant les falaises, des convoyeurs, des logement spartiates, le tout entouré de murs assez hauts pour boucher l'horizon. Adieu les paysages de mon monde terraformé.</div><div style="text-align: justify;">Alors que nous descendons, une masse brillante apparaît dans le ciel. Les gardiens nous poussent aussitôt vers les logements. Ils n'ont pas l'air rassuré. Pourquoi ?</div><div style="text-align: justify;">Soudain, un extracteur explose. Le souffle nous couche à terre dans un fracas assourdissant d'armes à feu.</div><div style="text-align: justify;">Le combat ouvre une brèche dans le mur. L'opportunité de fuir ? Je me cache sous des débris avant de ramper. Peu importe qui attaque dans cet appareil : pris entre deux feux d'un système qui nous dépasse, nous pouvons au moins tenter de sauver notre peau.</div><div style="text-align: justify;">— Je te tiens, camarade ! s'exclame un des costauds d'Arsia Mons.</div><div style="text-align: justify;">Il me tire hors des murs, avec d'autres fugitifs. La fumée assombrit tout, effaçant la teinte rosée que l'atmosphère n'a jamais vraiment perdue. Quand cesserons-nous d'être rattrapés par des guerres décidées par d'autres, au nom d'empires qui nous écrasent ?</div><div style="text-align: justify;">L'horizon se charge d'appareils de mort. Nous nous cachons pour ne pas finir en victimes collatérales, sans savoir si l'ennemi veut prendre la mine ou la détruire. Et nous, là-dedans ? Quantité négligeable. Poussières prises dans la gravité des corps belligérants. D'une carcasse à l'autre, la fuite paraît interminable. Nous nous abritons enfin dans une vieille casemate.</div><div style="text-align: justify;">— Détruire, peste un de mes compagnons. Ils ne savent faire que ça.</div><div style="text-align: justify;">— C'est pour ça qu'il nous faut une révolution, répond un autre. Vivre notre vie, libres !</div><div style="text-align: justify;">Je les écoute se réchauffer le cœur à coups d'appels à l'insurrection, sans oser dire qu'un tel soulèvement serait aussi efficace qu'une cale en bois pour contrer la tectonique terrestre.</div><div style="text-align: justify;">Rendez-moi juste ma plaine, ma rivière, mon littoral. Je ne veux rien d'autre.</div><div style="text-align: justify;">Ils parlent d'un canyon au nord de la zone, où nous pourrions vivre clandestinement.</div><div style="text-align: justify;">Et ensuite ?</div><div style="text-align: justify;">Le calme retombe dehors. Plus de munitions ? De combattants ? Je risque un œil à la fenêtre quand un fusil me surgit sous le nez.</div><div style="text-align: justify;">— On ne bouge plus ! gronde un soldat.</div><div style="text-align: justify;">Un peu plus et je tombais dans le panneau : en fait, il est tout seul, avec de grands yeux paniqués derrière sa visière.</div><div style="text-align: justify;">— Vous nous arrêtez ? raille un des costauds. Attendez-vous à une belle opposition.</div><div style="text-align: justify;">Il regarde ses chaussures.</div><div style="text-align: justify;">— Je crois qu'ils sont tous morts.</div><div style="text-align: justify;">On le désarme, on vérifie ses dires.</div><div style="text-align: justify;">La mine est détruite. Et maintenant ?</div><div style="text-align: justify;">— Tu diras qu'on est morts.</div><div style="text-align: justify;">Le soldat acquiesce. Nous le laissons en arrière, pour fuir avant l'arrivée des secours.</div><div style="text-align: justify;">— Allez, camarade ! Tu reverras ta rivière.</div><div style="text-align: justify;">Je veux y croire. J'avance.</div></blockquote><div style="text-align: justify;"></div></span></div></div>Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-29274631556422753002022-05-09T19:38:00.002+02:002022-05-09T20:22:05.499+02:00Et vous, ça va ?<p></p><div style="text-align: justify;">*ouvre la porte*</div><div style="text-align: justify;">*cherche l'interrupteur*</div><div style="text-align: justify;">*souffle sur la poussière*</div><div style="text-align: justify;">*tousse*</div><p></p><p style="text-align: justify;">Ah oui, quand même, ça faisait plus de six mois que je n'étais pas passée dans le secteur. Ça va bien, vous ?</p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzkEDVp_lPMwuMJ7LtdIohPSWlM927PryghQlzwHFVY6f-Q-TDwgiL9gZ-r1da7D5gxl-LwMKf_faasUYDNftpyrKjpo9JxZx1GLzLUEMz7LPjN8BSuk4cs6cthb-cGSwNTGkewu65BbHwiE3kzIBKj2xjDSgGsWtReuGHieAq2O-8RUbq3aPaJsjmGw/s1200/0733.JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img alt="L'autrice au soleil dans un jardin." border="0" data-original-height="1200" data-original-width="900" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzkEDVp_lPMwuMJ7LtdIohPSWlM927PryghQlzwHFVY6f-Q-TDwgiL9gZ-r1da7D5gxl-LwMKf_faasUYDNftpyrKjpo9JxZx1GLzLUEMz7LPjN8BSuk4cs6cthb-cGSwNTGkewu65BbHwiE3kzIBKj2xjDSgGsWtReuGHieAq2O-8RUbq3aPaJsjmGw/w300-h400/0733.JPG" title="Moi ça va. Plus ou moins" width="300" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Moi ça va. Plus ou moins.</td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><p></p><div style="text-align: justify;">Du côté de chez moi, l'année 2021 s'est terminée sur un super moment aux <a href="https://www.utopiales.org/" target="_blank">Utopiales</a>, mais aussi sur une bonne grosse panne d'écriture. Impossible de m'y mettre, à part pour sortir péniblement deux phrases moches. Était-ce la fin de ma carrière d'écrivaine ?</div><div style="text-align: justify;">J'étais tellement dans cet état d'esprit que la motivation me manquait aussi pour m'occuper de ce blog ou de mes réseaux sociaux "pros".</div><div style="text-align: justify;">C'est peut-être réellement le début de la fin, remarquez. Les questions existentielles n'ont pas fini de me tarauder. Cependant, le début 2022 a apporté dans ses cartons un événement qui ne s'était plus produit depuis des années.</div><p></p><p style="text-align: justify;"><b>J'ai signé un contrat d'édition pour un roman.</b></p><p style="text-align: justify;">L'air de rien, <i>L'Enceinte 9</i> est paru il y a deux ans et demi, et la promesse de publication que j'avais sous le coude pour un autre roman cher à mon cœur a été mangée par la crise Covid. Donc sortie du désert, champagne et cotillons !</p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBQ2tcv7L8hOM7yr_ohxLh7rVKcveu-NuE0wouYG9u7uX2g2e6tGFr6ggolDzTVx_xGZIYDkeagu9w56eUv9BPE73LWLnzyERe2JgvP0yXGZhNxy3DEQJ5UQXVuTvfs86O9pC6-8nCUsflEbrisih6JKy9ojQO3tgguevRtuvFwHz5dZelUB3aFIYYgw/s1200/0700.JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img alt="Rouge-gorge dans l'herbe" border="0" data-original-height="900" data-original-width="1200" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBQ2tcv7L8hOM7yr_ohxLh7rVKcveu-NuE0wouYG9u7uX2g2e6tGFr6ggolDzTVx_xGZIYDkeagu9w56eUv9BPE73LWLnzyERe2JgvP0yXGZhNxy3DEQJ5UQXVuTvfs86O9pC6-8nCUsflEbrisih6JKy9ojQO3tgguevRtuvFwHz5dZelUB3aFIYYgw/w400-h300/0700.JPG" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Et Bee. Forcément Bee, puisque c'est lui la star.</td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><p style="text-align: justify;">Bref, on en reparle à la fin de l'année, quand on aura fait la direction d'ouvrage, établi la date de sortie, la couverture... et changé le titre. C'est un problème. J'ai beau comprendre pourquoi il faut en trouver un nouveau, j'aimais beaucoup mon titre. Cela dit, à force de me faire à l'idée, j'ai un peu réfléchi et il faut que j'envoie ma proposition à l'éditrice.</p><p style="text-align: justify;">Comme par hasard, après ce petit miracle, j'ai réussi à terminer le premier jet d'un projet parallèle lancé l'an dernier "pour me débloquer" et qui avait fini coincé comme les autres. Ce texte-là n'a pas vocation à relancer ma carrière, il reste dans mes disques durs. Mais il est écrit. Youhou.</p><p style="text-align: justify;">Reste un gros morceau : <i>Rouge Canon</i>, le gros projet uchronique qui traîne depuis plus de trois ans et n'a toujours pas trouvé sa conclusion. Comme tous les gros morceaux, plus j'avance dessus, plus il me fait douter. Est-il vraiment intéressant ? N'ai-je pas juste collé sur les angoisses existentielles d'une poignée de personnages un vague vernis historique, le tout n'étant appelé à plaire à personne ? Mais comme il n'est pas dit que je laisserai les personnages me squatter la tête jusqu'à la fin de mes jours, méthode et discipline : j'ai profité du Camp <a href="https://nanowrimo.org/participants/littleoph" target="_blank">NaNoWriMo</a> d'avril pour ajouter plus de 80 000 signes au manuscrit. Une bonne partie finira à la benne, mais ce qui compte, c'est d'avancer. Même sous Covid (car j'ai été covidée en avril, histoire de pimenter les choses).</p><p style="text-align: justify;">Nouvelle motivation pour aller au bout de <i>Rouge Canon</i> : j'ai deux idées de romans sur lesquelles j'ai très envie de travailler. Les fichiers de préparation sont créés, il y a un peu de texte dedans, des idées en vrac, mais avant de me lancer dans la rédaction de l'un ou de l'autre (voire des deux en parallèle si je me sens vraiment d'attaque), je m'impose d'avoir fini le premier jet précédent.</p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXqZVuuaOdqoJuITO5v4K3pUIE9VwTomankVq854VIZ7B6T1XQi0eG1rIJ5mjHdjD6OfEfhyXECeTQVJR1cdfscRMo-T-sOtMLKNTCmR3KGy9TRQZipwdaStFs-ysPikCheWZIZ9LhUD3kUlh39vYGRF6wEZtKCdbzbF304QPhAGIihzt-mIpDde4u-g/s620/Capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%202022-05-09%20191829.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img alt="Texte :Combattant pour la liberté des mages, il voit débouler une inconnue qui l’appelle « papa » et remet en cause ce pour quoi il se bat. Il doit gérer le déchirement entre le rappel du passé qu’elle représente, les bâtons qu’elle lui met dans les roues, l’amour paternel qu’il a envie d’éprouver pour elle et les menaces bien réelles sur sa propre sécurité. Motivation : la liberté pour les mages, et la vie sans contrainte pour les Malbay. Le bonheur de Selma, faute d’avoir pu assurer celui de Dina. But : renverser le gouvernement français, ce serait déjà bien. Obstacles : la loi, les autorités, la maladresse de Selma puis son opposition franche. Épiphanie : quoi qu’il fasse, ce ne sera jamais sa fille et il doit l’aider à rentrer. Accepter qu’elle a beau venir d’ailleurs, elle a peut-être un peu raison." border="0" data-original-height="353" data-original-width="620" height="228" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXqZVuuaOdqoJuITO5v4K3pUIE9VwTomankVq854VIZ7B6T1XQi0eG1rIJ5mjHdjD6OfEfhyXECeTQVJR1cdfscRMo-T-sOtMLKNTCmR3KGy9TRQZipwdaStFs-ysPikCheWZIZ9LhUD3kUlh39vYGRF6wEZtKCdbzbF304QPhAGIihzt-mIpDde4u-g/w400-h228/Capture%20d%E2%80%99%C3%A9cran%202022-05-09%20191829.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Mais ça me travaille un peu, quand même.</td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><p></p><div style="text-align: justify;">Et la reprise du blog, me direz-vous ?</div><div style="text-align: justify;">Déjà, ça fait plusieurs fois, notamment sur Twitter, que passe une question, ou un sujet en général, sur lequel j'ai envie de m'épancher en plus de 280 signes sans forcément en faire un thread. Le blog serait parfait pour développer tel ou tel thème, donc j'y pensais, sans pour autant arriver à me motiver à le faire.</div><div style="text-align: justify;">Et puis, le drame.</div><div style="text-align: justify;">Un imbécile de pirate s'est servi dans une liste de mots de passe qui avaient fuité. Je savais que le mien était dedans, donc je l'avais changé partout... sauf pour une vieille boîte à mails. À laquelle l'énergumène a pu accéder. Et iel a brute-forcé dedans des demandes de changement de mot de passe pour tous les gros sites sur lesquels j'aurais pu avoir un compte. Pour faire bonne mesure, iel m'a laissé un message de type "arnaque à la webcam faussement piratée" qui n'a trompé personne puisque je travaille dans le Web.<br />Au lieu de lui envoyer des sous, j'ai porté plainte.</div><div style="text-align: justify;">Mais iel a quand même fait supprimer mon compte Meta.</div><div style="text-align: justify;">Plus de Facebook, plus d'Instagram. La page pro sur Facebook survit car elle avait d'autres administrateurs (prévus au cas où il m'arriverait quelque chose) mais pour le reste, je perds plus de six cents contacts et dix ans d'historique.</div><p></p><p></p><div style="text-align: justify;">Alors on se pose, on prend du recul. On se rend compte que l'addiction n'en est pas vraiment une, puisqu'on ne ressent pas de réel manque quand le réseau passe hors d'atteinte.</div><div style="text-align: justify;">Et on retourne chercher le blog.</div><p></p><p></p><div style="text-align: justify;">Bref.</div><div style="text-align: justify;">Et vous, ça va ?</div><p></p>Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-70994019637478476622021-10-24T15:04:00.001+02:002021-10-24T15:04:35.308+02:00Utopiales 2021 (Nantes, 29/10 au 1/11)<p style="text-align: left;"> Hello hello !<br />J'ai du mal à y croire moi-même alors que je suis jusqu'au cou dans les préparations de conférences (car oui, on se prépare, on n'arrive pas comme ça la fleur au fusil pour parler au hasard pendant une heure et encaisser le paiement à la fin) : je vais refaire un festival.<br />Et pas n'importe lequel : <a href="https://www.utopiales.org/" target="_blank">les Utopiales</a>.<br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_RfpdP2yKE-gHyHDC_3bEdijL8rlYgQ1b5pPj0wY88dv50Xa9ITX8eBczcQsZsSkDopbymamPv6HdqCUuoUzozDSqi0vKocDZngYgXYbhq6Uka_h6DmKp4Lo4RkJ4C6MpeTdk-9xMOqsZ/s1024/Utopiales-2021-40x60-ssl-%25C2%25A9-Alex-Alice-sans-logos-683x1024.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="683" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_RfpdP2yKE-gHyHDC_3bEdijL8rlYgQ1b5pPj0wY88dv50Xa9ITX8eBczcQsZsSkDopbymamPv6HdqCUuoUzozDSqi0vKocDZngYgXYbhq6Uka_h6DmKp4Lo4RkJ4C6MpeTdk-9xMOqsZ/w426-h640/Utopiales-2021-40x60-ssl-%25C2%25A9-Alex-Alice-sans-logos-683x1024.jpg" width="426" /></a></div><br />Comme tous les ans, ça va se passer à la Cité des Congrès de Nantes, mais pour des raisons de Covid, l'entrée aura lieu uniquement du côté de la salle 2001, le parvis habituel étant réservé à la sortie. Pass sanitaire de rigueur. C'est comme ça, c'est la loi.<br />J'ai réalisé une jolie petite affiche pour résumer mon emploi du temps :<br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpK5DgZCLpGOzIVS_EfQKALfxRxRvF1McgmsNHozZx3DTj89lsttfxzaoDANWyFX8-xAX5_uCZjbPpQNoXpZrR0hiGTa9R4zXitWeN059hidtXwoHpqxgsHsCmBb4zttjyTBZajsUy9Lou/s683/oph+utos+2021.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="637" data-original-width="683" height="596" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpK5DgZCLpGOzIVS_EfQKALfxRxRvF1McgmsNHozZx3DTj89lsttfxzaoDANWyFX8-xAX5_uCZjbPpQNoXpZrR0hiGTa9R4zXitWeN059hidtXwoHpqxgsHsCmBb4zttjyTBZajsUy9Lou/w640-h596/oph+utos+2021.jpg" width="640" /></a></div><br />Les mêmes infos sous forme de texte :<br /><br /><b>Tables rondes</b><br /><ul style="text-align: left;"><li>Nos élans mécaniques, 29/10, 16h, salle Tschaï</li><li>Aujourd'hui, nous changeons de visages, 30/10, 10h, scène Shayol</li><li>Aux hommes, les étoiles, 30/10, 17h, espace CIC Ouest</li><li>Les Olympiades truquées, 31/10, 9h, espace CIC Ouest</li><li>Les biais racistes et sexistes attaquent, 31/10, 13h30, salle 2001</li><li>La politique du loup-garou, 31/10, 18h, espace CIC Ouest</li></ul><p style="text-align: left;"><b>Dédicaces</b></p><ul style="text-align: left;"><li>29/10 de 15h à 16h</li><li>30/10 de 11h à 12h</li><li>31/10 de 10h30 à 11h30 <br /></li></ul><p style="text-align: left;"><b>Oph en off</b></p><ul style="text-align: left;"><li>Rencontre autour de <i>L'Enceinte 9</i>, vendredi 29/10 de 18h30 à 20h30 au café Le Chapeau Rouge, 4 rue du Chapeau Rouge à Nantes.<br /></li></ul>Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-11838326563940189432021-09-28T13:58:00.003+02:002021-09-28T13:58:51.689+02:00Gertrude et l'amende mystérieuse (histoire pour Mô)<p style="text-align: justify;">Le livre de Maître Mô est reparu ce mois-ci dans une version augmentée, aux éditions Les Arènes. N'hésitez pas à vous le procurer car, non seulement c'est de l'humanité en barre qui prend aux tripes et fait pleurer, mais tout a été fait pour qu'un max de droits d'auteur aille à sa famille.<br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEht-daKq5z-Fgs047K5FB7P2jDqb0AU_Y-U0_UmFiX0_dDQmeE_85Mu88Gos95r96eqnjGtyMmzYNaQxaAeKTfPn1exNAZdlQRtAf4f71gMPfeixung-inJdEHFK-7ozdt8lEG9PbBhphRE/s400/mo_bogosse.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="327" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEht-daKq5z-Fgs047K5FB7P2jDqb0AU_Y-U0_UmFiX0_dDQmeE_85Mu88Gos95r96eqnjGtyMmzYNaQxaAeKTfPn1exNAZdlQRtAf4f71gMPfeixung-inJdEHFK-7ozdt8lEG9PbBhphRE/s16000/mo_bogosse.jpg" /></a></div><div style="text-align: justify;">Mô vous en remercie, d'où il est.<br /><br />De mon côté, j'ai partagé des coupettes en sa mémoire, notamment avec Éric Morain à qui j'ai dû faire sacrément pitié avec mes airs de bernique arrachée à son rocher, puis bu un café en compagnie de la juge Marie, à nous demander pourquoi nous ne nous étions pas rencontrées avant.<br /><br />Et puis j'ai plongé dans mon NAS à la recherche de ce texte qui aurait dû être publié sur le blog de Mô en 2012, à titre d'histoire légère dénuée des horreurs qui noircissaient les autres billets, une sorte de conte de Noël pour un lectorat amateur d'anecdotes judiciaires. C'est si loin déjà, c'est presque risible de se dire qu'il ne manquait presque rien pour le terminer, ce texte, et que ça n'a pas été fait parce que la vraie vie passait devant.<br />Mais contrairement à Histoire Noire, cette aventure-là, on en connaît la fin. Donc la voici, neuf ans plus tard, à jamais incomplète et cependant tout à fait lisible et compréhensible.<br />Conformément à ce qui se li(sai)t <a href="https://maitremo.fr/" target="_blank">chez Maître Mô</a>, des tas de détails ont été changés mais l'essentiel est vrai.<br />Quand je l'ai relue pour corriger une paire de fautes de frappe et rendre plus claires des tournures de phrase un brin nébuleuses, ce qui m'a frappée, c'est à quel point j'ai tiré mon style vers celui de Jean-Yves, dans le souci, j'imagine, d'intégrer sans couture visible ce billet parmi les autres.<br /><br />Bref, place à :<br /><br /></div><h2 style="text-align: justify;">Gertrude et l’amende mystérieuse</h2><p style="text-align: justify;"><br />On est début novembre, un soir d’automne comme un autre : moche, venteux, humide. Après sa journée de travail dans la bonne ville de Pont-au-Plomb, Gertrude récupère ses enfants à l’étude et rentre chez elle. Crochet par la boîte aux lettres. Jusqu’ici, rien d’anormal.<br />Tiens, une enveloppe officielle…<br />La curiosité l’emporte sur le reste, la lessive à lancer, le repas du soir à préparer. Gertrude déchire le papier et découvre ce que lui veut l’administration : une amende de 33 euros pour un stationnement non payé, étonnante à plus d’un titre…<br />Elle date du 18 janvier dernier, concerne un véhicule étiqueté « autre », ça aide bien à se repérer, tiens, dont l’immatriculation ne lui dit rien, et surtout, l’infraction a eu lieu à Patelino-les-Deux-Quenelles, une ville où elle n’a pas mis les pieds, et encore moins les roues, depuis deux ou trois ans.<br /><br />Gertrude n’est pas habituée aux problèmes : mariée, un emploi stable, deux enfants, elle n’a jamais eu le moindre souci avec la justice. Son papa et sa maman lui ont inculqué l’honnêteté, parfois à grands coups de pompe dans le train, et ça lui est resté. Bien sûr, il lui arrive d’oublier de payer un stationnement, mais elle paie alors l’amende dès qu’elle trouve le papillon sur son pare-brise. Elle est comme ça, Gertrude : elle n’aime pas les ennuis.<br />Cette fois, elle a beau retourner le problème dans sa tête, elle ne comprend pas ce qu’elle aurait fait à Patelino-les-Deux-Quenelles le 18 janvier dernier, au volant d’un véhicule inconnu, alors qu’elle se trouvait au bureau ce jour-là.<br />Pour ne rien arranger, le courrier comporte une faute à son adresse, une faute qu’elle-même n’aurait jamais commise…<br /><br />Son premier réflexe consiste donc à croire à un faux, une sorte de phishing élaboré visant à encaisser des chèques de faux contrevenants effrayés. Voilà Gertrude sur Internet toute la soirée, à vérifier les données figurant sur l’avis d’amende.<br />L’adresse est valide, le numéro de téléphone aussi : il s’agit d’un commissariat de Bois-aux-Ânes, juste à côté de Patelino. Bref, tout a l’air on ne peut plus officiel.<br />S’agirait-il d’une usurpation d’identité, comme on en parle parfois dans les reportages à la télévision ? Quelqu’un a-t-il immatriculé frauduleusement une voiture à son nom ?<br />À ce stade, Gertrude a le choix entre céder à la panique et demander conseil à un avocat. Avocat ce sera, donc.<br /><br /><i>[ici aurait dû s'insérer un paragraphe rédigé par Maître Mô, expliquant comment il avait conseillé à Gertrude d'expliquer tout simplement qu'il y avait une erreur puisqu'elle n'avait pas pu se trouver sur les lieux au moment de l'infraction]</i><br /><br />Pas forcément bête mais très disciplinée, Gertrude envoie en RAR un courrier dans lequel elle expose son innocence, avec pièces jointes numérotées : copies des certificats d’immatriculation des deux voitures familiales, capture d’écran du logiciel d’horaires variables prouvant sa présence sur son lieu de travail. Pont-au-Plomb, ce n’est pas précisément à côté de Patelino-les-Deux-Quenelles. Ainsi, espère-t-elle, l’officier abandonnera les poursuites.<br /><br />Las, elle reçoit une dizaine de jours plus tard un nouveau courrier l’informant que sa requête est tombée à l’eau. En effet, si l’amende lui a été envoyée, lui dit-on, c’est parce qu’un loueur de voitures avait fourni son nom au tribunal de police…<br />Néanmoins, si elle persiste à contester, elle peut venir s’expliquer devant un juge au tribunal de Framboisy. Elle devra alors s’acquitter des frais de séance.<br /><br />Ces frais, Gertrude est prête à les payer : elle sait bien qu’elle n’a pas loué de voiture au mois de janvier. Pour quoi faire ? Elle travaillait ! La seule explication possible à ses yeux, c’est qu’on a loué un véhicule en se faisant passer pour elle. Aujourd’hui, on la sollicite pour une amende à 33 euros, mais demain, pour quel délit ou crime commis au volant dudit véhicule viendra-t-on la chercher ?<br />Elle tape du poing sur la table de la salle à manger :<br />« Tant pis. Je suis innocente, j’irai au tribunal !<br />— On t’accuse d’avoir tué quelqu’un, Maman ? » lui répond une voix inquiète.<br />Le fils aîné de Gertrude a une fâcheuse tendance à attraper au vol les conversations d’adultes, à les comprendre de travers et à vouloir s’en mêler. Il faut le rassurer fissa. Heureusement, à son âge, quelques mots suffisent.<br /><br />Le lendemain, branle-bas de combat au téléphone :<br />« Vous êtes sûre de ne pas avoir loué de voiture ? lui demande l’avocat.<br />— Mais oui ! Je m’en souviendrais, quand même…<br />— Dans ce cas, essayez de comprendre comment on a pu se procurer votre identité. Est-ce que vous avez perdu vos papiers ? »<br />Un souvenir remonte, déjà vieux de dix-huit mois : l’an dernier, au mois de juin, Gertrude est allée au restaurant à Paris, avec des amis. En repartant, elle a fait tomber carte d’identité et permis de conduire à l’entrée de la station de métro, et ne s’en est rendu compte que le lendemain matin, quand un jeune homme lui a téléphoné pour lui dire qu’il les avait trouvés. A-t-il fait des photocopies à cette occasion ?<br />« Oh non ! Et moi qui n’ai même pas gardé ses coordonnées…<br />— Ne vous emballez pas ! répond l’avocat à Gertrude dont le cœur tambourine jusque dans le téléphone. Le plus urgent consiste à informer le tribunal de police que vous maintenez votre contestation. Puisque ça se passe au tribunal de Framboisy, je vais contacter une consœur, Maître Fantômette. Vous la connaissez, je suppose ? »<br />Gertrude hoche la tête sans se rendre compte que l’avocat ne risque pas de voir grand-chose.<br />Le soir, elle rentre chez elle l’esprit un peu plus léger à l’idée qu’elle sera soutenue par non pas un, mais deux célèbres avocats blogueurs.<br /><br />Elle met quelques jours à tourner sa lettre et à la rédiger soigneusement. Elle est comme ça, Gertrude : elle aime faire les choses bien.<br />Une semaine après son entretien téléphonique avec l’avocat, elle passe donc à la Poste, envoie sa LRAR et repart au bureau, satisfaite. En début d’après-midi, son mari lui téléphone. Comme il suit l’affaire depuis le début et s’inquiète un peu pour elle, l’air de rien, elle lui dit que ça y est, qu’elle s’est occupée du courrier, qu’elle ira au tribunal.<br />« J’y pense, fait-il soudain remarquer, est-ce que cette fameuse voiture ne serait pas celle que tu as payée à ta tante Agatha ? »<br />Tante Agatha, c’est tout un poème : retraitée, elle voyage beaucoup, le plus souvent sans prévenir, et quand elle prévient, il vaut mieux ne pas s’y fier parce qu’elle change tout le temps les dates de ses vols. Et effectivement, il y a eu ce jour où elle a téléphoné à sa nièce, toute embêtée, parce que sa carte bancaire ne passait pas pour louer sa voiture. Gertrude s’était déplacée jusqu’à l’aéroport pour la dépanner.<br />« Non, s’entend-elle répondre à son mari, c’était à Noël, ça… »<br />Mais elle n’en est déjà plus si sûre. Avec les excentricités de tante Agatha, elle a très bien pu s’emmêler dans les dates.<br />En plus, maintenant qu’elle y pense, la facétieuse tatie est remariée à un monsieur qui possède un pied-à-terre… à Patelino-les-Deux-Quenelles.<br /><br />Un coup de fil plus tard, l’enquête est bouclée : tante Agatha a eu son problème de location de voiture, non pas à Noël comme Gertrude croyait s’en souvenir, mais le 15 janvier. Et au matin du 18, elle se trouvait bien à Patelino.<br />« Ma pauvre chérie, lui dit-elle au téléphone, je suis désolée de te causer tant de tracas ! Tu penses bien que si j’avais trouvé un papillon, j’aurais réglé l’amende, mais je te jure que je n’ai rien eu ! »<br />Facile à dire, près d’un an après les faits… On peut néanmoins supposer que tante Agatha est sincère, à défaut de penser à mettre des sous dans l’horodateur.<br />Gertrude recontacte donc son avocat, à grand renfort de rires nerveux.<br />Sur ses conseils, elle s’empresse de renvoyer une LRAR qui annule et remplace la précédente, accompagnée du chèque pour régler les 33 euros. Fin d’une aventure aussi improbable qu’angoissante. C'est dingue de se faire aussi peur pour des histoires aussi bêtes.<br /><br /><br />Épilogue : trois jours plus tard.<br />« Gertrude, ma chérie ? C’est tante Agatha, je suis à l’aéroport, et tu vas rire : ma carte bancaire fait encore des siennes… »<br /><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXj4vofMHwmFXgyHDR_A7lx-CORbIET-uIRpiIeGtFDLBb-ZNgCGrwMTTWScMTpVjgx-d-avGyyv8DLrxaAjQwh4QGv_jhLyropncov0BykKSpiyK9YdFECXo8mpF7bST-i5nVc8HNh5XP/s400/mo_noel.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="188" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXj4vofMHwmFXgyHDR_A7lx-CORbIET-uIRpiIeGtFDLBb-ZNgCGrwMTTWScMTpVjgx-d-avGyyv8DLrxaAjQwh4QGv_jhLyropncov0BykKSpiyK9YdFECXo8mpF7bST-i5nVc8HNh5XP/s16000/mo_noel.jpg" /></a></div><br />Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-40415097193826129392021-03-10T10:39:00.002+01:002021-03-19T12:02:36.546+01:00Writever de février 2021<div align="justify"><p>Le Writever, ça se passe sur Twitter, ça descend d'une longue lignée de challenges du type Inktober, avec un thème par jour et beaucoup de liberté créative.<br />Personnellement, je le fais en improvisant (interdiction de poser un plan bien que la liste de thèmes mensuelle soit connue avec un peu d'avance) une nouvelle écrite à raison d'un tweet par jour.<br /><br />Février est compliqué car le mois est plus court, donc on a moins d'espace pour espérer retomber sur ses pattes. En outre, les thèmes étaient un peu beaucoup orientés, ce qui ne facilitait pas les choses. Jugez plutôt :<br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggBw_OK3PIZn1342zkYysX_qdNH-cDUW2PNKOK60kl6oqBY6ixLpspFWDqq4rB-9MR_Wq5nHgAUyZ04ApIe8U2QDQjoks3wTThXlRyDY9MkCnB50w-UZ5QTbCJQvIxSzI5L_bh6u6rerMQ/s1200/EtFg7KBXEAYl_D8.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="675" data-original-width="1200" height="360" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggBw_OK3PIZn1342zkYysX_qdNH-cDUW2PNKOK60kl6oqBY6ixLpspFWDqq4rB-9MR_Wq5nHgAUyZ04ApIe8U2QDQjoks3wTThXlRyDY9MkCnB50w-UZ5QTbCJQvIxSzI5L_bh6u6rerMQ/w640-h360/EtFg7KBXEAYl_D8.jpg" width="640" /></a></div><br />Dans la mesure où il s'agissait de titres de chansons, selon les jours, j'ai utilisé soit le mot lui-même, soit le thème de la chanson, soit un extrait des paroles. En fin de compte, comme c'est le lot quand on n'a pas de plan, je tourne un peu en rond et ça se finit en queue de poisson.<br /><br />Rappel : le texte est au stade du premier jet le plus pur, avec ses erreurs de continuité et ses répétitions flagrantes.</div><br /><div><blockquote><div align="justify"><br />"Voyance : vous allez vivre un conte de fées" annonce le SMS.<br />Sophie pouffe: le prince charmant, l'amour toujours, beaucoup d'enfants, très peu pour elle. Laissez-lui son magasin de musique, ça suffira. D'ailleurs, un client entre.<br />— Bonjour...<br />— Suis-moi, vite !<br />Il est blanc, bronzé, et rudement culotté sous ses mèches. Sophie plisse les yeux.<br />— Pardon ?<br />— Pas le temps, ils arrivent !<br />D'un coup de menton, il désigne la porte de l'arrière-boutique qui s'est mise à trembler.<br />— On file ! crie-t-il en prenant la main de Sophie.<br />— Qui êtes-vous et que fuyons-nous ?<br />— Trop de questions, sourit l'inconnu en se plaquant au coin de la rue. Échappons-leur d'abord, expliquons-nous ensuite.<br />Devant la bouche pincée de Sophie, il ajoute :<br />— Les Sigrosts viennent d'un autre monde. Et moi aussi.<br />— Vous déboulez, vous m'entraînez hors de mon magasin en disant n'importe quoi... C'est une caméra cachée ? Et vos potes, comment sont-ils entrés dans l'arrière-boutique ?<br />L'inconnu secoue la tête.<br />— Mais je...<br />— Vous pensiez que j'avalerais ça combien de temps ?<br />Un fracas l'interrompt, bien connu : sa porte qui claque contre le mur.<br />— Ils te cherchent, insiste l'autre. Tu es le cas zéro qui nous sauvera.<br />— K-0 ? Comme K-9 le chien robot ?<br />Il soupire :<br />— On m'avait prévenu que tu serais dure à convaincre, mais à ce point...<br />Marre de ces bêtises. Sophie fait demi-tour, mais l'homme lui serre le poignet.<br />— Je suis Yro, du collège ! Souviens-toi !<br />Le gringalet bizarrement attachant serait devenu si costaud ? Elle plisse les yeux.<br />— Je ne vous crois pas.<br />Elle tend le cou, et elle les voit. Des contours brouillés, comme à travers un objectif mal réglé. Des bras qui s'allongent dans des directions impossibles. Des yeux aux couleurs changeantes et jamais agréables. Sophie recule, écrase le pied de l'homme.<br />— C'est quoi, ça ?<br />— Je te l'ai dit. Des Sigrosts.<br />— Et ils veulent...<br />— Te montrer que tu les fascines.<br />Le soulagement ne dure qu'une seconde :<br />— Mais chez eux, les groupies dévorent les artistes. Mauvais plan.<br />— Pourquoi personne ne réagit ?<br />— Parce que nous sommes les seuls à les voir. On peut parler ailleurs ?<br />Il l'entraîne à travers la foule, et quand il se retourne à moitié pour l'observer, il a bien un faux air d'Yro, avec plus de muscles, de mèches, et moins du je-ne-sais-quoi qui rendait l'adolescent adorable.<br />— Tu résistes à leur illusion à cause d'un vieux bonbon.<br />Pas besoin d'en dire plus : le bonbon, Yro l'a offert à Sophie qui l'avait défendu contre un tabassage en règle. C'était sa première interaction positive avec une camarade de classe. La dernière, aussi. Deux semaines après, il quittait le collège sans prévenir. Pour Sophie, sa disparition n'a pas arrangé les affres de l'adolescence. A suivi une période gothique dont il ne lui reste qu'un piercing au nombril... et le magasin, bien sûr. La musique l'a bercée quand elle déprimait. À présent, elle en fait profiter les clients.<br />Et Yro est de retour, avec des monstres. Pourquoi ?<br />Un tramway approche de la station devant eux. Il accélère et se glisse avec Sophie parmi les voyageurs.<br />— Tu te souviens du bonbon ?<br />— La poudre acidulée ? Oui.<br />— Il avait voyagé dans le temps. Ça t'a changée.<br />Le départ du tram surprend Sophie qui s'accroche de justesse à la barre centrale.<br />— C'est à dire ?<br />— Tu vois à travers le camouflage des Sigrosts, parce qu'il se base sur le flux temporel. Imagine une boîte de nuit, tout le monde danse et oublie la vérité, sauf toi.<br />— Quelle vérité ? Que tu as disparu sans un mot, et que tu reviens en même temps que ces monstres ? Qu'est-ce qui me dit que tu n'es pas l'un d'eux ?<br />Yro a une grimace douloureuse.<br />— Partir m'a brisé le cœur. Je voulais te chercher, je n'ai pas pu. Ne me rejette pas.<br />— Tu n'as pas assuré, coupe Sophie. Donne-moi une raison de ne pas te prendre pour un tocard.<br />— Je te sauve la vie !<br />— Ça reste à prouver.<br />— D'accord.<br />Il retrousse sa manche. Dans sa peau luisent des inclusions couleur jade.<br />— Je ne suis ni comme eux, ni comme toi. Je viens du futur. Ne me demande pas l'année, nous comptons le temps différemment. Ma famille traque les créatures qui perturbent le flux temporel. C'est comme ça que j'ai passé quelques mois dans ton collège.<br />— Pire excuse du monde.<br />Il soupire :<br />— Non, confidence !<br />Plus c'est gros, plus ça passe ? S'il y croit, il y a maldonne. Le tram s'arrête. C'est l'occasion de fausser compagnie au mythomane.<br />— Attends, Sophie ! crie-t-il quand elle saute sur le quai.<br />Elle court vers la rue, consciente qu'il la suit. Elle doit lui échapper.<br />Des bêtises, elle en a fait des tas, mais se laisser entraîner loin du magasin, c'est le pompon. Tout ça à cause de l'assurance démesurée d'Yro. Ses complices doivent être en train de remplir un camion.<br />Mais cette apparence, ce n'était pas un costume. Quoi, alors ? Elle serre les poings. Se faire avoir par un escroc jouant sur sa nostalgie, c'est trop bête. Elle a l'impression de perdre Yro une seconde fois. <br />La Sophie de l'époque était trop timide pour avouer ses sentiments. Des années après, le regret reste, mêlé de colère.<br />Elle prend un bus qui la rapprochera. Qui que soient les Sigrosts, elle les affrontera seule. <br />C'est son magasin. Sa vie. Pas besoin d'un sauveur pour connaître sa valeur.<br />Soudain, un choc sur le toit du bus. Une embardée. Un bras trop long à la fenêtre. Les voilà.<br />À part elle, tout le monde regarde le toit. Le bras effleure un homme avec un bébé en écharpe, sans attirer son attention. <br />Le conducteur s'arrête, annonce l'évacuation. Résignée, Sophie laisse s'éloigner les gens. C'est elle qu'on veut. Elle sortira la dernière.<br />Un dernier pas et elle est dehors.<br />— Que voulez-vous ?<br />La créature descend jusqu'à elle dans un fouillis d'articulations impossibles. Un appendice lui caresse le nez. <br />— Ksss...<br />— Ça suffit !<br />Elle repousse l'intrus du dos de la main. Cette épreuve, elle y survivra.<br />— Vous ne me faites pas p...<br />L'autre bras du Sigrost fuse. Elle n'a pas le temps d'éviter la main qui se ferme sur sa gorge.<br />— Qui ?<br />Le ton évoque un enfant curieux mais la poigne serre trop. Ça fait mal ! Elle se débat, cogne, échappe à l'étreinte.<br />Fuir, maintenant.<br />Elle traverse l'avenue. Il la suit, longs membres en pagaille près des voitures, trop près même, obnubilé par elle. Il faut en profiter. Elle crie :<br />— Qu'est-ce que vous me voulez ?<br />— Toi !<br />Quand il va la toucher, elle recule, juste un petit coup. Paf ! Camion ! Les véhicules réduisent le corps en brouillard plat sans attirer l'attention des passants. Sophie frissonne mais n'oublie pas le magasin. Elle finira à pied.<br />— On ne partira pas en vacances ensemble, hein ! dit-on dans son dos.<br />Yro l'a retrouvée. Et il a raison. Elle se retourne d'un bloc et l'attrape par le col.<br />— Casse le plexiglas et parle-moi en face ! C'est quoi ce délire ?<br />— À vrai dire...<br />— Fais au plus simple !<br />— Bonbon, anomalie temporelle, Sigrosts intéressés, veulent te disséquer. Moi vieil ami, veux te sauver.<br />— Comment ? On n'a fait que courir.<br />— Je devais t'éloigner du danger pendant que ma mère préparait la suite.<br />Il sourit.<br />— Et elle a fini.<br />Une ombre féline se dessine par magie, une femme aux bras incrustés de jade qui tient un flacon en plastique.<br />— Bois ! dit-elle.<br />— Ça annulera l'effet du bonbon, ajoute Yro. Tu n'intéresseras plus les Sigrosts. Ils partiront.<br />— Et vous aussi ?<br />— Oui.<br />Sophie avale cul-sec. Un bref vertige, une main dans ses cheveux, puis plus rien.<br />Le prince charmant a foutu le camp, avec sa mère, apparemment.<br /></div></blockquote></div>Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-23719953974230558602021-03-08T10:27:00.002+01:002021-03-08T10:54:09.340+01:00Adieu(x de) février<div style="text-align: justify;"></div><p style="text-align: justify;">D'habitude, j'aime le mois de février, parce que les jours rallongent (<i>peu à peuuuu</i>) et qu'on sent, sous le froid, revenir les premières lumières annonciatrices du printemps. Et aussi, bien sûr, parce que c'est le mois de mon anniversaire. Mais cette année, soyons honnêtes : février, je m'en serais bien passée.<br /><br />Tout a commencé avec mon anniversaire, justement. La journée de travail aurait dû être calme, tranquille. Et puis sur le coup de onze heures, la panique : branle-bas de combat, nos applications mises sous surveillance rapprochée jusqu'au soir, une urgence absolue qui bouleverse tout l'emploi du temps. Après coup, une collègue a qualifié la journée de "surréaliste".<br />Je n'ai eu le temps de rien et surtout pas de préparer un gâteau.<br />Déjà que par les temps qui courent, on ne peut pas inviter du monde pour une fête, se coucher avec la tête lourde et sans avoir marqué le coup de quelque manière que ce soit, ça remporte haut la main la palme du Worst. Birthday. Ever.<br /><br />Et puis dix jours plus tard, mon avocat m'a fait la pire blague qui soit : décéder pendant mes vacances.<br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhKhIF8k14fAT8J3kZ4bsIAaic-jexuoIaEn5OU2Jl_8pFlmBi6atExbW1AGSqsvKHa6sEoVUeGQGmYFVrCXxFpEYn1p3KbK3eFzmHMDW8ivYzhQ4sSsvvUqz6q5Adno97puX1NrBwqp6Y6/s800/019.JPG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhKhIF8k14fAT8J3kZ4bsIAaic-jexuoIaEn5OU2Jl_8pFlmBi6atExbW1AGSqsvKHa6sEoVUeGQGmYFVrCXxFpEYn1p3KbK3eFzmHMDW8ivYzhQ4sSsvvUqz6q5Adno97puX1NrBwqp6Y6/s16000/019.JPG" /></a></div><p style="text-align: left;"></p><p style="text-align: justify;">Cette photo est la seule que j'ai prise de Maître Mô, à Paris en 2013. Pourtant, nos relations ne se limitaient pas à une rencontre-dédicace : il y a eu pas mal d'échanges en privé, des livraisons de peluche et de chocolats, et surtout, encore à ce jour, tous les petits Môs en noir et blanc sur <a href="https://maitremo.fr/">https://maitremo.fr/</a> sont de ma main. Les scans originaux de mes dessins comptent parmi mes fichiers les plus précieux.<br /></p><p style="text-align: left;"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgE26ZXrgySuin6QyyMBB6keEfVH5qg0sOziHHN1qXE1l_7V9i7SCRIR8Cm-9fWVO2nJCfBPcS4rsyG-DjRpJ3ZMBYV4AzjehGc5IEs7wi1cUtcojL6gNRL3dMGzXnxc8lT3cd1YqoPcQZE/s400/mo_fiesta.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="256" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgE26ZXrgySuin6QyyMBB6keEfVH5qg0sOziHHN1qXE1l_7V9i7SCRIR8Cm-9fWVO2nJCfBPcS4rsyG-DjRpJ3ZMBYV4AzjehGc5IEs7wi1cUtcojL6gNRL3dMGzXnxc8lT3cd1YqoPcQZE/s320/mo_fiesta.jpg" /></a></div><i>Mô buvant des coupettes au paradis (dessiné en 2009, ça ne rajeunit personne).</i><br /><br />C'était entendu entre nous, Jean-Yves Moyart serait mon avocat s'il m'en fallait un. Il n'aura jamais eu l'occasion de me défendre.<br /><br />L'un dans l'autre, j'ai quand même réussi à caser tout un Writever, une nouvelle en impro totale qui aura droit à son post dédié. Donc tout n'est pas noir. Mais quand même, février 2021 garde un goût amer.<br />Et spoiler : mars s'annonce de la même eau.<br />Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-66071802342520416122021-01-15T10:34:00.000+01:002021-01-15T10:34:57.066+01:00Lettre à M. qui va être papa<div><p style="text-align: justify;">Mon très cher M.,<br /><br />Lors de tes vœux de bonne année pour 2021, tu m'as annoncé que tu serais papa très prochainement. Il faisait froid, les champs étaient boueux, l'avenir s'annonçait trouble, et au milieu des doutes, la nouvelle a éclairé ma journée. Avec ta gentillesse, ta générosité et ton inaltérable bonne humeur, je n'ai aucun doute sur tes capacités à vivre pleinement ta vie de parent.<br />Tu m'as également demandé si j'avais des conseils à te donner.<br />Sur le moment, j'ai pensé que non. Nous avions déjà parlé de famille au cours d'innombrables pauses café, et à vrai dire, le fait d'avoir amené deux enfants jusqu'à l'adolescence sans gros bobo ne suffit pas à faire de moi une experte du sujet.<br /></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjG9IZv4ywocHMD5rF5t6jB2fNfLd2z9FjYIYYuiWJ5UzIOzRCHjE8eEGvwHavpjCzcTvHoJSULzaxQ2EtfpgU3eZNwqILEKbXZOl1WmXTAmbGnuImDCUuyRQH6oflE-URKKUQBHFUlqsjC/s712/bebe.JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="534" data-original-width="712" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjG9IZv4ywocHMD5rF5t6jB2fNfLd2z9FjYIYYuiWJ5UzIOzRCHjE8eEGvwHavpjCzcTvHoJSULzaxQ2EtfpgU3eZNwqILEKbXZOl1WmXTAmbGnuImDCUuyRQH6oflE-URKKUQBHFUlqsjC/w400-h300/bebe.JPG" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Photo non contractuelle, les traits et les couleurs varient selon le modèle.<br /></td></tr></tbody></table><br /></div><div style="text-align: justify;">Mais plus j'y repense, plus j'ai des choses à dire.<br />Pour toi, mais aussi pour tous les jeunes parents qui pourraient retirer quelque chose de cette lettre, que je rends donc publique.<br /><br />M., le monde entier a sans doute déjà commencé à t'expliquer, et surtout à expliquer à ta femme, comment il faut nourrir l'enfant, tenir l'enfant, faire dormir l'enfant...<br />Écoute tout le monde. Acquiesce s'il le faut. Et ensuite, <b>fais comme tu le sens</b>.<br />Comme tu le sais, un bébé est une personne, ses parents sont des personnes, chaque personne est unique, donc aucun mode d'emploi ne saurait convenir à toutes les familles. Faites au mieux, avec amour, sans faire de votre vie un enfer au nom de l'intérêt de l'enfant. Les parents parfaits n'existent pas, de toute façon.<br /><br />Prenons un exemple #MyLife :<br />J'ai arrêté assez vite d'allaiter mon fils parce qu'il prenait mal le sein. C'était frustrant pour lui et très douloureux pour moi. Autant dire que le passage au biberon a été une délivrance pour nous deux (sans compter le papa qui souffrait de nous voir dans cette impasse sans pouvoir aider). Et bien entendu, j'ai eu droit à "C'est dommage, tu as arrêté au moment où ça allait devenir facile", la petite phrase moralisante dont on n'a pas besoin quand on culpabilise d'avoir "échoué", mais que zut, ce n'était plus possible de pleurer au moment de donner le sein parce qu'on savait qu'on allait avoir très mal.<br /><br />Oui, ça va être un grand bouleversement de devenir parents. Ça va être fatigant. Ça va être compliqué. Mais je vous fais confiance, à ta femme et à toi, pour trouver vos marques sur ce nouveau chemin.<br /><br />En tant que père, tu te demandes peut-être où est ta place dans tout ça.<br />La réponse est simple : <b>au cœur de la nouvelle famille</b>.<br /><br />Autrefois, s'occuper d'un tout-petit pouvait être une affaire de femmes parce qu'on vivait en villages, et que l'esprit de village est le même dans toutes les cultures : une jeune mère n'est jamais seule. Il y a toujours une voisine, une mère, une tante, qui viendra l'aider. Dans nos villes, dans la vie moderne, il faut recréer le village, et le père a tout à fait sa place auprès de son enfant.<br />Prends ton congé paternité. Apprends à connaître cette nouvelle personne autour de laquelle une bonne partie de ta vie va tourner. N'aie pas peur de changer une couche à trois heures du matin.<br /><br />Et <b>sois là pour ta femme</b>, aussi.<br />C'est très dur pour une jeune mère, toutes les injonctions au bonheur. On nous dit que c'est la plus belle chose qui soit, on nous bombarde de photos de femmes souriantes et magnifiques avec leur bébé dans les bras, comme si tout devait être parfait et qu'au moindre problème, ça voulait dire qu'on n'est pas à la hauteur.<br />Dans la réalité, ce n'est un champ de roses pour personne. Ta femme va être épuisée. Ta femme va avoir des coups de déprime. L'air de rien, c'est violent physiquement, la grossesse, la naissance et la vie avec un nouveau-né. On n'est plus jamais la même ensuite.<br />Bref, elle aura besoin de toi. Pour partager le fardeau des tâches quotidiennes, bien sûr, mais aussi besoin de savoir qu'à tes yeux, elle n'est pas juste la mère de ton enfant, qu'elle reste ta femme et que tu l'aimes.<br /></div><div><br /><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjw8kE7xNcW-Qb37dSAjSYGLs7LoafzynyzKdAXn6gex7vQ_nqJe59gAYI-_EtiNRhmKuNkjdVqoFX27NGk4pkXiXByeYy39ciBRrOyZGc1QxS-Nnpz12QybyBz-bGfANqfz-sjtmsiV3qC/s800/lire.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="800" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjw8kE7xNcW-Qb37dSAjSYGLs7LoafzynyzKdAXn6gex7vQ_nqJe59gAYI-_EtiNRhmKuNkjdVqoFX27NGk4pkXiXByeYy39ciBRrOyZGc1QxS-Nnpz12QybyBz-bGfANqfz-sjtmsiV3qC/w400-h300/lire.JPG" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Parfois aussi, Maman a envie de lire et c'est tout à fait légitime.<br /></td></tr></tbody></table><p style="text-align: left;"></p><p style="text-align: justify;">Voilà.<br />Moi qui pensais ne pas avoir de conseil à donner, j'avais en fait presque un roman à écrire...<br /><br />Mais M., quoi qu'il arrive, je te fais confiance. Tu vas être un père génial.<br />Au plaisir de te revoir quand le virus nous en laissera l'occasion,<br /><br />Oph<br /></p></div>Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-377996601804398702020-11-30T11:33:00.001+01:002020-11-30T11:33:50.615+01:00Sur un air de Writever<p style="text-align: justify;">C'est <a href="http://www.ktsteward.net/" target="_blank">Ketty Steward</a> (avec un D) qui a lancé le mouvement : pour les gens qui n'ont pas le temps, la motivation, autre, rayez la mention inutile, de se lancer en novembre dans un <a href="https://nanowrimo.org/" target="_blank">NaNoWriMo</a> complet de 50000 mots, faire à la place un mini-défi d'écriture de type Inktober.<br />30 jours, 30 thèmes, 30 tweets.<br />Le plus dur reste de faire court, parce que chaque participation doit rentrer dans la limite des 280 caractères acceptés par Twitter.<br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuX_Qr51zPSu2JzCUCqylyGfYvch8BYeMllVxeGpmWA1PllGewAvguOhTT9YXh-_-hshbHMqElnUmQdSh9SxePyQHsymsepanCPepSn5E68uH_HCYDVPgQ2NotNXN2d3VBtO7tIDgwc_Ne/s863/writever.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="La liste des thèmes proposés par Ketty Steward" border="0" data-original-height="458" data-original-width="863" height="340" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuX_Qr51zPSu2JzCUCqylyGfYvch8BYeMllVxeGpmWA1PllGewAvguOhTT9YXh-_-hshbHMqElnUmQdSh9SxePyQHsymsepanCPepSn5E68uH_HCYDVPgQ2NotNXN2d3VBtO7tIDgwc_Ne/w640-h340/writever.png" title="Writober 2020" width="640" /></a></div><p style="text-align: justify;"></p><p style="text-align: justify;">Et voilà comment on se retrouve à improviser une histoire complète, avec, en ce qui me concerne, une contrainte supplémentaire : interdiction de planifier avant de me lancer. J'ai juste réfléchi un peu entre deux paragraphes pour savoir dans quelle direction aller.<br /></p><p><br />Le résultat, le voici :<br /><br /></p><blockquote style="text-align: justify;">La brume se dissipe dans la cabane. Je lève un bras encore lourd pour protéger mes yeux de la lumière. Sur l'écran médical, ma température est redevenue normale. Je dois retourner travailler, personne ne remplira la mission à ma place. Mais en aurai-je la force ?<br />La couchette est moite. Ces jours de fièvre ont peuplé mon sommeil de rêves difformes, d'arbres noirs et de sons discordants. Je tente de me lever, l'énergie me manque. Encore cinq minutes.<br />Quand je rouvre les yeux, l'horloge a avancé de trois heures. Le plancher de la cabane, rugueux sous mes pieds, contraste avec l'acier poli du module alimentaire.<br />D'une pression sur un bouton, je commande un petit déjeuner. La machine me sert un bol de purée et une poignée de cubes protéinés, aussi équilibrés qu'insipides. Le ventre plein, je sors à la douche solaire. L'eau est récupérée pour alimenter le potager via un tuyau micro-perforé. Mille soins, mille optimisations. Malgré tout, les plants peinent à se développer. Les légumes frais au menu, ce n'est pas pour demain.<br />Et si les cultures ne démarraient jamais ? Et si j'échouais ?<br />Tandis que je m'habille avec une pointe d'angoisse, une caméra se déclenche côté rivière. Le balayage révèle une silhouette qui fuit.<br />Ça a l'air humain.<br />Ça ne devrait pas.<br />La terreur me fige devant l'écran.<br />L'alerte qui clignote m'empêche de prétendre que rien ne s'est passé. Je dois contrôler l'anomalie.<br />Sac à dos, chaussures de marche. Je descends à la rivière, taser au poing, au cas où l'intrus m'agresserait. À cet endroit, la forêt est dense, humide et sombre. Je tente de me raisonner : c'était sûrement un animal. Lequel ? Aucune idée. Mais une personne, ici, c'est impensable.<br />Un mouvement accroche mon œil sous le couvert des arbres. Je me lance à la poursuite de l'intrus, en vain. C'est comme s'il s'était évaporé.<br />La caméra n'a pourtant pas rêvé. Réfléchissons : si j'errais dans les environs, où me cacherais-je pour échapper aux regards et aux intempéries ?<br />La vieille ferme près de la châtaigneraie. C'est le bâtiment le plus proche et une partie du toit tient toujours.<br />J'avance sous le couvert avec une furieuse envie d'être ailleurs. L'autre est peut-être hostile. Dangereux. Et même s'il ne l'était pas, j'ai perdu l'habitude d'interagir avec les gens.<br />Alors que j'approche des ruines, un son lointain m'alerte. On dirait de la musique. Les paroles s'immiscent dans ma tête malgré moi. Les couplets m'avaient échappé, trop rapides, mais le refrain s'entête : "toujours le soleil".<br />C'est bien le problème. Trop de soleil, pas assez de pluie.<br />Mais cela ne me dit pas qui joue le morceau dans la bâtisse.<br />La ferme apparaît, envahie d'arbustes. Tout est calme, à part la musique.<br />J'avance avec précaution, risque un regard à travers une fenêtre. Dans la pièce au plafond effondré, un feu brûle sous une casserole sans doute remplie à la rivière. Mais où est l'intrus ?<br />Passant sous le chambranle d'une porte disparue, j'approche du foyer sur le carrelage couvert de feuilles mortes. On dirait des épinards dans la casserole. Soit il y a d'autres potagers que le mien, soit on m'a volé le peu de légumes que j'arrive à faire pousser.<br />Un choc métallique me fait sursauter. Mon cœur s'emballe, je me plaque au mur pendant que l'écho s'estompe. Derniers accords de la chanson. Silence.<br />Je glisse en crabe jusqu'à la pièce adjacente. Un couteau gît au sol, près d'une table bancale. Il est encore tiède.<br />C'était un salon, ici. Il reste une paire de fauteuils usés, des livres jaunis et le cadavre éventré d'une vieille horloge. Sur une chaise repose un tas de vêtements bien pliés, et sur le dossier... Est-ce une veste de costume ? Je n'en ai jamais vu en vrai. Dans la poche de la veste, une carte de tarot représente la Lune.<br />Je n'avais pas remis les pieds dans la vieille ferme depuis mon arrivée ici, la trouvant sans intérêt. Les traces de cet inconnu lui donnent un nouvel éclairage. J'en oublierais presque ma peur. C'est comme si un masque était tombé, révélant les couleurs sous la grisaille. J'avance en découvrant une frise estompée, un rideau fleuri...<br />Une ombre file aux confins de mon regard. L'intrus ! Je bondis à sa suite, trébuche. Ma tête heurte le carrelage. Onde de choc. La douleur me cloue au sol. Des éclairs zèbrent ma vision, mon sac me tord le dos. Dois-je courir après quelqu'un qui est déjà loin, ou rentrer me brancher au module médical ? Je me contorsionne pour atteindre la trousse à pharmacie. Un cachet, un bandage. Survivre.<br />Et moi qui croyais vivre une aventure, à garder le secteur en solitaire ! Depuis quelques heures, j'ai peur, j'ai mal, je m'inquiète, et en même temps, j'ai cette curiosité... Comme si j'entendais un oiseau chanter sans le voir et que je le cherchais des yeux.<br />J'aimerais explorer la ferme à la recherche d'autres trésors, mais ma tête est trop amochée. Je dois rentrer m'examiner.<br />La lumière du jour m'agresse les yeux. Je coupe à travers bois pour écourter l'épreuve. C'est l'heure des loups, mais ils n'attaquent pas, normalement.<br />Et si l'hypoglycémie s'ajoutait au choc ? Ça expliquerait le vertige. Je prends un gâteau de survie dans mon sac.<br />Le goût est bizarre, comme s'il avait tourné. Je vérifie l'horodatage : rien à signaler. Mais je n'avale qu'une bouchée avant de jeter le reste par terre.<br />Les ronces accrochent mes vêtements et j'ai de moins en moins la force de me dégager. La zone n'a pas été défrichée depuis des lustres. C'est ma faute, mais une seule personne ne suffit pas à garder une telle surface. Si seulement nous avions plus de volontaires !<br />La cabane, enfin.<br />Je commande un chocolat chaud sur la console et me place sur le pad d'inspection médicale. La boisson est insipide. J'espérais pourtant mieux. Pourquoi ? La nourriture synthétique n'a jamais eu de goût, je devrais le savoir, depuis le temps.<br />Pas de trauma crânien d'après le module, mais certaines constantes pas nettes. Anesthésie conseillée pour examen complémentaire. J'aurais préféré garder mon manteau mais j'obéis.<br />Froid dans les veines. Rêves de potager. Je m'éveille avec un goût de fer dans la bouche. Tout en me rhabillant, je lis mon bilan de santé : incompréhensible. Certaines mesures sont incohérentes avec celles d'avant l'anesthésie.<br />Je me retourne. Choc au cœur. Quelqu'un dort dans le lit ! J'approche en me retenant à grand-peine de crier. On dirait... Moi... Les bras, la corpulence, tout paraît identique. Je me pince ; ouille, je ne rêve pas. Dois-je réveiller ce double pour en avoir le cœur net ?<br />"Ne touche à rien !"<br />Un autre moi est sur le seuil de la cabane, en tenue de travail orange. D'où sortent ces clones ?<br />"Dehors !"<br />J'obéis. Mon double m'éloigne à travers champs.<br />"Le système risque de bugger. Au mieux, il lance le dernier avatar à notre poursuite.<br />— Et au pire ?"<br />L'autre s'arrête, pointe le bras vers une rangée de tumulus.<br />"Il en a chassé d'autres. Pourquoi pas nous ?"<br />Je m'étrangle.<br />"Des corps ?<br />— Le système devait remplacer les gardiens morts, mais il s'est mis à créer un clone à chaque bobo. Ensuite, il efface l'erreur.<br />— Le clone ?<br />— Non, le malade. J'y ai échappé de peu."<br />Mon double retrousse ses manches. Ses bras sont brûlés. Si je n'avais pas quitté la cabane, me serais-je fait tuer ? Le souffle me manque.<br />"Viens vivre à la vieille ferme, propose l'autre. Nous serons à l'abri."<br />Je secoue la tête.<br />"Combien serons-nous d'ici à l'hiver ? Il faut réduire en poussière ce système vérolé."<br />Mimique impuissante.<br />"Mais... Le système assure notre subsistance jusqu'à ce que nous trouvions l'autonomie.<br />— Il est buggé ! Il faut l'arrêter.<br />— Et survivre ?<br />— On se débrouillera."<br />Je file à l'atelier prendre une masse. Tout doit sombrer, et moi avec, s'il le faut.<br />L'ordinateur ne voit rien venir. Je frappe encore et encore, la rage comme un poison dans mes veines.<br />Dans le silence terrible, le dernier clone s'éveille.<br />"Qui êtes-vous ?<br />— Je suis toi."<br />Il n'y a jamais eu que moi. Et les gardiens des autres zones qui m'attendent.</blockquote><br /><p></p>Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-64843110249541983162020-11-09T10:41:00.002+01:002020-11-09T10:41:00.195+01:00Visage d'héroïne<div><p style="text-align: justify;"> Dans certains genres littéraires, en particulier dans l'urban fantasy et la romance paranormale, il n'aura échappé à personne que de nombreuses couvertures sont réalisées par photomanipulation. La technique est pratique car on peut avoir assez vite un rendu basique correct, bien que pour sortir quelque chose de plus abouti, de nombreuses heures de travail soient nécessaires (un peu comme pour une couverture peinte, dites donc).<br />Principe : on utilise des photos dites "de stock" (faites pour être utilisées et modifiées) sur lesquelles on intervient en les assemblant, en changeant la lumière, en peignant dessus...<br />À ce jeu-là, certaines images reviennent plus que d'autres. Certains visages notamment.<br /><br />Voici un de ces visages :<br /></p><p style="text-align: left;"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4s7v8saGDgKj9ZUzTycuwmqab0Kt3guIJYtENm_9asl-qikagty4GiEXb1ueeWgQVAz8T060HHZJOMHENq7BwfKiKCyZv4SEQDF_xgiG0ZJb-IIfHt0N0a5MHCeWhjZF-UEdk_1RuKhzW/s2048/de5e60ca48fda77441e60252a6a4e5ca.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1365" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4s7v8saGDgKj9ZUzTycuwmqab0Kt3guIJYtENm_9asl-qikagty4GiEXb1ueeWgQVAz8T060HHZJOMHENq7BwfKiKCyZv4SEQDF_xgiG0ZJb-IIfHt0N0a5MHCeWhjZF-UEdk_1RuKhzW/s320/de5e60ca48fda77441e60252a6a4e5ca.jpg" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5ZKukoJwR71tcf3mYrIdQp0U3q3GPNQN2cw8REj164ux5Zg2uQZJ-d-7u-53WzWhNbP8OjQATSaY_wmlljTP-LJROtZWzwZEoYkJy_UNLvu18OPE2lPVmGYAS2hEJA1A2uY9GEYMmM0tq/s1280/db382812f0ceb80d2c3f524e66b21d85.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1280" data-original-width="783" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5ZKukoJwR71tcf3mYrIdQp0U3q3GPNQN2cw8REj164ux5Zg2uQZJ-d-7u-53WzWhNbP8OjQATSaY_wmlljTP-LJROtZWzwZEoYkJy_UNLvu18OPE2lPVmGYAS2hEJA1A2uY9GEYMmM0tq/s320/db382812f0ceb80d2c3f524e66b21d85.jpg" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgHggWpFTK0NNRjGd1yVDfL3qWApp9WWukeepEe_6zCd9yFn36kkEYzocz__oXPQMQBGluWbTgEfq2VMwI_KLlb96pbQDBojGeUl5YuT7I1DuY2qNwBvlDDveT2wF9zQCj97C2S00Okzn_/s720/68747470733a2f2f73332e616d617a6f6e6177732e636f6d2f776174747061642d6d656469612d736572766963652f53746f7279496d6167652f433151454b5a57457a6142664d773d3d2d3836363232313833302e31363035623734333662333630346632333.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="461" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgHggWpFTK0NNRjGd1yVDfL3qWApp9WWukeepEe_6zCd9yFn36kkEYzocz__oXPQMQBGluWbTgEfq2VMwI_KLlb96pbQDBojGeUl5YuT7I1DuY2qNwBvlDDveT2wF9zQCj97C2S00Okzn_/s320/68747470733a2f2f73332e616d617a6f6e6177732e636f6d2f776174747061642d6d656469612d736572766963652f53746f7279496d6167652f433151454b5a57457a6142664d773d3d2d3836363232313833302e31363035623734333662333630346632333.jpg" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0GYWZ2PwATHLOwT3Vf7GnxDvNGXIWEa_SC08LxKQByQvFpLEEXRHAjxw2VuBYO_-Id4SCqTNsQcLDbI8khG8MrcopC3lhs_TjNraHxcsNVpdI9dkTqqi4g6x-rnCT_eZBW5N58GWjSVvg/s1000/1801-DemonSang_org.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="630" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0GYWZ2PwATHLOwT3Vf7GnxDvNGXIWEa_SC08LxKQByQvFpLEEXRHAjxw2VuBYO_-Id4SCqTNsQcLDbI8khG8MrcopC3lhs_TjNraHxcsNVpdI9dkTqqi4g6x-rnCT_eZBW5N58GWjSVvg/s320/1801-DemonSang_org.jpg" /> </a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjciKIa-ykzEY2_CT5_DaXstI8eWosJzMiBnpOTajU3yn1B3u5O5gEKEShigTI2zUeXU_2DxB0vrX1QgU4dXJjxRxQQP67EmVMKkGE_OFekTczlLqU_pzEckOdeU0eLP4DGLM0FBNiD20uM/s1544/71MjE3xadqL.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1544" data-original-width="1000" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjciKIa-ykzEY2_CT5_DaXstI8eWosJzMiBnpOTajU3yn1B3u5O5gEKEShigTI2zUeXU_2DxB0vrX1QgU4dXJjxRxQQP67EmVMKkGE_OFekTczlLqU_pzEckOdeU0eLP4DGLM0FBNiD20uM/s320/71MjE3xadqL.jpg" /></a> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEix-Kz-uG9K5AvmVKqoNTNQly9UQgfAy0UVqSmk1qA5Ll6KP7DfCuXkV1tSGFb4MOrxZpCfyV9FG_E2j-sKwFMw-7XXeaiz1DIFYRovVT2zOGmKpyvjBTfHJyR_fSHjD1mgle4xgbQUznm3/s500/51%252BRpevlHSL.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="328" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEix-Kz-uG9K5AvmVKqoNTNQly9UQgfAy0UVqSmk1qA5Ll6KP7DfCuXkV1tSGFb4MOrxZpCfyV9FG_E2j-sKwFMw-7XXeaiz1DIFYRovVT2zOGmKpyvjBTfHJyR_fSHjD1mgle4xgbQUznm3/s320/51%252BRpevlHSL.jpg" /></a></div><p style="text-align: left;"></p><p style="text-align: justify;">Vous la remettez ? Vous l'avez sans doute croisée quelque part sur une couverture. Mais alors qui est-ce, et pourquoi la trouve-t-on si souvent ?<br /><br /><b>QUI</b><br />Jessica Truscott est une photographe et modèle qui vit à Perth, en Australie occidentale. Une authentique professionnelle. Ses clichés sont donc d'excellente qualité, bien cadrés, bien éclairés, très nets. C'est de la matière première de choix pour les graphistes d'autant que, disons-le, Jessica est une très belle femme.<br />On peut admirer son travail sur <a href="https://www.jessicatruscott.com/" target="_blank">son site officiel</a>.<br /><br /><b>POURQUOI</b><br />En marge de son travail, Jessica Truscott a ouvert en 2006 une galerie sur DeviantArt, <a href="https://www.deviantart.com/faestock/" target="_blank">Faestock</a>, où elle propose des photos stock aux artistes.<br />Une bonne partie de ces photos sont utilisables gratuitement tant que l'on reste sous un certain niveau de revenu avec les œuvres que l'on crée, et les tarifs pour les utiliser à plus grande échelle sont raisonnables. Voilà comment tout DeviantArt s'est fait la main en photomanipulation avec des images à elle, moi comprise.<br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDuKowqM43F25uhzNaIOh_kL9hc0W_t2QWGHSt7U9Lo67fU2llVMrn0vkkdnN53QgKXvPym1oxyU9YPgNqAGbzQshC_aVfobA3BMHcvB7T359A8TPIjXI-FWGjexyCXS-qNvFhqSg3rH7c/s800/danceswithbats.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="600" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDuKowqM43F25uhzNaIOh_kL9hc0W_t2QWGHSt7U9Lo67fU2llVMrn0vkkdnN53QgKXvPym1oxyU9YPgNqAGbzQshC_aVfobA3BMHcvB7T359A8TPIjXI-FWGjexyCXS-qNvFhqSg3rH7c/w300-h400/danceswithbats.jpg" width="300" /></a></div><br /></div><div style="text-align: justify;">J'ai arrêté de m'entraîner alors que ma compétence en photomanip était restée au niveau 0,5, mais c'est un autre problème.<br /></div><div><br /><div style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;">Cerise sur le gâte<span>au, Jessica Truscott a fait des collaborations avec la cosplayeuse Kirilee, qui n'est autre que ma référence physique pour le personnage d'Eugénie Ligneul, dans le roman <i>Au-delà des Lumières</i>. Et ça déchire.</span><br /></div><span></span></div><div><span><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://www.deviantart.com/faestock/art/Light-and-Darkness-2-585560664" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank"><img border="0" data-original-height="1417" data-original-width="1024" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSH-ZLkmbrpNNEIHO6enroTIlKhaP8m0R4ZQKke6_Q-P9Qdcnvd9RYISfd2-BYf5pmnQT1fjfngJhEgFl9FKvGpHw5l9AzYdSTJUnbih2lZTJdG7MBu63tJSkqT7MyVfUpAA8J9t4WNKBD/w462-h640/light_and_darkness_2_by_faestock_d9omli0-fullview.jpg" width="462" /></a></div><br /></div><div style="text-align: justify;">Et si on jouait ? Pouvez-vous citer d'autres romans avec Jessica Truscott en couverture ?<br /></div></div>Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-64440854147021596302020-11-06T09:13:00.002+01:002020-11-06T09:13:43.746+01:00Anthologie Marmite & Micro-ondes : mettons la main à la pâte !<div style="text-align: justify;"></div><p style="text-align: justify;">Le saviez-vous ?<br />Pour la seconde fois de ma carrière, un de mes textes va figurer dans une anthologie à la couverture illustrée par monsieur Caza.<br /><br />La première, c'était <i>Noëls d'hier et de demain</i> aux regrettées éditions Argemmios.<br />Pour la petite histoire, j'ai écrit un roman mettant en scène des personnages de ma nouvelle, et avant tous les bouleversements de l'année écoulée, il était très probable que ce roman paraisse en 2021. C'est malheureusement compromis.<br /><br />Toutefois, ce qui doit paraître en 2021, c'est une nouvelle anthologie, aux éditions <a href="https://www.gephyre.com/" target="_blank">Géphyre</a>, cette fois.<br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOSsOuUqUaqA0KzHCjU05OcaKhEEmOzShw_kNI8Hj3YvFfvzMc7f3Dq4v5d0ZflU8Ks97dR_-QEQyKI6-CsjfYc-JFt2mjLGat_ZzDo3h380Fa0pE9OejwFInrs3YDODexI4zpJv96buZk/s640/MeMo3D.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="451" data-original-width="640" height="453" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOSsOuUqUaqA0KzHCjU05OcaKhEEmOzShw_kNI8Hj3YvFfvzMc7f3Dq4v5d0ZflU8Ks97dR_-QEQyKI6-CsjfYc-JFt2mjLGat_ZzDo3h380Fa0pE9OejwFInrs3YDODexI4zpJv96buZk/w640-h453/MeMo3D.jpg" width="640" /></a></div><p style="text-align: left;"></p><p style="text-align: justify;"><b><i>Marmite & Micro-ondes</i></b>, c'est l'alliance toujours savoureuse de l'imaginaire et de la gastronomie ! L'appel à textes a été lancé cette année, en hommage au fanzine du même nom qui parut de 2000 à 2010.<br />Sauf que Covid, tout ça, vous connaissez la chanson. Des rentrées d'argent qui étaient prévues ont été annulées pour raisons sanitaires.<br />Donc le collectif a lancé un financement participatif sur Ulule.<br /><br /><a href="https://fr.ulule.com/marmite-and-micro-ondes-20-ans-20-artistes/?flavour=full" target="_blank">C'est ici, on clique et on participe !</a><br /><br />Comme les autres personnes ayant participé, je me suis fait cuisiner, donc si vous voulez en savoir plus, c'est ici que ça se passe : <a href="https://fr.ulule.com/marmite-and-micro-ondes-20-ans-20-artistes/news/ophelie-bruneau-et-sylvie-miller-nous-racontent-to-275361/" target="_blank">mon interview croisée avec celle de Sylvie Miller</a>.<br /><br />Bref, pour dévorer une anthologie délicieuse, voire doubler le menu, n'hésitez pas à déposer quelques euros dans la cagnotte.<br /><br />Et juste pour se faire plaisir, on remet la couverture de <i>Noëls d'hier et de demain</i>.<br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDLygsLJzCHP6VD73_2eR_QqKot7PVAgCrT-rrWC_Wq_J8U9ymwCy_Akz-jFnD0csbtAdbkhSkVGJH6bv2iOP8VzCllXKzY3TgNtQEDuTlVEVYNsE2wqGJt1rryh3S3fSowz8KWwdlHYfu/s2048/Couverture_noel.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1432" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDLygsLJzCHP6VD73_2eR_QqKot7PVAgCrT-rrWC_Wq_J8U9ymwCy_Akz-jFnD0csbtAdbkhSkVGJH6bv2iOP8VzCllXKzY3TgNtQEDuTlVEVYNsE2wqGJt1rryh3S3fSowz8KWwdlHYfu/s320/Couverture_noel.jpg" /></a></p>Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6620253935633243755.post-28732298167367337912020-10-20T20:31:00.002+02:002020-11-06T11:47:58.628+01:00Anthologie jeunesse des Utopiales 2020<div style="text-align: justify;"><p style="text-align: left;">Depuis quelques années, en plus de l'anthologie officielle "pour les grands", les Utopiales sont l'occasion de publier une anthologie à petit prix destinée aux plus jeunes. En dépit des circonstances exceptionnelles, l'édition 2020 ne fera pas exception.<br /><br /><a href="https://www.editions-actusf.fr/a/anonyme/utopiales-jeunesse-2020" target="_blank">Clic clic pour commander</a>.</p><p style="text-align: left;"><i></i></p><blockquote style="text-align: justify;"><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihBow1tyFdvqicGG3_986PEU6t-e5n2o_TU0HywFOD0Vl-ouYpLo3Kr53TF-JC7cORwX8zoActlmWRWbp4rtEmZ4CVNcrXWcJCcECuIw8GyFq-Nf74phGKNhBGUuRzU268LtGqG6-rKAoe/s784/utop2020.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="784" data-original-width="534" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihBow1tyFdvqicGG3_986PEU6t-e5n2o_TU0HywFOD0Vl-ouYpLo3Kr53TF-JC7cORwX8zoActlmWRWbp4rtEmZ4CVNcrXWcJCcECuIw8GyFq-Nf74phGKNhBGUuRzU268LtGqG6-rKAoe/s320/utop2020.jpg" /></a><br />Traces. Vestiges, empreintes, marques, stigmates. Autant de signes qui restituent des morceaux de ce qui a été, comme un témoignage du temps qui passe et des conséquences de nos actions. Olivier Gechter, Ophélie Bruneau, Mel Andoryss et Nathael Hansen interprètent ces pistes dans des nouvelles très différentes qui vous embarquent au fond des abysses comme au sommet des airs.
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Anthologie officielle du festival des Utopiales, ce livre est destiné aux jeunes lecteurs, pré-ados et ados. Ses nouvelles explorent les traces de nos universn de nos passés et de nos futurs, de notre humanité... Elles sont accompagnés des récits de Anna Zadounaiski, Rowanne Perrin Dolique, Sarah Teusan et Axel Raynond, gagnants et gagnantes du concours de nouvelles jeunesse 2019 des Utopiales organisés tous les ans en partenariat avec l'INSERM.</i></blockquote><br />Ma nouvelle <i>Voltigeuse</i> nous met dans les chaussures d'une jeune fille tiraillée entre sa soif de découverte, son vertige invalidant et sa famille très à cheval sur les traditions. Mais quand faut y aller, faut y aller...<br /><br />Pour toute précommande jusqu'au 28 octobre 2020, les éditions ActuSF vous proposent de recevoir le livre dédicacé par ses auteurs !<br /><a href="https://www.editions-actusf.fr/a/anonyme/utopiales-jeunesse-2020" target="_blank">Clic clic pour commander</a>.</div>Ophhttp://www.blogger.com/profile/10342339960939447294noreply@blogger.com0