Carnet de voyage (6)

Jour 9 :
Aujourd'hui, place à la joie et à la "Croisière Pirate", une excursion en mer et en musique en direction de la célèbre île aux Cerfs, le paradis des sports nautiques, située du côté est de l'île Maurice.
Sauf que.
Sauf que Nours est malade, sans doute une intolérance à la cuisine locale.
Sauf que deux heures montre en main pour relier deux points situés à moins de cinquante kilomètres de distance à vol d'oiseau, c'est rageant. En même temps, c'est très mauricien, ça: sorti de l'unique voie rapide du pays, il n'y a que des petites routes qui traversent les villages, donc il faut être patient quand on va d'un point à un autre.
Sauf que la météo a également décidé de ne pas être de la partie, histoire de corser l'affaire.

Résultat des courses, au lieu de chanter sur le pont, l'équipage chante sous des auvents en plastique, faisant des efforts incroyables pour assurer l'ambiance malgré le vent et la pluie. La croisière pirate prend des allures de grosse galère...
Le barreur fait face seul à la fureur des éléments, engoncé dans son coupe-vent, fumant cigarette sur cigarette dans un vain espoir de se réchauffer. Et dans ces conditions dantesques, un équipier particulièrement motivé parvient à faire griller le pique-nique sur le barbecue embarqué à l'arrière du bateau, qu'il protège avec les moyens du bord.

Honnêtement, sur une échelle de 1 à 10, les gars, on pouvait leur mettre au moins 11.

Le temps a le bon goût de s'arranger juste avant l'escale d'une heure et demie à l'île aux Cerfs, qui sans cela aurait été bien triste. Parce que l'île est constituée pour l'essentiel d'une langue de sable couverte de filaos (si ça vous rappelle la note d'hier, c'est normal), et que les parasols plantés sur la plage sont normalement réservés à l'usage exclusif des clients du Touessrok (un des deux hôtels les plus luxueux de Maurice, 5 étoiles et demie norme mauricienne). Le soleil est donc le bienvenu pour patauger dans la zone de baignade et lézarder un peu à l'ombre des filaos.

Ici, le chenal entre l'île de l'Est (à gauche) et l'île aux Cerfs (à droite), sur laquelle on distingue quelques attrape-touristes de type bar, case à souvenirs ou stand de parachute ascensionnel.

Pour finir, le trajet du retour nous donne un aperçu de la croisière telle qu'on nous l'avait vendue: avec du soleil.


Après un retour en voiture tout aussi interminable que l'aller, nous avons droit à l'hôtel à un spectacle de danses indiennes, à l'issue duquel ma décision est prise: il me faut un sari.
(à suivre)

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