L'écriture en 30 questions : 7 et 8

Le questionnaire continue, avec deux questions de plus et autant de réponses.
Aujourd'hui, on parle musique, et ça tombe bien, j'ai des choses à dire sur le sujet.

7- Écoutes-tu de la musique quand tu écris, et si oui, quel genre ? Y a-t-il des chansons qui décrivent ou servent d'hymne à tes personnages ?
Au vu de mon historique de blog, je crois qu'il est clair que j'aime beaucoup la musique. Il fut donc une époque où j'écrivais avec un fond sonore. Néanmoins, à mesure que l'écriture devenait un peu moins un défouloir et un peu plus une affaire sérieuse, j'ai perdu cette habitude. Pour m'isoler dans mon monde, j'ai besoin de réduire les stimuli extérieurs au strict nécessaire, et la musique ne l'est pas (nécessaire).
Donc non, je n'écoute plus de musique en écrivant.
Cela ne m'empêche pas d'en avoir en tête, souvent liée à ce que j'écris. Parfois, j'écoute un morceau deux ou trois fois, puis je coupe et je me mets au clavier.

Plusieurs de mes textes ont ainsi une playlist "officielle".
Par exemple, la toute fin de Diane, à partir du moment où Dina rentre chez elle, a pour bande originale Starlight de Muse. La BO complète du roman comprend neuf morceaux, dont Jigsaw falling into place de Radiohead, l'exemple type de la chanson que j'ai écoutée en boucle en préalable aux séances d'écriture concernées.
Pour le roman nom de code LODA, j'ai carrément remplacé les titres de chapitres (moi qui adore en inventer) par des extraits de chansons. Au total, vingt-sept morceaux d'artistes et d'horizons différents, de Richard Gotainer à Our Lady Peace et d'Yves Montand à Powerwolf.
Encore plus extrême : le roman nom de code 180 est tout entier (librement) inspiré par une chanson.

Certains de mes personnages ont un thème musical. Je ne cherche pas activement à leur en attribuer, mais parfois, une chanson leur colle à la peau quand je pense à eux, et je finis par identifier l'un à l'autre. C'est le cas pour Murello (Un homme bien d'Astonvilla) ou pour Verenna (Citizen/soldier de 3 Doors Down).

Inversement, il m'arrive d'écrire des chansons (généralement en anglais, c'est idiot mais ça me vient plus facilement) qui accompagnent voire remplacent mes textes, en particulier ma saga de fantasy avortée. Amis du prince Coriolan, si vous êtes toujours là...
Il y a Run, ou comment Toru a convaincu Myndra de rejoindre leurs compagnons lors de la libération du prince Trybnar : "Run, I've no one left to love, unlike you".
I'm not his, ou l'arc des enfants de Gath raconté par Lila : "Then there was a faithless stranger who believed in me".
Tout ça.

8- Quel est le genre littéraire que tu préfères lire ? Écrire ?
Pas plus que pour les personnages, je ne classe mes goûts en termes de genre. Ce que j'attends d'un livre, c'est qu'il m'emporte, qu'il me surprenne, qu'il me fasse croire à son univers. Je veux que les personnages et leurs interactions soient crédibles et m'inspirent une certaine empathie. Je cherche du métatexte (sentir la troisième dimension qui se cache derrière le papier) et surtout pas de l'autofiction.
L'auteur qui m'a offert mes plus grandes sensations littéraires est Timothée Rey, qui allie imagination, sens du rythme et de la narration, profondeur de l'univers, humour décapant et maîtrise impeccable de la langue française. Et ce, indépendamment du genre dans lequel il se lance.

Côté écriture, j'ai des esquisses de personnages, d'histoires, et le contexte vient de lui-même. Ma propension à partir dans des mondes dits "imaginaires" vient de la liberté qu'ils m'offrent, mais au sein de cette grande famille, je n'ai pas de préférence. Je n'aime pas plus écrire de la fantasy que de la science-fiction ou inversement. Sans compter que parfois, j'ai bien du mal à classer un texte. Diane est à la croisée des genres, par exemple.

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