L'écriture en 30 questions : 15 & 16

La suite des trente questions de la mort qui tue.

15- Petite question à mi-parcours : parle-nous d'un auteur que tu admires, qu'il soit professionnel ou amateur.
J'ai déjà dit assez de bien de Timothée Rey, pas besoin d'en remettre une couche. Mais Timo roxxe, il faut s'en souvenir !

Je pourrais parler de Neil Gaiman, parce que son imaginaire me parle beaucoup, parce que j'ai l'impression qu'il a un peu, à la base, les mêmes forces et faiblesses que moi en tant qu'écrivain (mais qu'au moment de la distribution du talent, lui, il n'était pas parti faire la sieste). Cet homme touche à tout et s'en tire toujours au moins honorablement. Il a offert à Doctor Who un de ses plus beaux épisodes. Il a adressé au NaNoWriMo un pep-talk sur le désamour que l'on vit au bout d'un certain stade, quand on écrit un roman, pep-talk que je conserve précieusement (sans compter que ça fait classe d'avoir dans sa boîte un mail signé Neil Gaiman).
En fait, mon gros regret à propos de Neil Gaiman, c'est que je ne le connais pas personnellement.
Qui sait ? Peut-être changerais-je d'avis à son sujet si je le rencontrais...

16- Y a-t-il des histoires romantiques dans tes textes ? Comment les gères-tu, et jusqu'où pousses-tu la relation entre les amoureux ?
La romance au centre d'un roman, autant le dire tout de suite, ça ne m'attire pas du tout. J'en lis très peu et je n'en écris pas.
En revanche, le sentiment amoureux étant un grand incontournable de la vie en général, il est très rare que j'écrive tout un texte sans qu'il y ait une attirance, une affection, un couple, bref, un peu de romance quelque part. L'exception concerne au plus une poignée de nouvelles, et un seul roman : Et pour quelques gigahertz de plus.
Telian et Myndra, un couple en pixels

En rayon, j'ai un peu de tout :
  • admiration mêlée de désir et absolument pas réciproque
  • rencontre entre deux jeunes gens qui commencent leur parade amoureuse
  • évolution d'un couple du lendemain de sa première nuit à l'emménagement dans un appartement commun
  • jeune couple mis en péril quand un secret est éventé
  • couple marié et avec enfants qui s'aime très fort
  • ex qui se retrouvent par hasard, filent au lit et se séparent définitivement dans la foulée
  • plan fesses qui prend un tour sentimental mais se heurte à beaucoup d'obstacles
  • etc.
Je gère ces relations comme le reste des interactions entre personnages : en respectant autant que possible les caractères de chacun. Ce qui inclut leurs orientations sentimentalo-sexuelles. Bien que mes personnages soient majoritairement attirés par le sexe opposé, quelques-uns sont homos ou bis, voire transgenres.

Je n'aime pas m'étaler sur les baisers et autres caresses s'ils ne sont pas importants pour l'intrigue. Donc si A passe les bras autour des épaules de B et lui dépose un baiser au creux du cou, je le mentionnerai comme ça, sous la forme d'une simple phrase. Ça suffit à montrer la tendresse entre eux. Inutile de s'appesantir pendant trois paragraphes sur le frisson induit dans la colonne vertébrale de B, sa chair de poule, ou le fait que ça lui rappelle un ancien amant qui...
Bref, quoi.
Si c'est important, parce que ça relève de l'évolution d'un personnage ou que c'est écrit pour l'Armoire aux Épices, j'irai plus loin dans la description du ressenti.

C'est ici qu'on arrive dans le vif du sujet, à savoir, les scènes de fesses.
Ce n'est pas mon fort. Clairement. Dès que j'essaie de décrire un peu en détail, je tombe direct dans la plomberie (ou le sous-Harlequin). Je reste donc dans l'implicite, dans le sentiment et la sensation plutôt que dans l'explication précise du geste qui provoque l'effet, et ça passe mieux.
Au final, le sesque, chez moi, ça a vite fait de tomber dans les ellipses entre deux chapitres.
Néanmoins, mes personnages ont une vie sexuelle et je ne le cache pas.

Commentaires

  1. Pour ce qui est de monsieur Gaiman IRL, ça vaut ce que ça vaut mais, à une époque où j'étais suffisamment jeune et innocent pour avoir envie de fréquenter des écrivains, j'avais assisté à une conférence/dédicace en petit comité, et l'homme m'avait paru tout à fait accessible et sympathique, l'exact contraire d'un auteur à succès qui se la pète.
    Cette rencontre est pour moi un très bon souvenir. Et j'ai beau avoir depuis longtemps laissé derrière moi mes oripeaux de fanboy, mes exemplaires de "Coraline", "Stardust" et "De bons présages" agrémentés d'un dessin de la main de l'auteur font encore aujourd'hui partie des pièces les plus précieuses de ma bibliothèque...

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  2. Je n'ai pas mis de commentaire ici. Je réponds aux questions chez moi. Vaches, les questions ! UN auteur ? Non, mais...

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