L'écriture en 30 questions : 19 & 20

Et voilà un deuxième tiers qui se termine !
 
19- Parmi tes personnages secondaires qui se sont hissés sous les feux de la rampe, quel est ton préféré et pourquoi ?
Par définition, chez quelqu'un qui planifie un minimum ses textes, ce phénomène est rare. Mes squatteurs sont en général des figurants qui s'incrustent et deviennent des personnages secondaires, pas des secondaires qui deviennent principaux. Néanmoins, sur l'ensemble de mes romans, je dois avoir deux ou trois cas.

Ma préférée est Léonie Lafaux, qui a précisément gagné ses galons parce que je l'aimais trop pour la lâcher.

Léonie en version "mangatar". Elle a les cheveux un peu plus courts que ça, mais l'idée y est.

Si vous voulez faire connaissance avec elle, vous pouvez la découvrir à Nantes dans L'Erdre et le loup (in Malpertuis I, éditions Malpertuis) sous la forme d'une étudiante enjouée et... pas tout à fait comme les autres.
Quand j'ai écrit le roman nom de code LODA, j'avais prévu de la faire revenir dans un petit rôle, étant donné que son profil lui donnait accès à des informations utiles pour faire avancer l'intrigue. Dans LODA, Léonie a huit ans de plus, un emploi, un quotidien à gérer, bref, elle a perdu en insouciance.
Malgré tout, à l'usage, rien à faire : elle est fun.
Bavarde, débrouillarde, pleine de charme et d'humour, elle est si agréable à écrire que j'ai prolongé son rôle. Quoique coincée à son poste de travail, elle reste en contact permanent avec les héros et intervient jusqu'au tout dernier chapitre, donnant plus de sa personne que prévu.

Blabla premier jet, tout ça :

Le dilemme devant lequel se trouvait Léonie était donc très simple : tenait-elle à aider Axel au point de se rapprocher inconfortablement d’un homme qui ne l’attirait pas ?
Le gros inconvénient de ce genre de question, c’était que l’on en connaissait toujours la réponse, même quand celle-ci s’avérait désagréable. Bien sûr, elle était prête à ce petit sacrifice.

20- Quel type d'interaction entre personnages préfères-tu écrire ?
Voici quelque temps déjà, je me suis découvert un penchant prononcé pour la mise en relation, façon buddy-movie, entre un personnage fier, droit dans ses bottes, à tendance "loyale" (souvent une femme), et un personnage plus pragmatique, voire roublard, à tendance "chaotique" (souvent un homme) ; la coopération entre les deux s'avérant nécessaire pour faire avancer le schmilblick.
Ce schéma peut s'appliquer à pas mal de duos : Samira/Norgast, Artemisia/Tikosh, Bodmaëlle/Murello, Nolwenn/Guiral, [chut-chut-spoiler]/[chut-chut-spoiler]...
Certains poussent le vice jusqu'à tomber amoureux l'un de l'autre. Heureusement, ils sont minoritaires.

Plus généralement, j'ai une préférence pour les relations claires et honnêtes, comme le franc mépris entre Londo et son épouse Timov dans Babylon 5, souvenez-vous...

— I'll never love you, at best I'll tolerate you, and I'll never be what you want me to be. Why me?
— Because with you, I will always know where I stand.

Cela n'interdit pas les mensonges et encore moins les secrets. Je préfère juste que l'amitié soit franche, que les ennemis ne jouent pas (trop) les faux derches, que les bases soient bien posées entre chacun. Ça me facilite la gestion des personnages.
Voilà pour les relations.
D'un point de vue plus microscopique, mon interaction préférée reste un dialogue punchy.
Il paraît que j'aime beaucoup trop écouter parler mes personnages.

Commentaires

  1. Il faut savoir que [chut-chut-spoiler] souffre de dédoublement de la personnalité.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire