Exposition "Jumeaux" à l'Institut Finlandais

Heidi Lunabba est une artiste finlandaise dont l'oeuvre suit, en gros, deux grandes lignes : un sujet de prédilection et une méthode pour l'aborder. Le sujet, c'est la question du genre (féminisme inside). La méthode consiste à associer le public à la création de l'oeuvre.
"Les gens ont des idées intéressantes et j'aime qu'ils les expriment," dit-elle. [*]

Son exposition "Jumeaux" (Tvillingar en finnois suédois, merci à Fifokaswiti pour la rectification) est en plein dans les deux puisqu'elle invite des enfants à s'habiller et poser, tantôt en garçon, tantôt en fille, à l'image des clichés que l'on peut trouver dans les magazines de mode ou les catalogues de vente par correspondance. De là, Heidi Lunabba construit deux types d'images : des juxtapositions sur fond neutre et des photomontages faisant apparaître chaque enfant en double, comme si celui-ci avait un jumeau ou une jumelle.

Heidi Lunabba présentant son exposition en 2011.

Pour l'édition 2012, qui sera visible du 24 mai au 30 juin à l'Institut Finlandais, l'exposition s'enrichit de photos prises tout récemment avec de jeunes Français.
En d'autres termes, un jeune chevelu de ma connaissance ayant participé à l'expérience, Jumeaux 2012 est une oeuvre enrichie en Poussin.

Je vous invite donc à vous rendre sur place pour admirer le travail de l'artiste, reconnaître les codes de genre appliqués dès le plus jeune âge, voire vous interroger sur leurs conséquences. Quant à moi, snob jusqu'au bout, j'ai l'intention d'assister au vernissage. Je travaille mon lever de petit doigt pour l'occasion.


[*] Très approximativement traduit de l'anglais par ma pomme.

Commentaires

  1. Le principe même du travail de cet artiste est génial ! Il faudrait en parler à Beorn, je suis certaine que ça l'intéressera (même s'il ne peut pas y aller) car il a toujours défendu qu'une grosse par de la différenciation garçon / fille vient uniquement de l'éducation et du moule sociétal.

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    1. Je suis assez d'accord avec lui : la part de l'acquis est à mon sens bien plus importante que celle de l'inné dans les différences comportementales.

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