Montrer mes fesses à la haine

Charlie Hebdo, on ne peut pas dire que je sois fan.
Pourtant, devant la déferlante de violence ultra-équipée et hyper-organisée qui a frappé la rédaction du journal, je ne peux pas rester de marbre. C'est juste impossible. Comment trouver normale une journée où des gens sont morts pour avoir exprimé des idées avec des dessins ? Une journée où d'autres gens se voient pointés du doigt et désignés comme l'ennemi, tout ça parce qu'ils ont le malheur de prier le même Dieu que les assassins ?
C'est trop de haine. Je ne peux pas. La haine, je n'ai pas été codée pour.

La colère, je la sens, bien présente. Mais c'est une colère qui me pousserait plutôt à faire des câlins à tout le monde, juste pour que les tueurs, et ceux qui, en face, appellent au meurtre à leur tour, n'aient pas raison jusqu'au bout. Pour que l'envie de vivre ensemble reste la plus forte.

Vous les sentez, ces cœurs au goût de guimauve ? C'est moi qui dénonce kunu, et qui envoie de l'amour pour emmerder la haine.


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