Un monde sans Yal

Il fut un temps où, pour relater une nouvelle pareille, j'aurais dénoncé kunu.
Je n'en ai plus envie.
La lassitude, la résignation, l'âge, peut-être... Peu importe la raison. Le fait est que je ne me sens pas le courage d'enlever le bas pour râler.


Ayerdhal, pour moi, c'est un sourire ponctué de mémorables coups de gueule, une bonne dose de courage et de générosité, un engagement de tous les instants, le tout coiffé d'une inimitable tignasse blonde. C'est aussi Sara, au verbe joli et à l'élégance incomparable, jamais bien loin et si complémentaire. L'accord parfait.
Sauf que voilà, hier, le crabe a gagné... Le crabe gagne toujours. Il peut mettre trente ans, mais il vaincra.
Sara avance seule désormais, car la flamme n'est plus que cendres.

Depuis hier, nous vivons dans un monde sans Yal. Un monde où son extraordinaire énergie s'est dissipée, et où on se demande bien comment et sous quelle forme elle va resurgir.
On espère. On attend.


On aiguise les plumes, puisque la sienne est tombée.
Et bien sûr, on pense très fort à Sara.

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