L'amour, encore et toujours

Comme tout le monde, j'ai pris l'annonce des attentats du 13 novembre comme un coup de massue en pleine face.
C'était le soir même, alors que les attaques étaient encore en cours et qu'on ne comprenait rien à ce qui se passait.
Comme le 11 septembre 2001, comme le 7 janvier dernier, sur le moment, je n'ai pas saisi l'importance historique des faits qui se déroulaient sous mes yeux. J'ai regardé les morts défiler sur les réseaux sociaux, perdue par une réalité qui me dépassait.
À écrire des histoires dans lesquelles les morts se comptent parfois par centaines, on n'en est pas moins démuni face à une telle réalité.

Si, dès le lendemain, j'étais derrière un stand à Fantasy en Beaujolais, ce n'était pas par manque d'empathie, bien au contraire. C'était parce que, face à l'horreur, continuer à vivre peut être une forme de combat.
Je refuse d'arrêter de vivre. Je refuse d'arrêter d'être celle que je suis, avec mon humour pourri, mon goût pour les mondes imaginaires, pour la musique rock, pour le sexe dans la bonne humeur, pour la bière et pour le vin. Une cliente idéale pour la purification idéologique de n'importe quel groupe extrémiste.

Alors, je vous en prie, si ma vie vous dérange, je suis sûre que vous saurez me trouver. Moi, rien à faire, je n'arrive pas à vous haïr.


À la vôtre !
Je suis française, je suis libre, je suis Paris et je vous aime. Parce que je ne sais rien faire d'autre.

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