N comme... neuf

Toute cartésienne que je sois, il reste des symboles auxquels je tiens envers et contre tout esprit scientifique. Question de sentiments.
Que l'on ne se méprenne pas : le cœur, je l'aime, mais je m'en méfie. Laissé aux commandes, il fait prendre des décisions stupides, comme le montre si bien le webcomic The Awkward Yeti. Cela n'empêche pas sa présence de donner à l'existence une saveur qui lui manquerait sans les élans d'émotions qui l'épicent.
Bref.
Parmi les symboles et les trucs auxquels je tiens de façon tout à fait sentimentale, il y a le chiffre 9.

Tout ça parce que je suis née le 9 février 1979 (oui, je suis vieille et je vous zute) dans une famille où la tradition nous place tous sous la protection du 9 et/ou du 6. J'aurais pu rejeter ça en bloc, parce qu'au fond, ça ne veut rien dire, mais l'idée m'a toujours plu, donc je l'ai gardée.
J'ai passé les épreuves écrites du baccalauréat sur une table numéro 9 et ça m'aurait fait sauter de joie si je n'avais pas eu le ventre à l'envers sous l'effet du stress.
D'une façon générale, quand je vois qu'on m'attribue un 9, quel que soit le contexte, j'adore. J'ai l'impression que ça répond à une certaine harmonie cosmique (ajoutez ici quelques adjectifs aussi mystico-pouêt-pouêt que possible).
J'aime aussi beaucoup le petit film "numéro 9".

Bref, si des chiffres 9 traînent ici ou là dans mes écrits les plus récents, pas de surprise : j'ai fini par m'autoriser à laisser déborder le symbole, jusqu'ici confiné loin de ma production littéraire parce que "ce n'était pas pertinent". La peste soit des scrupules ! Enceinte 9, séide 9, quand il faut numéroter quelque chose, ça ne mange pas de pain de se faire plaisir.

Et puis ça n'a presque rien à voir, mais hier, j'ai fêté mes neuf ans de mariage.

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