Et voilà, novembre est terminé et le NaNoWriMo aussi.
Le bilan pour moi ? Un succès total, diront les chiffres : l'objectif commun et imposé de novembre (par opposition à d'autres événements où on peut choisir son objectif à la carte) était de 50 000 mots en 30 jours. J'ai fini le mois sur un compteur à 60 523, soit mon total le plus haut en onze participations, et cerise sur le gâteau, j'ai décroché l'ensemble des badges récompensant la productivité et la régularité tout au long du mois.
Le plus difficile à obtenir ? Sans conteste, celui consistant à écrire au moins 1667 mots chaque jour sans exception.
Pour quelqu'un qui luttait depuis environ deux ans contre un blocage d'écriture, c'est très rassurant : j'ai réussi à produire du texte, pas forcément excellent mais le but du NaNoWriMo est ailleurs. Je me suis prouvé que j'en étais toujours capable. Tous les jours, je me suis posée devant un clavier et j'ai fait avancer mon histoire.
Qui n'est d'ailleurs pas terminée.
Je m'y attendais en commençant à écrire : je voyais le roman sur 70 000 mots environ (en temps normal, je compte plutôt en signes, parce que c'est l'usage en édition française, mais sur un défi où tout se compte en mots, on adapte ses échelles), donc je savais que je n'irais probablement pas au bout en un mois. En pratique, comme c'est parti, le premier jet finira quelque part entre 80 000 et 100 000 mots. Pour se réduire à la taille initialement escomptée lorsque j'aurai nettoyé tout le blabla en trop.
Et à part ça ?
Mon avis sur l'histoire elle-même est : boooof. Beaucoup de mots pour pas grand-chose. Le seul moyen de rattraper le coup, outre l'indispensable découpage du superflu, consistera à ajouter des péripéties. Certes, le roman a un ton très "young adult contemporain" malgré la présence de la magie, et le cœur de l'intrigue est une enquête, donc on ne va pas coller du parkour et du combat à l'épée toutes les trois pages, mais quand même, ça devrait bouger davantage.
Et puis je n'ai toujours pas trouvé de titre plus convaincant pour ma Selma. Or, juste un prénom comme ça, c'est complètement nul pour un roman de ce type.
Bref. Que retrouve-t-on dans Selma ?
Une lycéenne globalement bien dans sa vie, mais qui sent qu'elle peine à être à la hauteur des attentes de ses parents.
Un héritage qui en jette, mais qui ne se manipule pas n'importe comment, or la personne qui l'a légué n'a pas vraiment laissé de mode d'emploi pour aller avec.
Un monde parallèle dont on finira par découvrir qu'il est uchronique (haaaaan le spoiler !).
Un homme traumatisé par un cold case jamais résolu, dont, pour ne rien arranger, il est le principal suspect.
Une police locale décidée à inclure Selma dans un système bien rodé, et surtout blindé de discriminations aussi bien légales que sociales.
Des "crises d'angoisse" à forte résonance magique, qu'il va falloir subir jusqu'au fond des abysses pour en comprendre l'origine.
Un autre point de vue sur des gens que Selma pensait connaître.
Et au bout, peut-être, un moyen de rentrer à la maison.
Je peux maintenant dire que j'ai bouclé onze fois le NaNoWriMo (de 2006 à 2015, puis en 2022), et rien que ça, c'est une énorme réussite.
Je n'ai plus écrit après le 30 novembre, parce qu'un exercice pareil est mentalement épuisant et que j'ai beaucoup de choses à gérer en ce moment. Mais la majorité du texte est rédigée, donc on devrait réussir à boucler ce premier jet dans un délai raisonnable...
Croisons les doigts.
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