Éternelle jeunesse (anthologie)

Un bel après-midi d'automne au soleil qui file trop vite, un banc trop petit pour mon corps d'adulte, un cerisier qui sème allègrement ses feuilles alors que je viens de les ramasser... Paie ta métaphore du temps qui passe aussi légère et subtile qu'un rhinocéros mâle !
C'est pourtant dans ce contexte que j'ai lu Éternelle jeunesse, l'anthologie du festival Zone Franche 2011, dirigée par Thomas Riquet pour le compte des éditions Asgard.


Onze nouvelles, douze auteurs puisqu'il y a une collaboration Eris + Sandman – un thème : comme son nom l'indique, la jeunesse éternelle, ou plus souvent la recherche d'icelle – et une couverture, qui serait sympa sur un fanzine mais à laquelle il manque le souci du détail qui caractérise un vrai travail pro.
Dans les textes, c'est assez classique, rien de génial ou d'ébouriffant même si le tout se laisse lire. À noter la place importante accordée à l'informatique et aux nouvelles technologies comme moyen, réel ou fantasmé, d'accéder à l'immortalité.

Celui qui se tire le mieux de l'exercice, c'est Jean Millemann, qui met en scène dans Issu de la glaise un golem dont la jeunesse éternelle n'a rien d'anormal ni de "bouh, vilain, c'est mal en fait".
Les autres nouvelles oscillent entre le bon (Lucie Chenu, Elisabeth Ebory, Élodie Meste, Jean-Michel Calvez, Vincent Mondiot) et le moyen (Julie Blanc, Peggy Van Peteghem, Julien d'Hem, David Bry). Le texte d'Eris + Sandman me laisse perplexe : une super bonne idée qui se dégonfle sans avoir livré son potentiel. Avec cinq mille signes de plus et une façon plus percutante d'aborder la fin, on aurait tenu là une excellente nouvelle.

Bref, une lecture sympathique, mais qui ne me laissera pas un souvenir indélébile.


Éternelle jeunesse
Une anthologie dirigée par Thomas Riquet
Éditions Asgard
11,50 euros

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