En direct de la table de travail : 180

À plus de 350 000 signes tombés, j'ai enfin écrit les premières lignes du projet 180, roman de science-fiction commencé l'an dernier. Tout simplement parce que, pour la première fois de ma vie, je n'écris pas de façon purement linéaire : il y a deux trames et je les déroule une par une. Pour moi, ça reste de l'écriture chronologique. En revanche, je n'écris pas les chapitres dans l'ordre dans lequel ils sont proposés à la lecture.
C'est du premier jet, c'est tout frais, et comme je suis en vacances avec plein de monde autour de moi, ça ne risque pas d'avancer très vite.

Le ronronnement des moteurs s’était intensifié. La détenue se rendit compte un peu tard qu’elle s’était abîmée dans le bruit, qu’elle avait perdu le fil de ses pensées pendant plusieurs minutes, peut-être même davantage. Condamnée à l’inactivité dans une cellule de quelques mètres carrés, elle ne devait pas se laisser aller ainsi. Sa mémoire endommagée, qui se délitait déjà dans un environnement normal, lui glissait littéralement des doigts entre ces quatre murs, faute de stimulation suffisante. Bientôt elle ne saurait plus rien de son passé et de son identité, ou du peu qu’il en restait.
Impensable ! Elle devait se raccrocher au fil ténu de ses souvenirs, conserver le peu qu’il en restait. Elle prit une grande inspiration et chercha au fond d’elle ce qu’elle savait encore.
Elle s’appelait Adélaïde. Cela, au moins, elle en était sûre : on s’adressait à elle assez régulièrement pour le lui rappeler. Son nom de famille, pour peu qu’elle en eût possédé un, avait sombré dans l’oubli. 

Je tiens beaucoup à ce roman de la famille des "hors-NaNo", même si je sens qu'il va être laborieux à finir.

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