Comme tous les ans, le blog passe en mode NaNoWriMo : une bonne partie des notes du mois de novembre seront composées d'extraits du roman en cours.
À mesure que j'écris, je dépose des échantillons de texte sur le profil dudit roman, sur le site NaNoWriMo.org, de l'ordre d'un par jour les bons jours, un peu moins dans les périodes de creux. J'en laisse trois sur le site, les plus récents, et je les change deux par deux. Les deux extraits qui s'en vont sont alors archivés sur Histoires d'Oph.
Facile.
C'est donc parti pour les deux premiers teasers de mon futur best-sell... ah, on me fait signe dans l'oreillette que j'en fais trop. Bref, le roman se passe en 1873 dans un monde alternatif enrichi en créatures magiques, mais ni à Londres ni à Paris, parce que mon esprit de contradiction m'interdit de faire comme tout le monde. Direction l'Océan Indien, à la rencontre de La dernière fée de Bourbon (titre de travail).
Pendant que plusieurs camarades saisissaient leurs victimes, Antoine plissa les paupières. Ce n’était pas facile à repérer, avec ses yeux cernés de rides, enfoncés sous les arcades et plongés dans l’ombre sous le chapeau.« Encore du monde ? Il y a une fête kabar ici, ou quoi ? »Hyacinthe se retourna. Tandis que ses pieds, par la force de l’habitude, allaient et venaient d’un côté puis de l’autre pour éviter de brûler, il aperçut un groupe de personnes qui avançait à leur rencontre.« Totoche ! Ils sont nombreux ! »Les chasseurs de diwas allaient par cinq, six, huit, dix. Rarement plus. Les hommes qui approchaient, en revanche, étaient au moins une quinzaine.
Les boucles naturelles de Lisha faisaient merveille pour encadrer son visage. On posa par-dessus un petit chapeau blanc, assorti à la robe que les couturières de monsieur Le Conte, à Port-Louis, avaient confectionnée à la mode de Paris. Boutons recouverts de soie jusqu’au creux du cou, tournure au plissé parfait, ourlets bordés de dentelle, le tout était juste assez allégé pour s’adapter au climat mauricien. Lisha gardait un excellent souvenir des essayages en compagnie d’une employée prénommée Béatrice, une Mozambicaine à la peau très noire qui lui avait confié, avec une énergie qui compensait son fort accent, qu’elle rêvait d’ouvrir un jour son propre atelier.
Pour la petite histoire, Béatrice est un personnage historique, mais vu qu'il ne s'agit que d'un clin d'oeil qui n'apporte rien à l'intrigue, elle va très certainement sauter dès la première relecture.
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