Carnet de voyage (5)

Jour 7
Journée dédiée à l'observation des poissons.
Le matin en bateau à fond de verre, nous sommes un peu déçus par l'aspect du récif, malgré la vision plus que furtive d'une tortue de mer (et là, n'en déplaise au sieur Roland Troadec qui a pourtant tenté de m'inculquer quelques notions de biologie, je ne suis pas spécialiste, mais je crois quand même qu'il s'agissait d'une tortue verte).



L'après-midi, essai un peu plus concluant en apnée. Curieusement, un plongeur avec des palmes fait moins fuir les poissons qu'un bateau à moteur...


Jour 8
Observation toujours, mais cette fois, d'un groupe de dauphins. Le lever est fixé à 6h30 pour l'occasion, c'est un peu raide quand on est en vacances.
La technique est simple: un bateau nous emmène dans la zone où ils se promènent, nous chaussons les palmes et plongeons de façon à nous trouver sur leur trajectoire. Là, c'est un groupe d'une centaine de dauphins qui passe à quelques mètres sous nos yeux ébahis. Pas question de jouer avec, hein, ils sont sauvages.

Pour continuer la journée, un petit pique-nique à la mauricienne, à savoir une version ultra-organisée des Robinson.
Au passage, un petit tour du côté de la roche Cristal, une curiosité géologique qui vit ses dernières années à force de se faire dévorer par l'érosion marine. La chute est paraît-il imminente.

L'île aux Bénitiers où nous pique-niquons est une langue de sable couverte de filaos. Avec un peu d'imagination et si on ignore les vendeurs de plage, on pourrait presque se croire seuls au monde.

Pour terminer, une dernière plongée en apnée, et nous faisons la connaissance du petit fléau du récif local: le mangeur de corail, une espèce de grosse bestiole molle dont le nom résume bien le problème qu'elle pose aussi bien pour l'écologie que pour le tourisme. Le plongeur qui nous accompagne se fait un devoir de choper tous ceux qu'il trouve et de les déposer un peu plus loin, retournés: avec un peu de chance, ils mourront de faim avant d'avoir retrouvé un corail.
Pas moyen de les tuer: en cas de mort violente, ils libèrent leurs oeufs.

Après ça, un peu crevés, nous rentrons prendre une douche et faisons un peu de shopping dans une boutique de souvenirs. Nours s'offre notamment une chemise qui devrait être interdite par une convention internationale pour la protection des yeux...
(à suivre)

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