Périple irlandais (4)

Jour 6 : de Lahinch à Dingle
Attention, à journée dense, note longue.

Après avoir passé la nuit à Lahinch, nous allons à Doolin, d'où partent des balades en bateau pour voir les mythiques falaises de Moher. Mais sur place, nous apprenons qu'à cause de la marée basse, le premier départ aura lieu dans l'après-midi, trop tard pour nous qui avons un gros bout de chemin à faire pour atteindre notre étape du soir. Qu'à cela ne tienne, il y a des panneaux "Doolin Cave", nous allons voir à quoi ça ressemble.

Comme l'explique notre jeune guide avec un fort accent irlandais qui fait que je n'ai pas tout compris, la région du Burren est un paysage karstique : le sol est composé de roches solubles où l'eau s'infiltre et creuse des cavités. En gros, un bel emmental truffé de grottes. Celle de Doolin fut explorée dans les années 1950 par deux spéléologues chargés de cartographier le sous-sol de la région, qui eurent ce jour-là la surprise de leur vie. Après deux heures d'efforts à ramper dans d'étroits boyaux, ces messieurs débouchèrent en effet dans la salle à laquelle nous autres visiteurs accédons désormais par un long escalier métallique et un couloir minutieusement élargi.
Nous avançons dans le noir, le silence se fait pendant quelques secondes. Puis le guide allume la lumière et dévoile ce que nous sommes tous venus voir : la grande stalactite.

Non, pas de photo ici.
Avec ses six mètres cinquante de calcaire surplombant un petit lac cerné de boue, c'est une des plus grandes stalactites au monde accessibles au public. Une vision trop magique pour être capturée par un appareil photo. Mes clichés sont mal éclairés, et surtout, aucun élément ne permet d'y appréhender la démesure de la chose.
Au fond de la salle, le guide nous montre un tas de boue bloquant un tunnel, et nous explique que des techniques modernes ont permis de déterminer qu'il existait une autre salle au-delà. Un jour peut-être, on aura dégagé la boue et on saura ce qu'il y a derrière. Pourquoi pas une stalactite encore plus impressionnante que la première ?

Pour rester dans les paysages impressionnants, de retour à la surface, c'est le départ vers les falaises de Moher. 8 euros de frais de parking, une cafétéria et des boutiques, les autorités locales ont tout compris.

C'est beau quand même, hein !
C'eût sans doute été mieux vu de la mer, mais on se contentera pour cette fois de la vue du dessus et des nombreuses marches à monter et descendre pour avoir un bon aperçu du panorama. Et même si le prix est un brin abusif (il a doublé depuis 2004), ça vaut quand même la balade.

Pour atteindre Dingle, il faut maintenant aller prendre le bac à Killimer pour traverser l'estuaire de la Shannon.
C'est là qu'entrent en action... les raccourcis foireux du GPS.

Le chemin des guerriers (en jaune)
Parfois, quand le GPS nous dit de quitter la route principale, nous tentons le coup. C'est le cas lorsqu'il nous propose de tirer tout droit après Miltown Malbay. Mais si la route de campagne est parfaitement rectiligne vue du ciel, au sol, ça monte, ça descend, et le plus souvent, la chaussée est trop étroite pour croiser d'autres véhicules. C'est donc après de belles sueurs froides et quelque peu étonnés d'être encore en un seul morceau que nous arrivons au débarcadère de Killimer.
De là, un coup de bac, encore pas mal de route (sur les nationales cette fois), et nous arrivons enfin à notre étape un peu après 17 heures.


Au passage, illustration de ce que je disais hier au sujet des ruines.

Notre hôtesse, une dame très gentille qui adore les enfants, nous offre le thé et nous conseille une balade à faire dans les environs ainsi qu'un pub où dîner à Dingle. Nous décidons de nous en remettre à elle. Nous voilà donc, alors qu'il commence déjà à se faire tard, au col de Conor's Pass d'où on a une magnifique vue sur la péninsule. Un peu après le col, on peut se garer près d'une petite chute d'eau et escalader les rochers pour atteindre le petit lac qui la surplombe, invisible de la route.

La péninsule de Dingle et le lac.
La dame avait raison, les enfants adorent partir à l'assaut des rochers. Mais Poussin fait quand même moins le fier au moment de redescendre vers le parking. Heureusement, il est motivé par la perspective d'un bon dîner et d'un tour de manège à la fête foraine installée sur le port de Dingle.
Et je confirme qu'un bon filet de poisson frais de temps en temps, ça fait du bien.

Commentaires

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  5. Vous ne rêvez pas, quatre spams à la suite juste après la publication de cette note. C'est beau.

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  6. Champagne ! Non ?.. Tant pis

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  7. Il me semble que tu peux activer un code captcha (via l'interface d'admin de Blogger, ça doit être dans paramètres/commentaires/un truc) pour tenter d'endiguer les spam. C'est chiant mais (relativement) efficace contre les spams.

    Sinon, joli photo, ça me rappelle mon voyage à Belfast (et alentour), décidé sur un coup de tête ("Vous avez quoi comme vol qui part à la même heure?") après qu'on nous ai interdit d'aller à Londres pour cause d'attentat...

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