J'ai eu une petite frayeur ce matin : la sauvegarde de mon fichier NaNoWriMo était vérolée. Heureusement, le fichier d'origine, celui qui est bien au chaud sur mon disque dur à la maison, était parfait.
À part ça, l'air de rien, on revient d'un très chouette week-end, pour mieux retomber dans l'enfer du boulot dès le lundi matin. Des incidents à n'en plus finir et du monde derrière qui attend qu'on lui rende les applications... Bah !
J'en ai un peu marre, je crois.
Le bruit de la cuillère contre le bord du verre fit sursauter le jeune homme.
« What the… »
Il coupa sa phrase avant d’avoir dit un gros mot, mais pas avant de s’être mis en garde.
« Bonjour, » lui dit Oriella depuis l’autre côté de la table.
Il cligna des yeux, regarda ses mains, sembla se rendre compte du ridicule de la situation et laissa retomber ses bras le long du corps.
« Erm… Bonjour. »
Il avait un accent, difficile à définir en si peu de mots.
« C’est vous qui m’avez ramenée ? demanda la jeune femme.
— Oui.
— Alors merci. Mais vous auriez pu vous allonger, vous savez.
— Mais non, je ne voulais pas dormir ! Vous étiez si mal, je voulais être là si vous aviez un problème ! »
Oriella resta interdite devant tant de chevalerie. Il avait passé la nuit chez une inconnue simplement parce qu’il se sentait obligé de veiller sur elle ? En tout cas, son accent était clairement anglo-saxon.
« Vous êtes anglais ?
— Américain.
— Et sinon, comment est-ce que vous vous appelez ?
— Jaden Leo Smith. »
Il y eut une petite seconde de silence pendant que la jeune femme tentait de découper « djéïdnliyosmisz » aux bons endroits pour reconstituer les mots. Mais faute d’avoir fini d’éliminer l’alcool de son organisme, elle avait l’esprit encore un peu trop embrumé pour ce genre d’exercice mental.
***
« Attends, tu es sûre qu’il ne t’a vraiment rien fait pendant que tu dormais ?
— Je vous jure, il s’est posé sur mon canapé et il est resté là à attendre que je me réveille. Au moment où je me suis levée, il avait fini par s’endormir.
— Ce n’est pas possible, ça n’existe pas, un gars qui s’occupe d’une fille bourrée sans avoir l’intention d’en profiter ! De deux choses l’une : soit c’est un alien, soit il est homo.
— C’est ce que je me suis dit au début, mais il est revenu me voir hier et on a dîné ensemble, alors je n’en suis plus si sûre. Je crois juste qu’il est tellement droit que l’idée ne lui est même pas venue.
— Oh, Riri, je connais ce regard. Il te plaît bien, ce Jaden, pas vrai ?
— Oui, enfin, pas plus que ça, quoi. »
Céline pointa vers Oriella un doigt catégorique :
« Louise a raison. Ton visage a changé quand tu as commencé à parler de lui. Il y a quelque chose entre vous.
— Mais enfin, pas du tout, voyons ! J’étais juste en train de penser à la façon dont il prononce mon prénom. Avec son accent, ça donne Owiyella, c’est mignon comme tout et oui, j’admets, ça me fait sourire. Mais non, je n’ai pas l’intention de sortir avec lui.
— Tatata. Tu es en plein déni, ma grande. Est-ce que tu sais qu’il y a des toubibs qui soignent ça ?
— Oh oui, je sais. J’en vois un dans dix jours. Mais pas pour ça. »
La jeune femme croisa les bras et se cala dans le fond de son siège.
« C’est quand même terrible. Ce n’est pas parce qu’un homme un peu séduisant prend le temps de me remonter le moral qu’il faut que je tombe amoureuse de lui, si ?
— Si.
— Si.
— Vu comme ça, c’est vrai que ça a l’air plus simple. Sauf que si ma vie sentimentale était simple, je ne serais pas célibataire avec une collection d’ex longue comme le bras. »
Pour la peine, ses deux copines ne surent plus quoi répondre.
À part ça, l'air de rien, on revient d'un très chouette week-end, pour mieux retomber dans l'enfer du boulot dès le lundi matin. Des incidents à n'en plus finir et du monde derrière qui attend qu'on lui rende les applications... Bah !
J'en ai un peu marre, je crois.
Le bruit de la cuillère contre le bord du verre fit sursauter le jeune homme.
« What the… »
Il coupa sa phrase avant d’avoir dit un gros mot, mais pas avant de s’être mis en garde.
« Bonjour, » lui dit Oriella depuis l’autre côté de la table.
Il cligna des yeux, regarda ses mains, sembla se rendre compte du ridicule de la situation et laissa retomber ses bras le long du corps.
« Erm… Bonjour. »
Il avait un accent, difficile à définir en si peu de mots.
« C’est vous qui m’avez ramenée ? demanda la jeune femme.
— Oui.
— Alors merci. Mais vous auriez pu vous allonger, vous savez.
— Mais non, je ne voulais pas dormir ! Vous étiez si mal, je voulais être là si vous aviez un problème ! »
Oriella resta interdite devant tant de chevalerie. Il avait passé la nuit chez une inconnue simplement parce qu’il se sentait obligé de veiller sur elle ? En tout cas, son accent était clairement anglo-saxon.
« Vous êtes anglais ?
— Américain.
— Et sinon, comment est-ce que vous vous appelez ?
— Jaden Leo Smith. »
Il y eut une petite seconde de silence pendant que la jeune femme tentait de découper « djéïdnliyosmisz » aux bons endroits pour reconstituer les mots. Mais faute d’avoir fini d’éliminer l’alcool de son organisme, elle avait l’esprit encore un peu trop embrumé pour ce genre d’exercice mental.
***
« Attends, tu es sûre qu’il ne t’a vraiment rien fait pendant que tu dormais ?
— Je vous jure, il s’est posé sur mon canapé et il est resté là à attendre que je me réveille. Au moment où je me suis levée, il avait fini par s’endormir.
— Ce n’est pas possible, ça n’existe pas, un gars qui s’occupe d’une fille bourrée sans avoir l’intention d’en profiter ! De deux choses l’une : soit c’est un alien, soit il est homo.
— C’est ce que je me suis dit au début, mais il est revenu me voir hier et on a dîné ensemble, alors je n’en suis plus si sûre. Je crois juste qu’il est tellement droit que l’idée ne lui est même pas venue.
— Oh, Riri, je connais ce regard. Il te plaît bien, ce Jaden, pas vrai ?
— Oui, enfin, pas plus que ça, quoi. »
Céline pointa vers Oriella un doigt catégorique :
« Louise a raison. Ton visage a changé quand tu as commencé à parler de lui. Il y a quelque chose entre vous.
— Mais enfin, pas du tout, voyons ! J’étais juste en train de penser à la façon dont il prononce mon prénom. Avec son accent, ça donne Owiyella, c’est mignon comme tout et oui, j’admets, ça me fait sourire. Mais non, je n’ai pas l’intention de sortir avec lui.
— Tatata. Tu es en plein déni, ma grande. Est-ce que tu sais qu’il y a des toubibs qui soignent ça ?
— Oh oui, je sais. J’en vois un dans dix jours. Mais pas pour ça. »
La jeune femme croisa les bras et se cala dans le fond de son siège.
« C’est quand même terrible. Ce n’est pas parce qu’un homme un peu séduisant prend le temps de me remonter le moral qu’il faut que je tombe amoureuse de lui, si ?
— Si.
— Si.
— Vu comme ça, c’est vrai que ça a l’air plus simple. Sauf que si ma vie sentimentale était simple, je ne serais pas célibataire avec une collection d’ex longue comme le bras. »
Pour la peine, ses deux copines ne surent plus quoi répondre.
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