Puisqu'on en parlait avec PITRe dans les commentaires, et bien qu'une version sans doute légèrement différente de ce texte traîne aussi sur le forum POC, voici un extrait de mon premier roman. C'était un projet de fantasy qui avait un certain nombre de points communs avec l'Assassin Royal de Robin Hobb : personnage de sang royal qui raconte ses voyages à la première personne, notamment. Vous imaginez sans peine à quel point j'ai été marrie quand j'ai vu que quelqu'un d'autre avait fait un truc similaire avant moi.
Pour les aficionados de chez POC : j'ai fait une découpe dans ma masse de texte "prince Coriolan", les parties 1 à 3 + le début de la 4 + une introduction et une conclusion ajoutées en quelques pages, le tout formant mon "premier roman" officiel. J'ai également changé quelques noms, mais pas dans cet extrait-ci.
Date approximative d'écriture de ce passage : fin 2002/début 2003.
Didjou, qu'est-ce que je trouve ça lourd à la relecture !
Est-ce que ça veut dire que j'ai progressé depuis ?
Ce soir-là, après avoir pris soin des chevaux, nous consultâmes nos documents autour d’un tout petit feu qui éclairait à peine plus qu’il ne réchauffait. Nous étions proches des limites du Royaume Landrite. Au-delà, c’était l’inconnu pour la plupart d’entre nous.
« À cette époque de l’année, il doit y avoir quelques bergers nomades de ce côté-ci du Mont Guerrero, expliqua Béryl en tapotant la carte. Ce sont des gens pas commodes, mais j’ai déjà traité avec eux. Avec un peu de chance, ils pourront nous aider.
— À supposer qu’ils aient quelque chose à nous dire, soupira Liandar. Tu sais aussi bien que moi qu’il est peu probable qu’ils aient eu le moindre contact avec le prince Trybnar.
— Peut-être, répondit Isard, mais si faible que soit la chance, il faut la tenter. C’est sur notre route de toute façon.
— Je n’ai jamais dit le contraire, » opina l’officier avec un léger sourire.
À mesure que l’obscurité avançait, je sentais de plus en plus distinctement la présence des créatures dont m’avait parlé Liandar. Impossible de voir leur tête en pleine nuit, mais des cris lointains et des murmures beaucoup trop proches ne laissaient rien présager de bon quant à leur apparence. Je tentai à plusieurs reprises de distinguer quelque chose dans les ténèbres, sans résultat.
« Inutile de chercher à monter la garde, dit soudain Liandar à voix haute. Aucun animal sauvage ne s’approchera du feu. Quant aux bandits, s’ils survivent aux choses qui se promènent dehors, nous ne pourrons pas leur résister de toute façon.
— C’est rassurant, ce que vous nous dites là, fit remarquer Myndra.
— Nous sommes là pour vous aider à mener à bien votre mission, pas pour vous raconter des salades sous prétexte que ça vous aidera à mieux dormir.
— Certes, certes. Rassurez-vous, il en faut plus pour me faire passer une nuit blanche. »
En effet, la jeune femme s’endormit très vite, enroulée dans une épaisse couverture, alors que nous n’étions même pas couchés. Je mis bien plus de temps à trouver le sommeil. La nuit était claire, mais le vent sifflait dans mes oreilles comme pour m’empêcher de dormir. Dans un dernier regard, je me rendis compte que le corbeau sommeillait près du groupe, la tête rabattue sur le côté. Lui aussi s’était réfugié à l’intérieur du cercle.
Troublé par cette pensée, je décidai de ne plus regarder autour de moi et de vraiment chercher à dormir.
Pour les aficionados de chez POC : j'ai fait une découpe dans ma masse de texte "prince Coriolan", les parties 1 à 3 + le début de la 4 + une introduction et une conclusion ajoutées en quelques pages, le tout formant mon "premier roman" officiel. J'ai également changé quelques noms, mais pas dans cet extrait-ci.
Date approximative d'écriture de ce passage : fin 2002/début 2003.
Didjou, qu'est-ce que je trouve ça lourd à la relecture !
Est-ce que ça veut dire que j'ai progressé depuis ?
Ce soir-là, après avoir pris soin des chevaux, nous consultâmes nos documents autour d’un tout petit feu qui éclairait à peine plus qu’il ne réchauffait. Nous étions proches des limites du Royaume Landrite. Au-delà, c’était l’inconnu pour la plupart d’entre nous.
« À cette époque de l’année, il doit y avoir quelques bergers nomades de ce côté-ci du Mont Guerrero, expliqua Béryl en tapotant la carte. Ce sont des gens pas commodes, mais j’ai déjà traité avec eux. Avec un peu de chance, ils pourront nous aider.
— À supposer qu’ils aient quelque chose à nous dire, soupira Liandar. Tu sais aussi bien que moi qu’il est peu probable qu’ils aient eu le moindre contact avec le prince Trybnar.
— Peut-être, répondit Isard, mais si faible que soit la chance, il faut la tenter. C’est sur notre route de toute façon.
— Je n’ai jamais dit le contraire, » opina l’officier avec un léger sourire.
À mesure que l’obscurité avançait, je sentais de plus en plus distinctement la présence des créatures dont m’avait parlé Liandar. Impossible de voir leur tête en pleine nuit, mais des cris lointains et des murmures beaucoup trop proches ne laissaient rien présager de bon quant à leur apparence. Je tentai à plusieurs reprises de distinguer quelque chose dans les ténèbres, sans résultat.
« Inutile de chercher à monter la garde, dit soudain Liandar à voix haute. Aucun animal sauvage ne s’approchera du feu. Quant aux bandits, s’ils survivent aux choses qui se promènent dehors, nous ne pourrons pas leur résister de toute façon.
— C’est rassurant, ce que vous nous dites là, fit remarquer Myndra.
— Nous sommes là pour vous aider à mener à bien votre mission, pas pour vous raconter des salades sous prétexte que ça vous aidera à mieux dormir.
— Certes, certes. Rassurez-vous, il en faut plus pour me faire passer une nuit blanche. »
En effet, la jeune femme s’endormit très vite, enroulée dans une épaisse couverture, alors que nous n’étions même pas couchés. Je mis bien plus de temps à trouver le sommeil. La nuit était claire, mais le vent sifflait dans mes oreilles comme pour m’empêcher de dormir. Dans un dernier regard, je me rendis compte que le corbeau sommeillait près du groupe, la tête rabattue sur le côté. Lui aussi s’était réfugié à l’intérieur du cercle.
Troublé par cette pensée, je décidai de ne plus regarder autour de moi et de vraiment chercher à dormir.
Tiens, ce post m'a donné envie de relire les péripéties du Prince... L'ennui c'est que le lien vers le fichier d'archive est décédé.
RépondreSupprimerTu va remettre en ligne la version retouché ou bien tu vas tenter de la faire publier ?
J'ai moi aussi relu quelques unes de mes vieilleries. C'est hyper-nerveux, on dirait du sarkozy sous cocaïne en pleine crise de manque de café. J'avais une passion pour le "!" et la ponctuation excessive, à cette époque (comment ça c'est toujours le cas ?).
Je t'envoie le dernier fichier en date, rien que pour toi.
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