Négatoscriptophilie

Ma collection de lettres de refus commence à s'étoffer.
Dernièrement, j'ai reçu deux "non" pour un roman, et un pour une nouvelle. Compte tenu du nombre de textes que j'ai encore dans la nature, on peut s'attendre à ce qu'il y en ait d'autres qui arrivent.

Alors évidemment, bien que je me revendique négatoscriptophile comme pas mal de jeunes auteurs, bien que ça m'amuse toujours un peu d'alimenter le sujet "Rejection Pride" des forums NaNoWriMo, quand ça s'accumule comme ça, ça file toujours un coup au moral. On commence à ne plus voir le dernier gentil courrier d'acceptation reçu quelque temps plus tôt et à se dire qu'on ferait peut-être mieux d'arrêter de s'échiner à fourguer partout des textes dont, manifestement, personne ne veut.

Est-ce du courage ou de l'idiotie, à ce niveau, que de refuser de brûler ses manuscrits ?
Peu importe, à la limite.
Je suis en train d'écrire un autre roman, j'ai l'intention d'aller au bout, d'écrire d'autres trucs ensuite, voire de tenter de les faire publier à leur tour.
Mon défaut, peut-être, c'est d'avoir la naïveté de croire que ces trucs peuvent intéresser du monde.

Commentaires

  1. Allez, ne vous découragez pas jeune dame ! Ce sera pour une prochaine fois ! Vous connaissez comme moi le temps qu'ont mis certains des plus grands auteurs de SF à se faire un nom...Et puis je dois encore radoter mais d'aucuns bien meilleurs que moi l'ont dit :
    Et si de l'obtenir vous n'emportez le prix,
    Aurez du moins l'honneur de l'avoir entrepris.

    Je vais probablement dire une bêtise mais, si vous êtes sûre de votre talent, pourquoi ne livrez-vous pas quelques-uns de vos manuscrits au peuple d'Internet. S'ils ont du succès de cette manière, il est probable que les éditeurs vous verrons d'un autre œil. Un livre papier ne devient rentable qu'à partir de 2500 exemplaires vendus, je suis persuadé que vous pouvez faire bien mieux.

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  2. Ma très chère Oph,

    J'allais voler au secours du démoral (comment le dire autrement ?) manifeste du dimanche soir (qui, je ne sais pas pour vous, mais pour moi à fond, continue et s'aggrave le lundi matin !), mais Monseigneur a déjà dit beaucoup, à juste titre et mieux que je ne saurais le faire...

    En bon avocat, j'essaie quand-même !

    La question de "l'intérêt" de vos écrits ne se pose vraiment pas : dans l'édition, passer la barre du comité de lecture ressort d'un tout autre combat, qui doit beaucoup au hasard, beaucoup à la chance, et souvent aussi beaucoup au copinage : ça n'est qu'au-delà que la question de l'intérêt se pose... L'énorme problème des écrits étant qu'ils doivent être lus, pour qu'on sache si on a envie de les lire !

    Et, justement, les blogs sont ainsi faits qu'ils ne doivent rien à ce genre de barrage : on y injecte ce qu'on veut.

    Peut-être pourriez-vous tenter de publier dessus par épisodes, comme je le fais, un peu (hum...) pour Histoire Noire, chez moi ?

    Évidemment,ça prend du temps et ça ne rapporte rien, mais ça fait connaître -dans mon cas, ce genre de textes et quelques autres ont permis que deux maisons d'édition et deux agents m'aient contacté, quand-même ; je n'ai pu que répondre que je ne me sentais ni le talent, ni surtout le courage, de m'engager dans un écrit long, ce qui me crève, mais faut être lucide, mais vous, c'est justement la réponse inverse que vous eussiez fournie, manifestement : c'est donc une solution à moyen terme possible !

    Je ne vous connais qu'au travers de ça, et de vos cadeaux chez moi, mais très manifestement, vous avez l'imagination en foufelle et le rythme en furie : pourquoi diable voudriez-vous que ça n'intéresse pas, rien que ça ?

    Là, pour combattre le caractère dégoutant de la reprise du lundi, sinon, il n'est pas cinq heures, et je viens de faire une demi-heure d'abdos forcenés en lisant les dernières pages du dernier Djian (ça parle entre autres d'écriture, notamment, génial si vous ne l'avez pas encore lu courrez-y) : après la douche, je sais que je vais à nouveau avoir envie d'affronter le Monde Libre, et de porter mon armure de Seigneur de Guerre : à l'assaut !

    Il me semble évident que vous le valez !!!

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  3. Evidemment, je ne pourrai pas dire grand-chose de non redondant, après tout ça ...
    Ah si, quand même : je suis en train de commander (en train, parce que ça marche par voie postale tout ça, que ça prend donc du temps à revenir, sans compter que je ne sais presque plus écrire avec un vrai stylo, même un simple bon de commande) deux numéros de Piments et Muscade juste parce que vous y avez écrit, et que comme j'aime déjà beaucoup ce que vous faites ici, ça m'intéresse de lire plus de Oph.
    Donc pas de découragement, s'il vous plaît !

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  4. Déjà, merci. Ça fait chaud au cœur de voir toute la Mô-team qui monte au créneau pour me soutenir.
    Le fait est que ma note reflétait un coup de blues plus qu'un véritable découragement. Bien sûr, je continue !

    Monseigneur>
    Le problème, c'est que je ne suis pas sûre de mon talent, justement. Je suis encore trop fraîche dans ce milieu, j'ai besoin d'avis extérieurs, de conseils, et finalement, de l'appui de l'éventuel comité de lecture qui me dira oui.

    Mô>
    J'ai déjà songé à mettre du matériel écrit en ces lieux, mais il y a trois points à prendre en compte :
    Le premier, c'est que le design du blog, quoique fort sympathique en soi (c'est la même base que pour les blogs de Nico Bally et de Florent Maudoux, c'est dire), ne brille pas par la largeur de sa colonne de texte, bien que je sois déjà intervenue dans le code pour l'agrandir un peu. Si j'y mettais une bafouille de quelques milliers de signes, celle-ci prendrait beaucoup de place et ne serait pas forcément lisible.
    Le second, c'est qu'effectivement, j'ai feuilletonné à une époque, mais que je suis devenue une correctrice compulsive qui ne se satisferait sans doute plus de ce mode de diffusion.
    Le troisième, c'est qu'Histoires d'Oph, c'est 50 visites par jour. Ce n'est pas avec ça qu'on attire des éditeurs (ou si peu).

    Le copinage, non seulement j'y ai déjà songé, mais on peut même dire que j'y travaille. Malheureusement (ou pas), mes amis sont très honnêtes et n'hésitent pas à me renvoyer dans mes vingt-deux si mes textes ne leur conviennent pas.

    Marie>
    Je ne sais pas quoi dire, je suis confuse...
    En tout cas, dans la page "Ma vie, mon œuvre", il y a de courts extraits de ce qui vous attend.

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  5. Et ce n'était même pas un mouvement concerté, en plus.
    Je vais maintenant aller lire du côté de vos liens !

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  6. Ma très chère Oph,

    je trouve le temps ce soir de vous lire pour la première fois, et voilà que déjà je ne peux m'empêcher de venir à vous; ne renoncez jamais à aucun de vos projets, jamais; ils sont forcément beaux pour vous, pour les autres quelquefois,et toujours pour certains. Vous vous sentez sans doute par moment comme une goutte dans un océan traversé par de gigantesques pétroliers mais comme l'effet papillon, elle fera une très grande vague.
    Toute ma considération pour les belles choses que vous nous offrez et que vous nous offrirez encore.
    Ange

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