La sept centième

À chaque fois qu'on change de centaine, c'est un petit événement. Un peu comme un anniversaire, en plus fréquent puisque je tourne à un peu moins de 200 notes par an, mais en tout aussi symbolique quant à la longévité du blog. Et c'est l'occasion de faire le point.

J'aurais plein de raisons de déprimer si je m'y laissais prendre : tellement de boulot que j'ai passé deux heures au bureau aujourd'hui dimanche, l'audience du site qui baisse encore et toujours, une pile à lire dans laquelle je n'avance pas... Je me donne d'ailleurs jusqu'à la page 50 du livre sur lequel je rame en ce moment, pour décider si je le continue ou pas. Si je le lâche, ce sera le premier depuis bien des années.
C'est qu'en temps normal, même quand je n'aime pas, je vais jusqu'au bout par simple fierté : par exemple, les trois bouquins du Sablier de Mû m'ont un peu fait cet effet, mais j'avais quand même un minimum envie de savoir comment se terminait l'histoire. Là, c'est un peu le même combat, à savoir que je n'ai pas l'ombre de la queue d'un début d'empathie pour les personnages, sauf qu'en plus, je me contrefiche carrément de ce qui leur arrive. Alors qu'en temps normal, j'aime bien l'auteur et ce qu'il fait.
(si vous êtes un Affreux de passage, vous pouvez jouer à deviner de quel livre il s'agit)

Juste derrière, j'ai une novella à bêta-lire pour un copain dont l'écriture m'embarque à chaque fois. Autant dire que ça me changera les idées.

Au rayon écriture, j'ai rangé mon NaNoWriMo de l'année après 330000 signes comptabilisés par le Validator comme un peu moins de 59000 mots. Je le relirai probablement quand j'aurai fini la première vague de corrections du roman écrit juste avant (qui sera suivie d'une alpha-lecture par mon alpha-lecteur officiel, après quoi, oui, il y aura une bêta et même deux, mais je ne prends pas encore les inscriptions, bande de petits canaillous).
Je tiens régulièrement à jour la page Ma vie, mon œuvre, pour les trois curieux qui voudraient savoir où j'en suis.
Comme toujours après un NaNoWriMo, l'essentiel de mon activité littéraire sera consacré à de la correction pendant un mois ou deux, le temps de recharger les batteries marquées "envie d'écrire". Ensuite, je prévois d'attaquer un roman de SF/fantastique librement inspiré d'une chanson de Jean Blanchard (qui m'a donné son autorisation).

Savoir que j'ai encore des choses à dire, constater que si le nombre global de lecteurs semble baisser un peu, la plupart sont malgré tout contents d'être là et n'hésitent pas à revenir, ça aide beaucoup à garder le moral. Et de là, à dire "stay tuned". Rendez-vous aux quatre ans, puis aux 800 notes.
Merci d'être là.
Bizzbizz.

Commentaires

  1. La question Jeune Dame, n'est pas de la quantité mais de la qualité du lectorat...
    Le blog d'Oph, ce n'est qu'un début ! continuez, le combat !

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  2. Je pense, Chère Oph, pour m'y frotter de loin et finalement très, très peu, que la grande difficulté, dans l'écriture, c'est la constance, et la nécessité pour bien se vider de ses mots d'être par ailleurs bien partout -de ne pas avoir d'autres soucis majeurs que celui d'en pondre, des mots...

    Je le sais d'autant mieux que c'est pareil pour le métier d'avocat, impossible à exercer si vous êtes par ailleurs en procès avec vous-même...

    D'où ma profonde et immense sincère admiration pour tous ceux qui, comme vous, tiennent et recommencent, mots après mots, pages après pages : j'en suis malheureusement incapable, pour ma part, je le crains, et vous faites, du coup mais pas que, partie des personnes dont l'incroyable productivité, la richesse d'imagination et la constance, justement, me laissent pantois, admiratif et même, pas de honte, jaloux !

    Ce qui me tire vers le haut.

    Merci à VOUS d'exister et d'être là, et continuez, au moins pour ça !

    Quant aux lecteurs du Ouaibe, vous savez, euh... Ils nagent dans un tel aléa, circulent si facilement, partout et à leur grès, dans la gratuité la plus totale et sans aucun compte à rendre à personne, et surtout pas aux auteurs : ça n'est pas très, ou pas si, important, finalement, je pense... Je ne regarde plus mes nombreux outils de stats' que par amusement, depuis déjà longtemps, surtout lorsque je suis certain, moi, d'avoir écrit ce que je voulais -c'est le plus difficile, et c'est là qu'est l'art, n'est-ce pas..?

    Je ne sais pas d'où je pontifie comme ça, veuillez m'excuser, damnés lundi de reprise : continuez à écrire, c'est tout, j'ai besoin de continuer à vous lire, moi, merde alors !

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  3. À quoi reconnaît-on un commentaire d'avocat ?
    Il est plus long que la note à laquelle il répond ;-)

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  4. A l'inverse de Maître Mô, je vais faire court :
    Toujours là et content d'être là !

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  5. je me contenterai de plussoyer le K, et de faire part de mon soutien dans ce qui ressemble à un petit coup de blues bloguesque passager.

    ps: étrange, mon mot de confirmation est caphar, K a du se métamorphoser...

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  6. Nanmého, je n'ai pas de coup de cafard, tout va bien !
    Coup de fatigue, oui, par contre.

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  7. "Un coup de barre? Mars! et ça repart!"
    Ouais, ben on a les références qu'on peut!
    Toujours heureux de te lire, même si je ne suis pas des plus expansifs :)

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  8. ah ok... sur-interprétation du dernier paragraphe.
    pour le coup de barre, je propose une bénédiction par Dlul ; le concept de dieu le plus puissant jamais sorti d'un cerveau malade.

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