Encore un outil complètement inutile, mais tellement fendard que l'on ne peut s'empêcher de lui donner à manger tous les textes que l'on a sous la main : I Write Like.
Ce site analyse les textes en anglais, qu'un algorithme secret-défense compare aux styles d'écriture d'un panel d'auteurs.
Dans la mesure où j'écris uniquement en français et où je n'ai pas des heures à perdre à traduire moi-même des passages de mes bafouilles, j'ai passé le tout (comprendre : quelques pages de chaque roman, et l'intégralité des nouvelles) dans Google Traduction. Le résultat était très drôle, d'ailleurs, avec des contresens monumentaux. Mais peu importe. Je les ai analysés quand même.
Apparemment, je n'écris pas de la même façon d'un texte à l'autre. Voici un échantillon de résultats :
Diane + De Sable et de Rêve + RN (nouvelle inédite)
Ironie et humour dans un monde perdu et violent, dit Wikipédia. Je n'ai jamais rien lu de cet auteur assez mal dans ce monde de brutes pour s'être suicidé, mais j'ai l'impression, en effet, qu'il y a quelque chose en commun entre nos imaginaires.
Et pour quelques gigahertz de plus + le premier jet de 180
Deux textes à rapprocher du même écrivain, sans doute à cause de la présence dans les deux du champ sémantique de l'astronautique. Les deux romans partagent en outre une dynamique très similaire dans les relations entre les personnages (mais je connais trop mal Clarke pour oser la comparaison).
Le Monde pour douze euros
J'ai tendance à traduire "Chuck Palahniuk" par "punchy et efficace", ce qui m'emplit de joie.
Ce qui est moi
Allons bon. Suffirait-il d'utiliser des prénoms italiens pour se retrouver comparé à l'auteur du Parrain ?
FD2R
Alors là, je soupçonne que le coupable est mon choix de style, avec des phrases plus longues et complexes que d'habitude. Dans le traducteur, ça devient encore plus du yaourt que les autres textes, donc yaourt + phrases longues = Dan Brown.
Parce que si j'écris vraiment comme lui, je peux aussi bien aller me pendre.
Pour d'autres textes, j'obtiens Isaac Asimov, Jack London, George Orwell, James Joyce ou encore Ernest Hemingway.
J'ai collé un début de texte écrit directement en anglais (un peu plus de 30 000 signes, que je refais tranquillement en franglo-geek histoire que ça soit encore plus illisible). J'obtiens Isaac Asimov, ce qui est un peu vexant dans la mesure où j'avais plutôt en référence Iain Banks (pour la dynamique des dialogues) et Neal Stephenson (pour les descriptions et l'aspect geekeux en général), alors qu'Asimov est connu pour avoir un style que l'on pourrait qualifier de « werberien », c'est-à-dire aussi simple et direct que possible.
RépondreSupprimerÇa s'explique sans doute par le fait que le personnage principal est un sociopathe à la limite de l'autisme, et que du coup, le champ sémantique de l'affect est en fait absent du texte. Mais bon.
Oh, un truc useless !
RépondreSupprimerJe n'ai pu m’empêcher d'essayer sur tous mes textes, passé à la moulinette/hachoir de la Googletrad'.
Les deux noms qui reviennent le plus souvent sont Arthur Clarke (pour "L'avenir de l'homme", ce qui n'est pas étonnant et curieusement "Delinquescence") et Cory Doctorow, que je ne connaissais point (pour "Tantale" et "L'ultime prédateur").
Et c'est là que ça devient coquinou : j'écris aussi comme un certain J. R. R. Tolkien (pour... "Kam, Chasseur de Dragon", ce qui est risible vu le peu de sérieux de cette nouvelle, et "Diamant brisé", qui est au moins de l'H&F bien classique).
On se dit que c'est la sémantique de le fantasy qui veut ça, mais EHE est lui rattaché à L. Frank Baum (le magicien d'Oz, ça doit venir de l'aspect assez basique/enthousiaste qui fait "littérature pour ado" de mes débuts) au commencemnt et Arthur Clarke à nouveau pour la fin.
Surprise, le début de MISC est ressemblant à du Ursula K. Le Guin, la fin plutôt du Vladimir Nabokov (je ne connais pas).
Comme Oph, j'ai une comparaison à David Foster Wallace pour "Alchimie", qui n'est pas une nouvelle mais du background pour Nathanael et son feu projet "Gambler".
J'ai aussi du Dan Brown pour "Et ils vécurent heureux", ce qui conforte mon insatisfaction envers cette nouvelle que je juge trop plate.
Enfin, la nouvelle "Etrop Al" est associé à Kurt Vonnegut (que je ne connais pas non plus).
Bon, ça va pas faire du bien à mon ego, ce truc là...
Eh bah pour moi c'est H.P. Lovecraft qui ressort le plus souvent.
RépondreSupprimer