Et on continue malgré la lassitude qui déjà se fait sentir, alors que j'ai à peine passé la barre des 30K. Je n'ai jamais avancé aussi lentement, sur aucun de mes cinq précédents NaNo.
Voici donc les extraits qui quittent mon profil sur le site, pour rejoindre mon blog où ils seront accueillis avec amour et sans date de péremption.
Les chaussures de la jeune femme n’étaient constituées que de morceaux de cuir attachés sur les pieds par un lacet, et pourtant elle avançait d’un pas sûr, prenant à peine le temps de rassembler d’une main les plis de sa jupe lorsqu’il fallait franchir un obstacle. Elle regardait souvent en arrière pour vérifier que Jébert la suivait toujours. À chaque fois, elle lui adressait un sourire timide avant de continuer sa route.
« Nous y sommes presque, » annonça-t-elle alors qu’une trouée de la végétation laissait voir les eaux de la Sinine, une vingtaine de pas-d’homme en contrebas.
Le jeune homme hocha la tête. Il ne devait pas relâcher son attention.
Lorsqu’Irini quitta le sentier pour s’engager un peu plus haut le long de la pente, le long d’une trace à peine visible au milieu des fougères, il sentit son cœur se serrer. Si piège il y avait, celui-ci se refermait sur lui à partir de maintenant. Jébert se savait capable d’échapper à une embuscade, mais à quoi cela lui servirait-il s’il s’avérait impossible de retrouver le chemin ?
Il se força à rester calme : la configuration du terrain ne lui permettrait pas de se perdre. S’il faisait demi-tour et courait à travers bois, le sens de la pente l’aiguillerait et il parviendrait tôt ou tard, soit aux mines, soit aux fourneaux.
Quelle était alors cette sensation ? Pourquoi avait-il l’impression soudaine que l’air vibrait sur son visage et ses mains ? Il s’arrêta et scruta les sous-bois.
« Monsieur Jébert ? Quelque chose ne va pas ? »
Le pigeon parvint à Linierve le lendemain, sextidi de la vingtième décade, en début d’après-midi. Le colombophile du palais, constatant que le message s’adressait au conseil, le transmit sans l’ouvrir à Gédroc Melgéon. Celui-ci reconnut un rapport de pluveurs non codé et l’apporta donc directement à Rorick Pityor.
Le baron s’apprêtait à assister à l’expulsion d’un tavernier bruyant et mauvais payeur par la garde du syndègue. Sa présence lors d’une telle opération n’avait rien d’obligatoire. En revanche, elle incitait le contrevenant, mais aussi les riverains, à modérer leurs paroles et leurs actions, ce qui était appréciable compte tenu du potentiel de violence de l’affaire.
Son assistant lui glissa le papier dans la main alors qu’il traversait la grande entrée.
« Monsieur, un premier rapport des pluveurs en mission à Ninuraud !
— Merci, Gédroc. »
Rorick descendit les marches du perron, retrouva son escorte dans la cour d’honneur et monta dans la voiture hippomobile qui devait l’amener au plus près de l’intervention. Une fois assis, il déplia le papier. Le fouet du cocher claqua, le landau s’ébranla, l’esprit du baron bascula.
Le véhicule n’avait pas quitté la cour qu’il hurla : « Arrêtez tout ! »
Les trois gardes qui l’escortaient l’interrogèrent du regard tandis qu’il enjambait leurs genoux.
« Annoncez au syndègue qu’il devra se passer de ma présence. J’ai un message à envoyer de toute urgence ! »
Il courut vers l’aile d’où il était sorti, gêné par les lourdes basques brodées de son pourpoint. Gédroc l’attendait sur le perron. Rorick sourit en le voyant descendre à sa rencontre. Puisqu’il était si bien secondé, il pouvait ralentir. Il reprit son souffle au bas des marches.
« Comment avez-vous su que je voudrais traiter cette affaire sans attendre ?
— Je l’ignorais. J’ai simplement voulu me tenir à votre disposition, au cas où vous auriez besoin de moi. »
Je suis toujours aussi fan des sonorités des noms de tes persos.
RépondreSupprimerSinon, ce n'est peut-être pas étonnant que ce soit galère vu ce que tu fais en parallèle ! enfin je suis pas inquiète, tu les feras les 50k. Il est prévu d'être beaucoup plus long (que 50k) une fois terminé ton roman ?
Entre 70 et 80K, à vue de nez. Il me faudra une sacrée motivation pour finir ce premier jet avant Noël.
RépondreSupprimerEt puis au fait, euh... Je fais quoi en parallèle, à part bosser et avoir des enfants, pile-poil comme les années précédentes où ça allait beaucoup mieux ?
Ben t'avais pas du boulot sur Gigahertz en parallèle ? (et puis franchement, rien qu'avoir deux enfants et faire le nano, moi j'admire)
RépondreSupprimerJ'avais... Y'a bien dix jours que c'est fini !
RépondreSupprimerBonjour !
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