L'année s'achève sur la parution de mon premier roman.
Forcément, c'est encourageant. Suivant l'accueil de l'ouvrage, ça peut lancer l'envol de ma bibliographie ou bien en signer l'arrêt de mort (quoique dans la micro-édition, on ne soit pas trop dans un univers impitoyable où une mévente grille définitivement un auteur).
Cette année, donc, j'ai vu se publier un roman et une nouvelle. En nombre de textes, ça fait peu. En masse de texte, c'est plus que les années précédentes (sur une base de "un Gigahertz = une dizaine de nouvelles"). Et puis en fait, on s'en fiche un peu. Qui ira tirer des statistiques sur un nombre de signes et en déduire quoi que ce soit ?
D'autant qu'en parallèle de ce qui sort, il y a le travail invisible, tout ce qui n'est pas (encore) édité.
En 2011, pour la première fois depuis 2006, je n'ai terminé aucun premier jet de roman. En revanche, j'ai deux fois 324000 signes de posés, deux textes bien avancés, donc, à finir prochainement.
Dans le même laps de temps, j'ai écrit trois nouvelles et quelques poèmes, et travaillé sur de nombreux textes, aussi bien des nouvelles que des romans, dont les premiers jets étaient déjà sur mon disque dur. Tout le temps que j'ai consacré à des corrections, extensions, retours de bêta et directions littéraires n'a pas pu aller dans l'écriture de nouveaux textes. C'est normal.
D'ailleurs, à ce propos, je me suis rendu compte d'un truc.
Ces deux ou trois dernières années, j'ai peut-être écrit trop de premiers jets que je me promettais de retravailler "plus tard", et pas assez travaillé ce que j'avais déjà écrit. Les progrès que j'ai pu faire par rapport à mon écriture me viennent pourtant au moins autant du retravail que de la création proprement dite.
Parce que des progrès, j'estime en avoir faits.
J'ai mis le doigt sur l'idée centrale qui sous-tend une bonne partie de mes histoires (l'acceptation de soi), sans en faire tout un plat pour autant : je ne suis pas là pour me psychanalyser à peu de frais. J'hésite moins à revoir en profondeur un texte dont on me pointe les défauts, mais si je tiens à un point, je sais le défendre. Je fais attention dès les premiers stades à des faiblesses scénaristiques ou stylistiques dont j'avais à peine conscience il n'y a pas si longtemps. Je me connais mieux, dans mes forces comme dans mes failles. Je m'enhardis dans mes structures narratives.
Bref, j'avance à mon rythme sur mon chemin d'apprentissage.
Même si je me dis parfois que j'aurais pu, j'aurais dû terminer plus de projets cette année, je suis globalement satisfaite, et je repars pour une année d'écriture.
En 2012, la priorité consistera à boucler les premiers jets de romans en cours. Mes autres projets incluent la génération d'une version alpha et de deux ou trois bêtas pour LODA, ma fantasy contemporaine à tendance bit-littéraire, ainsi que l'écriture d'une nouvelle pour un appel à textes. Pour le reste, je pense mettre l'accent sur les corrections et les réécritures.
Histoire de tordre le cou à ce qui, vu d'ici, ressemble fort à une peur de finir.
Un bilan très intéressant.
RépondreSupprimerUn premier roman publié, c'est un premier pas dans la longue marche des suivants. Et c'est beaucoup plus qu'"un" texte publié :-)
On est plus dans l'esprit d'un premier marathon terminé avec succès.
Et ce que tu annonces ensuite prouve que ta locomotive d'écriture va bientôt franchir d'autres lignes d'arrivée !
Je te souhaite une bonne année 2012, avec ce qu'il faut de finalisation et de projets neufs. ;-)
Bien Amicalement
l'Amibe_R Nard
Un roman, c'est au top de l'hiérarchie quand même. :-)
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