Laurent Whale, c'est un chapeau, un sourire, et souvent un t-shirt aux couleurs des pirates écossais d'Alestorm. Quand on convoque son image sous forme de vision mentale, il apparaît généralement un bon mot à la bouche et une bière à la main. Il a remporté le prix Rosny Aîné 2011 et il le valait bien.
Alors quand son premier roman sort en poche, il me le faut, forcément.
Eul' résumé :
Zéar ne réside pas souvent dans son appartement de Novo-Pétersbourg, puisque son métier l'amène à effectuer ses tâches administratives z'et fiscales un peu partout dans la galaxie. Pourtant, c'est lors d'un de ses retours à la maison qu'une rencontre imprévue, un accident de la route et une patrouille malintentionnée lui tombent dessus. Heureusement, Zéar est sportif et débrouillard. Le coup monté qui aurait dû l'envoyer en prison fait de lui un fugitif.
Entraîné dans ses rêves de lendemains qui chantent par le jeune et charismatique Tingal, Zéar n'a pas fini de courir. Il ne manquerait plus qu'il tombe amoureux !
On trouve déjà dans Le chant des Psychomorphes ce qui allait faire la réussite des Pilleurs d'Âmes : une narration efficace au présent et à la première personne du singulier, des personnages forts en gueule et un rythme soutenu qui enchaîne les péripéties comme d'autres enfilent des perles. Ce premier roman présente toutefois un aspect beaucoup plus pulp et classique dans sa construction. Ici, les filles sont toutes belles, disponibles et peu pudiques, les gouvernements corrompus à tous les niveaux, tout le monde peut acheter tout le monde... et l'aventure est au coin de la rue. Sans oublier le facteur chance : Zéar et Tingal ont le cul bordé de nouilles du début à la fin (condition indispensable pour arriver au bout, parce que sinon, ils finissaient en steak haché).
Bref, pour apprécier le bouquin, il convient de recourir à une suspension d'incrédulité calibre XXL, de s'installer confortablement et de se laisser embarquer sans poser de questions au pilote.
Moyennant ça, ce roman survolté exploite à merveille les ficelles de la SF populaire pour fournir à petit prix (poche oblige) un divertissement de qualité. On n'en attendra pas davantage, c'est déjà très bien.
Le chant des Psychomorphes
Un roman de Laurent Whale
Éditions Lokomodo
7,70 euros
Merci pour cette superbe chronique, je suis rouge de confusion ;-)
RépondreSupprimerBises
Laurent.
Toi z'ici, mon Lolo ?
RépondreSupprimerJe te sers une bière ?