Iconicide (nouvelle en cours)

Et hop, un petit "en direct de la table de travail" !

J'en suis presque aux trois quarts. Je sais comment ça se termine (je sais toujours comment se termine une nouvelle quand je commence à l'écrire, mais dans les grandes lignes seulement).
Plus qu'à finir le machin. Et tenter de le caser. Cette dernière étape est toujours la plus dure.

Or donc, vers la fin du jour 2 du premier jet (je répète : premier jet), voici le début :

À travers les murs, j’entends la rumeur, confuse, multiple. Il y a des centaines de gens dehors, certains qui me remercient, d’autres, les plus nombreux, qui veulent ma peau. Je me tasse sur ma chaise pour échapper à ces voix qui s’accrochent à moi, sans y parvenir tout à fait. L’officier, lui, n’a pas l’air de s’en soucier : il allume une cigarette d’un geste calme. Dans le monde d’avant, il n’aurait jamais pu fumer dans une pièce aveugle. Aujourd’hui, qui s’en soucie ?
Mon nez me démange. Je le gratte à deux mains, puisqu’on ne m’a pas ôté mes menottes. L’officier tire une bouffée en silence. S’il attend que je parle la première, il risque d’y rester longtemps : trop de souvenirs se pressent dans ma tête et je ne sais pas par où commencer.
Heureusement, il pose vite sa cigarette et soupire :
« Expliquez-moi, Suzanne. Je ne demande qu’à comprendre. »

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