Petit auteur deviendra grand... ou pas.
Me concernant et vu que j'ai terminé ma croissance il y a bien vingt ans, c'est plutôt mal parti.
Bref.
Quand on débute en écriture, quand on est tout petit, on regarde ces ouvrages qui sortent et on se demande comment pousser un de ses textes jusqu'à leurs couvertures.
Je parle de romans, bien entendu, mais pas seulement.
Bien des anthologies paraissent sans avoir fait l'objet d'un appel à textes ouvert, et vu d'en bas, ça peut paraître profondément injuste : qui sait si un inconnu ne garde pas en rayon une nouvelle géniale, pile dans le thème ? Toutefois, il serait réducteur d'expliquer ce choix par un simple esprit de copinage/secte/consanguinité. Non seulement un appel à textes ouvert engendre beaucoup plus de travail du fait du nombre de fichiers reçus, dont beaucoup seront mauvais, mais en plus, face à un inconnu, on ne sait jamais comment il réagira à la direction littéraire. Un texte, ça se retravaille ; un débutant, ça n'est pas forcément humble et ça peut manquer de recul. Le moindre déplacement de virgule risque de le faire hurler à la trahison de son génie. Dans ce contexte, je comprends les anthologistes qui préfèrent s'entourer de personnes avec lesquelles ils savent que ça va rouler (et qu'elles ne se draperont pas dans le premier rideau venu s'ils disent non).
Donc voilà, c'est justifié, mais ça fait quand même des occasions en moins pour le jeune auteur frétillant et enthousiaste. Combien de fois ai-je soupiré devant les listes d'appels à textes, en me disant qu'il y en avait peu, et que le peu qu'il y avait ne me parlait pas plus que ça ?
Et voilà. Le temps passe. On publie quelques textes, on arrive même à trouver le chemin de l'édition pour son premier roman... D'un salon à l'autre, on retrouve des personnes avec qui le contact passe. Et donc, les choses changent. Voilà que ma boîte à mails reçoit des invitations à des appels à textes fermés.
Enfin la consécration ?
Déjà, faut le dire vite : une anthologie n'est, par définition, pas un ouvrage appelé à se vendre à grande échelle. Trop de lecteurs fuient les nouvelles pour diverses raisons qui, souvent, m'attristent, mais c'est leur droit.
Et puis c'est le drame.
Je sèche. J'ai très envie de bien faire, mais le robinet à inspiration refuse de s'ouvrir. Me voilà donc condamnée, soit à me creuser le ciboulot au tractopelle jusqu'à dégotter quelque chose, au risque que le résultat soit trop forcé pour convaincre, soit à décliner poliment l'invitation. Bref, c'est délicat.
Y'a pas à dire, je ne suis décidément jamais contente...
Mais bon, je vais me débrouiller. Je me débrouille toujours.
Me concernant et vu que j'ai terminé ma croissance il y a bien vingt ans, c'est plutôt mal parti.
Bref.
Quand on débute en écriture, quand on est tout petit, on regarde ces ouvrages qui sortent et on se demande comment pousser un de ses textes jusqu'à leurs couvertures.
Je parle de romans, bien entendu, mais pas seulement.
Bien des anthologies paraissent sans avoir fait l'objet d'un appel à textes ouvert, et vu d'en bas, ça peut paraître profondément injuste : qui sait si un inconnu ne garde pas en rayon une nouvelle géniale, pile dans le thème ? Toutefois, il serait réducteur d'expliquer ce choix par un simple esprit de copinage/secte/consanguinité. Non seulement un appel à textes ouvert engendre beaucoup plus de travail du fait du nombre de fichiers reçus, dont beaucoup seront mauvais, mais en plus, face à un inconnu, on ne sait jamais comment il réagira à la direction littéraire. Un texte, ça se retravaille ; un débutant, ça n'est pas forcément humble et ça peut manquer de recul. Le moindre déplacement de virgule risque de le faire hurler à la trahison de son génie. Dans ce contexte, je comprends les anthologistes qui préfèrent s'entourer de personnes avec lesquelles ils savent que ça va rouler (et qu'elles ne se draperont pas dans le premier rideau venu s'ils disent non).
Donc voilà, c'est justifié, mais ça fait quand même des occasions en moins pour le jeune auteur frétillant et enthousiaste. Combien de fois ai-je soupiré devant les listes d'appels à textes, en me disant qu'il y en avait peu, et que le peu qu'il y avait ne me parlait pas plus que ça ?
Et voilà. Le temps passe. On publie quelques textes, on arrive même à trouver le chemin de l'édition pour son premier roman... D'un salon à l'autre, on retrouve des personnes avec qui le contact passe. Et donc, les choses changent. Voilà que ma boîte à mails reçoit des invitations à des appels à textes fermés.
Enfin la consécration ?
Déjà, faut le dire vite : une anthologie n'est, par définition, pas un ouvrage appelé à se vendre à grande échelle. Trop de lecteurs fuient les nouvelles pour diverses raisons qui, souvent, m'attristent, mais c'est leur droit.
Et puis c'est le drame.
Je sèche. J'ai très envie de bien faire, mais le robinet à inspiration refuse de s'ouvrir. Me voilà donc condamnée, soit à me creuser le ciboulot au tractopelle jusqu'à dégotter quelque chose, au risque que le résultat soit trop forcé pour convaincre, soit à décliner poliment l'invitation. Bref, c'est délicat.
Y'a pas à dire, je ne suis décidément jamais contente...
Mais bon, je vais me débrouiller. Je me débrouille toujours.
Aïe, ce n'est pas facile du tout d'écrire "sur commande", ce qui est au final le cas quand on est approché pour une antho précise. J'espère que le robinet va s'ouvrir sans forcer...
RépondreSupprimerBref, je te souhaite tout plein de courage et surtout d'inspiration !
Merci <3
Supprimerça n'a pas l'air évident, en effet. Mais je te souhaite aussi du courage et de l'inspiration Oph !
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