Non mais, genre, quoi !

Petite question :
Selon vous, cet individu de race humaine et d'âge adolescent ou presque, c'est plutôt fillesque ou garçonnesque ?


Vous avez réfléchi ? Vous tenez votre réponse ?
Allez, on passe à la suite.

En fait, la créature ci-dessus, c'est Poussin. Mon fils.
Le même que celui-là, mais en plus grand.


Au niveau de son identité de genre, l'animal ferait le bonheur de la Manif Pour Tous : il a la délicatesse d'un mammouth laineux, le vocabulaire fleuri et le ton chantant de l'ado mâle banlieusard moyen, la bougeotte perpétuelle, s'habille en jogging informe et hoodie à tête de mort, et affirme sa virilité en répondant mal à sa mère. On peut difficilement faire plus "bleu".

Dans sa tête, l'idée de laisser pousser l'énorme masse capillaire que la génétique lui a collée sur le crâne, c'est sans doute aussi un symbole de puissance : moins Samson (il serait bien en peine de vous dire qui c'est) que fier métalleux se rinçant les esgourdes avec de gros riffs. S'il écoutait moins Skyrock, ce serait déjà plus crédible... 
Toujours est-il qu'un jour, je suis arrivée à cours de raisons valables de lui dire non. Poussin a donc les cheveux longs. En mode viril : il déteste les attacher, n'en prend aucun soin et les mange régulièrement.

Et ça suffit.
Oui, ça suffit, malgré tous les autres signes extérieurs, à faire passer mon grand gamin large d'épaules et chaussant du 42... pour une fille.
Il prend ça avec philosophie, sachant que ça passera quand il aura de la barbe. Il n'empêche que c'est très con, cette histoire. Et un peu chiant, dans le genre "pas grave".

Le pompon à ces gens, de plus en plus nombreux, dont la première impression est la bonne, et puis qui se reprennent en pleine phrase :
— Le jeune hom... la demoiselle, pardon !
— Non, c'est bien un garçon.
— Oups...

Et le comble, c'est qu'il a une copine du même âge, très jolie, fine de visage, qui s'est finalement résolue à laisser repousser ses cheveux parce qu'on la prenait pour un garçon.

On n'est pas sortis de cette histoire de genre, si nos gamins font du djendeur malgré eux !

Commentaires

  1. Pour l'image j'aurais dit autant un garçon qu'une fille, les vêtements bouffants vont aussi bien à l'un qu'à l'autre.

    Sinon, la confusion des genres est très à la mode en ce moment, histoire de brouiller les repères et de ne pas être comme tout le monde.

    Bon, on voit quand même que c'est un garçon, il se fout de ses cheveux et les mange.
    Là, il n'y a qu'une fille pour s'intéresser à sa coiffure et y faire attention. :-)

    Le jour où il en aura marre de se faire tirer les cheveux, il se les rasera.
    A moins que ses modèles (star du rock ?) n'aient tous des cheveux longs.

    Ah, la quête d'identité et de construction de soi. Tout un programme, et pas que dans les romans.

    Bon courage.
    l'Amibe_R Nard

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  2. J'ai passé toute mon adolescence avec une coupe très courte, et on me prenait régulièrement pour un garçon. Pourtant j'ai des traits plutôt féminins il me semble, et puis, je veux dire, les seins, quoi. Même sous un t-shirt un peu large.
    Mais les gens sont assez limités globalement : cheveux longs = fille, cheveux courts = garçon, jupe vs pantalon, rose vs bleu, maquillage vs barbe... C'est binaire, le pékin moyen.
    C'est bien que ton préado prenne ça avec philosophie, moi je le vivais mal (enfin jamais assez pour laisser pousser remarque). Effectivement, une fois qu'il aura de la barbe (et qu'il en prendra le même soin que de ses cheveux ^^), ça devrait régler le problème.
    Et à mon époque, les filles kiffaient les mecs à cheveux longs, donc peut-être qu'il tient un truc, ton fils...

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