Novembre, faste heure ?

La nuit qui tombe en douceur sur l'ultime jour de novembre. Du rose et du violet qui posent dans mes cheveux (comme d'habitude, j'en ai aussi mis sur mes doigts et sur mon visage, mais le colorant s'efface vite de la peau et demain, il n'y paraîtra plus). Des roulés à la cannelle sortis du four en guise de remède aux coups de mou.

À ce stade, on n'a plus qu'à espérer qu'ils seront bons.

Aujourd'hui avaient lieu les Rencontres de l'Imaginaire, à Sèvres, un rendez-vous incontournable pour le milieu SFFF ; malgré la tentation d'y retrouver des personnalités que je ne vois pas assez souvent, j'ai préféré me reposer à la maison. Depuis chez moi, Sèvres, c'est de l'autre côté de Paris, une heure de route si tout va bien, beaucoup de fatigue à caser entre un vendredi très chargé et un dimanche de boulot, puisque j'ai une animation prévue à Montreuil. Parfois il faut rester raisonnable. Les amis ne disparaîtront pas, du moins je l'espère.

Novembre a encore été un drôle de mois.
Sur le plan littéraire, une belle réussite puisque deux anthologies avec du Oph dedans sont parues, et qu'en plus, j'ai achevé le premier jet d'À Moitié Mort et rédigé celui de la nouvelle fantastique Mes Yeux de Verre.


Sur le plan humain, une série de petites et grandes histoires qui me laissent usée émotionnellement. Pas merci la politique mondiale, pas merci les grands chefs au boulot, pas merci les uns et les autres...
Mais quoi ! Haut les cœurs ! Ma fille a fait son baptême de manif' le 23 novembre dernier dans une ambiance incroyable, c'était un beau moment malgré l'absence de réponse satisfaisante en face.
Quelque chose va bouger, vite et fort. J'en suis sûre. Dans quel sens ? Je n'en sais rien.
Allez affronter le quotidien sereinement dans ces conditions.
Heureusement, il y a eu ces petits miracles qui redonnent la foi en l'âme humaine, comme cette mobilisation incroyable à l'appel d'une amie, pour aider le refuge où elle est bénévole. Aujourd'hui, elle assurait son premier marché de Noël avec des objets réalisés dans toute la France. Même moi, j'ai ressorti la machine à coudre pour l'occasion et j'ai beaucoup aimé tester de nouvelles techniques. En aidant les autres, humains comme animaux, on s'enrichit soi-même. Quel dommage que ceux qui nous gouvernent ne s'en rendent pas compte !


L'Enceinte 9 est en rupture chez le diffuseur, bien qu'il en reste sur certains sites et dans certaines librairies. C'est à la fois une bonne nouvelle (mon roman s'est bien vendu !) et un sujet d'inquiétude, car je ne sais pas s'il y aura un nouveau tirage. Assurer mes dédicaces du mois a été un peu acrobatique par moments.
Néanmoins, à la maison, j'en ai encore, et je pense en faire gagner quelques exemplaires pour Noël. Comment ? Aucune idée. Il me reste quelques jours pour décider des modalités du jeu.

Voilà pour novembre. Aujourd'hui, je n'étais pas à Sèvres et je me suis retourné l'ongle du pouce, merci Murphy, je m'en serais bien passée.
Et décembre ?
Eh bien, à présent que les autres chantiers sont bouclés, je n'ai pas le choix : il faut reprendre Rouge Canon. Dans la mesure où je l'ai presque vendu sur pitch et par accident à un éditeur, ce serait dommage de ne pas l'écrire. Et puis, en toute honnêteté, j'ai envie de revenir à ce roman.

À partir de maintenant, je n'ai aucune sortie ferme à annoncer malgré plusieurs échanges qui sentent très bon (mais plutôt pour 2021).
On se retrouve demain à Montreuil à l'Agrément-T pour une rencontre autour d'un goûter littéraire !

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