Truc à la con du vendredi : Étienne Lantier et les verbes faibles

Quand on travaille ses textes avec des bêta-lecteurs, on apprend vite à identifier des bêtes noires stylistiques.
Par exemple :
  • Les formes en -ment, des adverbes, en général. Il y a ceux qui en tolèrent un toutes les trois-quatre phrases, ceux qui les tiennent pour des abominations, et un large spectre entre les deux.
  • Les verbes dits "faibles", qui souffrent d'un sens trop général et sans doute aussi d'un usage oral trop courant. Outre les auxiliaires être et avoir, on compte dans cette catégorie des classiques comme mettre, aller... et surtout faire. Tant pis pour toutes les expressions efficaces basées sur ces verbes.
  • Les phrases longues. Il paraît que ça nuit au rythme et à la compréhension. Moi qui ai tendance à considérer qu'en-dessous des deux subordonnées, une phrase n'en est pas une, on me tronçonne beaucoup et j'avoue que ça me gonfle.
  • La conjonction "mais". Trop facile, trop oral, enfin je crois.
  • Les répétitions. Sans commentaire, ça se comprend tout seul.
La liste ci-dessus ne prétend pas à l'exhaustivité, mais elle fait plus ou moins l'unanimité parmi les habitués de la bêta-lecture et/ou de la direction littéraire.
S'il est vrai que l'abus ou le cumul de ces points dénote à coup sûr un style faible, en revanche, je ne pense pas qu'il faille ériger leur traque en règle absolue. En partie pour sauver mes phrases longues, mais pas que. J'estime surtout qu'il vaut mieux lever le nez un cran au-dessus du mot que l'on renifle, et s'intéresser avant tout à la fluidité et à la musique des phrases. Si une proposition coule toute seule avec un "mais" et un "faire", peut-être deviendra-t-elle plus laborieuse quand on l'aura remaniée en "toutefois" et "accomplir", par exemple.
Enfin, trève d'exposé. Ici, ce n'est pas le bureau des grandes réflexions philosophiques, mais le Truc à la Con du Vendredi.
J'ai donc choisi un extrait de Germinal, authentique classique de la littérature française, dont nul ne contestera la qualité d'écriture. Le grand avantage d'Émile Zola, c'est qu'étant à l'abri du besoin, le monsieur n'avait pas, comme Balzac ou Féval, cette tendance très dix-neuvième à feuilletonner comme un malade. Parce que chez ces messieurs, des lourdeurs, on en trouverait. En revanche, si vous voulez mon avis, il aimait beaucoup trop les virgules.
Bref.
Amusez-vous à bêta-lire ce passage.
Au commencement de la seconde semaine, l’enfant lui ayant dit que les gendarmes le croyaient passé en Belgique, Étienne osa sortir de son trou, dès la nuit tombée. Il désirait se rendre compte de la situation, voir si l’on devait s’entêter davantage. Lui, pensait la partie compromise ; avant la grève, il doutait du résultat, il avait simplement cédé aux faits ; et, maintenant, après s’être grisé de rébellion, il revenait à ce premier doute, désespérant de faire céder la Compagnie. Mais il ne se l’avouait pas encore, une angoisse le torturait, lorsqu’il songeait aux misères de la défaite, à toute cette lourde responsabilité de souffrance qui pèserait sur lui. La fin de la grève, n’était-ce pas la fin de son rôle, son ambition par terre, son existence retombant à l’abrutissement de la mine et aux dégoûts du coron ? Et, honnêtement, sans bas calculs de mensonge, il s’efforçait de retrouver sa foi, de se prouver que la résistance restait possible, que le capital allait se détruire lui-même, devant l’héroïque suicide du travail.
C’était en effet, dans le pays entier, un long retentissement de ruines. La nuit, lorsqu’il errait par la campagne noire, ainsi qu’un loup hors de son bois, il croyait entendre les effondrements des faillites, d’un bout de la plaine à l’autre. Il ne longeait plus, au bord des chemins, que des usines fermées, mortes, dont les bâtiments pourrissaient sous le ciel blafard. Les sucreries surtout avaient souffert ; la sucrerie Hoton, la sucrerie Fauvelle, après avoir réduit le nombre de leurs ouvriers, venaient de crouler tour à tour. À la minoterie Dutilleul, la dernière meule s’était arrêtée le deuxième samedi du mois, et la corderie Bleuze pour les câbles de mine se trouvait définitivement tuée par le chômage. Du côté de Marchiennes, la situation s’aggravait chaque jour : tous les feux éteints à la verrerie Gagebois, des renvois continuels aux ateliers de construction Sonneville, un seul des trois hauts fourneaux des Forges allumé, pas une batterie des fours à coke ne brûlant à l’horizon. La grève des charbonniers de Montsou, née de la crise industrielle qui empirait depuis deux ans, l’avait accrue, en précipitant la débâcle. Aux causes de souffrance, l’arrêt des commandes de l’Amérique, l’engorgement des capitaux immobilisés dans un excès de production, se joignait maintenant le manque imprévu de la houille, pour les quelques chaudières qui chauffaient encore ; et, là, était l’agonie suprême, ce pain des machines que les puits ne fournissaient plus. Effrayée devant le malaise général, la Compagnie, en diminuant son extraction et en affamant ses mineurs, s’était fatalement trouvée, dès la fin de décembre, sans un morceau de charbon sur le carreau de ses fosses. Tout se tenait, le fléau soufflait de loin, une chute en entraînait une autre, les industries se culbutaient en s’écrasant, dans une série si rapide de catastrophes, que les contrecoups retentissaient jusqu’au fond des cités voisines, Lille, Douai, Valenciennes, où les banquiers en fuite ruinaient des familles.

Commentaires

  1. Ouais, c'est définitivement pour ce genre de règles à la con que le dogme de la beta-lecture me hérisse.

    Pour chacun des points, on peut trouver des chefs-d'oeuvre qui enfreignent sciemment la règle.

    Cette idée d'un style canonique, adapté à tous les récits, est une aberration.

    Si on considère que l'auteur choisit un minimum les termes qu'il emploie, c'est à dire qu'il travaille son style, parler de style faible est insignifiant. On peut tout au plus discuter de l'effet désiré vs l'effet produit.

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  2. Je suis d'accord avec Anonyme. Appliquer strictement des "règles" de ce type n'est ni bon, ni intelligent. Et en plus, c'est chiant. Et lire un texte chiant, très peu pour moi.

    Ce commentaire absolument pas constructif vous est offert par : la chwip-qui-part-bosser.
    (La pie-qui-chante est en vacances, elle)

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  3. Chuis pour. Je vote Oph.

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  4. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  5. C'est toujours une question d'effet désiré vs effet produit, en effet.

    En ce moment par exemple, je lis du Cormac McCarthy,et même si ses phrases sont assez lapidaires (en accord avec ces préceptes) le style est volontairement aride.
    c'est ici un exemple assez extrême ou la "transparence" du style n'est pas recherchée (par transparence j'entend le fait qu'on ne remarque pas le style, qu'on est 100% dans l'histoire); non seulement il n'évite pas les verbes faibles et autres pour faire glisser son texte, mais il force le trait au maximum pour amplifier l'effet de son style.
    à l'inverse on pourrait imaginer de longues phrases très fluides dans une scène d'action, pour donner une impression de ralenti, ou de décalage: un héros qui observe le paysage tout en trucidant un adversaire par exemple.

    En un mot ou presque, tout est possible, à condition bien sûr que ce soit un choix conscient et réfléchi et non une bête maladresse.

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  6. "authentique classique de la littérature française"

    Mouais, enfin, bon.

    Si on ne l'avait pas comme obligatoire en classe, Zola aurait été dégagé depuis longtemps.
    Comme bien d'autres. :-)


    Etant traqueur d'adverbement, je me reconnais volontiers dans ce que tu décris.
    Les longues phrases aussi.

    Ce sont mes propres faiblesses.
    Alors je les connais bien, très bien même. :-)

    J'ai même une macro word pour les souligner. (parce que je connais mon naturel)

    Le problème, on le voit tout de suite, ces faiblesses se repèrent immédiatement (<= longueur de l'adverbe). On sent que l'auteur aurait pu utiliser d'autres mots : tout de suite, aussitôt, illico-coco !

    Faiblesse de la palette d'écriture ?
    Faiblesse de la palette scénique ?
    Faiblesse des chapitres, de l'histoire ?

    Quand les couches s'accumulent, la poussière se voit vite.
    Et les gros défauts structurels apparaissent à fond.

    C'est pourquoi je traque la poussière.
    C'est pourquoi je la souligne.

    Si c'est fait "sciemment". Aucun problème.
    Mais un "bon" bêta-lecteur doit te le souligner pour s'en assurer. Pour que toi, auteur, tu sois sûr !

    On peut se la jouer minimaliste.
    Mais pas grossiste.
    Enfin, plus comme les siècles précédents... Notre époque est plutôt à l'anorexie verbale, twitt, SMS.

    Et si tu veux entraîner ton cheval de lecteur, il vaut mieux l'échauffer un peu avant de l'amener vers des double-subordonnées.

    Proust, on le lit aussi, hein. C'est possible.

    Sauf que...

    Sauf que tu ne te bats pas contre des Zola ou des Proust, mais contre des (#@$*$@#) qui écrèment les faiblesses que tu recenses. Ce sont nos contemporains qui établissent le style en cours.

    En tant que lecteur glouton, le style m'en fout. (de toute face, je diagonalise. :o) )
    En tant que bêta-lecteur, c'est une autre histoire.

    Ceci dit, tu es libre.
    Le bêta-lecteur propose, l'auteur dispose.

    Depuis quand te crois-tu obligée de suivre les suggestions d'un bêta-lecteur, aussi "bon" soit-il ? ;-))

    Quand c'est voulu, c'est voulu.
    Et quand le texte ne marche pas d'une façon, on en essaye une autre. :-)

    Bien Amicalement
    L'Amibe_R Nard

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  7. J'aimerais bien savoir où j'ai écrit que je me sentais obligée de suivre les avis des bêta-lecteurs.
    Au contraire, j'ai écrit il y a quelques notes que je m'autorisais à les ignorer royalement quand je n'étais pas d'accord avec.

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  8. J'aime caser moult adverbes et participes présents, me permettre d'inverser nom et adjectif si j'ai envie, donner quelques effets stylistiques de mon cru (et donc probablement faux ou choquant pour un puriste de la langue française).
    J'ai également une typographie fantaisiste (passons sur l'orthographe lacunaire), notamment dans les dialogues et une propension à utiliser abusivement les points de suspensions ou les points d'exclamations.
    Ah, j'aime aussi les longues phrases tarabiscotées (je ne comprends donc pas l'intérêt de Twitter), même si j'essaye (parfois, si je suis bien luné) de ne pas trop perdre l'éventuel lecteur. Et j'ai une passion pour les parenthèses (avouez, vous l'aviez noté).

    En conclusion de ce message amphigourique, voilà comment j'ai traité le problème : je n'ai pas de bêta-lecteur (mais j'ai peut être des lecteurs bête, qui sait).
    Et je ne me relis quasiment pas.

    Comment ça, ça se voit ?

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  9. "Proust, on le lit aussi, hein."

    Non. On le subit, et encore, uniquement contraint et forcé.

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  10. D'après ses adeptes, on entre en Prousterie comme on entre en religion.
    Or, comme chacun sait, la religion, ça n'est pas trop mon truc.

    Ceci dit, j'assume le fait de bien aimer Zola (et d'envisager sérieusement un tatouage qui lui devrait beaucoup - non, pas sa tronche, ni sa signature et encore moins un gros "j'accuse").

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  11. @Oph

    Peut-être que je l'ai lu là
    "on me tronçonne beaucoup et j'avoue que ça me gonfle."

    Je ne vois pas bien pourquoi ça te gonfle, si tu n'en tiens pas compte :-)

    Perso, j'aime bien la vigilance et la constance du bêta-lecteur, c'est l'idéal pour repérer les endroits où il ne voit plus les longues phrases à double subordonnée. Là, tu l'as embarqué, ou tu l'as habitué à ton style.


    C'est un peu comme Proust, on finit par s'y habituer. (Si, si. Même sans rentrer en Prousterie ;-) ). Rien que pour regarder la façon dont il relance ses longues phrases, dont il utilise la ponctuation, ça vaut le coup d'étudier quelques passages.
    Ou même de lire un bouquin complet, afin de voir ce que peut éprouver un lecteur un peu faible face à des loooongues phrases. :o)

    Proust, c'est une bonne leçon à ce niveau-là.

    Après, c'est vrai qu'on subit beaucoup de choses en cours, et que j'ai échappé à Zola, à Proust, et à plein de "classiques". Disons que ce n'était pas mes lectures favorites et que je les ai esquivées. ;-)

    Je me rattrape maintenant, mais dans une autre optique. Ça change la façon de lire.

    Bien Amicalement
    L'Amibe_R Nard

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  12. Salut,

    Le plus ennuyant, ce sont les tics persos d'écriture. Et encore, je ne sais pas ce que signifie "ennuyant". Au moins du point de vue du re-lecteur, au moins.

    L'auteur a tout intérêt à "savoir" ce qui est bon de "son" point de vue... et la limite du bêta lecteur, c'est que son ressenti, dans l'immédiat, se borne à analyser ce qui se voit, ce qui dérange.
    L'auteur a peut-être besoin de se confronter lui même à son problème, de le définir, et ça me paraît très difficile d'accorder sa voix à celle du re-lecteur. Il faut qu'il sache ce qu'il cède à de précieux conseils, et ce qu'il leur retire : dans l'idée c'est à la fois précieux et dangereux.

    Moi je connais pas Proust, mais Julien Gracq est pas mal, dans le style, lui aussi.

    Quant au fait de devoir se plier à une certaine forme d'écriture, on est d'accord, ce sont peut-être les contemporains qui "décident". Mais dans quelles vagues de fond, dans quels mouvements est-ce qu'on situe ces changements, ces normes, sinon dans un truc tellement vaste qu'on n'y voit absolument rien ? Alors de là à en tirer un "écrivez comme vous le devRez"...et à personnifier "nos contemporains" dans les recommandations d'un bêta lecteur...

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  13. "et à personnifier "nos contemporains" dans les recommandations d'un bêta lecteur

    Oui, ça peut paraître très vaste, sauf si on vise une collection particulière...
    D'où l'idée de lire les romans publiés par tel ou tel éditeur afin d'adapter/adopter le style maison... pas que le style d'ailleurs, mais c'est une autre histoire.

    Connais ton lecteur, c'est très utile pour écrire "juste".

    Tout comme, connais tes partenaires d'écriture (bêta, directeur littéraire, éditeur, et même lecteurs)

    Ceci, si on cherche les brouzoufs ou la consécration du livre publié par un éditeur, s'entend. Ou la reconnaissance du public. ;-)

    Connaître sa cible, c'est déjà l'avoir atteinte en partie.

    Savoir où on va, tout autant, si ce n'est plus.
    Ce qui aide bien à trier dans les suggestions "des" bêta-lecteurs.

    "Des", car un seul, ça me semble insuffisant. Chaque bêta a ses forces et ses faiblesses.

    C'est comme les goûts et les couleurs d'un lecteur, ils semblent nombreux, infinis, mais à y regarder de plus près, ils sont dénombrables et peu nombreux. :-)

    Regarde ce que tu lis, et tu verras tout ce que tu aimes lire.
    Le style préféré s'y cache aussi.

    Bien Amicalement
    l'Amibe_R Nard

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  14. Bon, je n'ai pas tout compris ce qui précède, cependant j'ai tout de même une question subsidiaire: suis-je un infâme connard prétentieux — ou carrément un affreux — si je considère que c'est davantage au lecteur de se hisser au niveau de l'auteur, et non à l'auteur de s'abaisser au niveau du lecteur?
    Pour le coup je suis peut-être hors-sujet, mais c'est ce que m'ont inspiré les derniers échanges, vu que j'ai un peu l'impression qu'on part par-là...

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  15. J'imagine qu'on peut voir les choses comme suit : l'auteur veut transmettre des idees et/ou des emotions. Il choisit alors la forme qui permet de transmettre efficacement aupres du public qu'il cible.

    Maintenant, peut-on transmettre n'importe quoi sous n'importe quelle forme ? Puisqu'on parle de lui, est-ce que Proust pourrait exprimer son extreme sensibilite sans cette boursouflure permanente qui le caracterise, cette facon de broder infiniment sur des anecdotes un peu futiles ?

    J'en doute, mais je serais curieux qu'on me detrompe.

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  16. A l'Affreux : je ne pense pas que c'est être un connard prétentieux de penser comme tu le fais, et je suis bien content qu'un "type" comme J. Gracq aie été ce fameux ("prétentieux") ""connard"" (deux paires de guillemets pour la peine), vu ce qu'il a réussi à en tirer POUR ses lecteurs. :)

    Bien que je ne sois pas J. Gracq, ni Kafka, ni rien et même pas Beigbeder (... pas Christine Bravo non plus !!!! ---> Foudre, chez XO), j'ai tendance à penser de la même façon. Puisqu'aujourd'hui encore, l'écriture peut-être considérée comme un terrain de refuge pour l'esprit, d'exutoire pour les sens, ou encore de parcours personnel en plus d'un plaisir de création amené à être partagé, rien n'interdit de le penser comme ça. Je pense qu'on peut raisonnablement envisager un certain succès, que certains trouveront peut-être difficile à quantifier et à cerner, à suivre "sa" voie. Et comme rien n'interdit de se prendre un peu au sérieux, on peut aussi raisonnablement penser qu'un auteur gagne quelque chose à ne pas trop "se disperser", à ne pas trop prêter toute son attention aux signaux venant de l'extérieur. Je manque de nuance, de temps et d'envie pour le formuler d'une façon plus irréprochable et moins attaquable peut-être, mais je suis persuadé qu'il y a au moins un peu de vérité là dedans.


    A l'amibe : c'est peut-être une grave erreur que de le penser comme ça, mais je ne me connais pas de cible sinon, par défaut, ceux qui seraient susceptibes d'aimer ce que je fais. Je ne les connais pas (encore?) d'ailleurs, et si je m'en tire à mauvais compte, je ne les connaîtrai jamais. Mais entretemps, j'aurais peut-être essayé de m'y prendre autrement qu'à l'heure actuelle, qui sait. Pour la bêta lecture, je ne doute pas qu'un lecteur puisse trouver chez moi mille points à revoir, y compris certains sur lesquels je n'ai pas encore "la main".

    Sylmar-qui-n'avait-pas-signé-son-précédent-message.

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  17. Bonjour l'Affreux

    C'est intéressant que tu dises n'avoir pas "tout compris", et que tu annonces en suivant : " c'est davantage au lecteur de se hisser au niveau de l'auteur"

    Car tu résumes bien toute la difficulté de l'écriture : amener le lecteur vers soi, auteur.

    C'est tout un art, toute une stratégie, dans laquelle rien n'est laissé au hasard.
    Le lecteur peut s'élever si l'auteur a prévu des marches correctes pour l'ascension.

    Et tout l'art est de savoir comment doser ces marches.

    C'est pourquoi viser un but est important, savoir vers quoi on emmène le lecteur aussi.
    Tout autant que les passagers qui vont emprunter le chemin dans la montagne.

    Le club des mamies, ce n'est pas le club des jeunes intrépides. Tout guide le sait, et l'auteur est un guide dans sa montagne.

    Je te laisse imaginer ce qu'est un bon guide de montagne. :-)

    Bien Amicalement
    L'Amibe_R Nard


    P.S. @ Sylmar

    Un jour tu arriveras à définir : ceux qui seraient susceptibles d'aimer ce que je fais
    Ce qui ne veut pas dire écrire de manière uniforme, ou dans un seul domaine. Enfin, je l'espère pour tout auteur qui se respecte. :-)

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