Madame Jourdain en méthode Agile

L'abus de LinkedIn Learning ne nuit pas à la santé.
Au contraire, une formation en ligne m'a fait prendre conscience d'un phénomène tout à fait amusant.

Rappel de la situation

J'exerce deux activités professionnelles en parallèle : artiste-auteur, comme on va finir par le savoir, mais aussi un emploi salarié beaucoup plus efficace pour payer les factures. Pour faire simple, je travaille dans le secteur de l'informatique.

Photo d'une unité centrale de PC desktop, avec un casque audio posé dessus.
Mode Séguéla enclenché : si à 43 ans, tu n'as pas une bibliothèque ET un ordinateur dans chaque pièce de la maison, tu as raté ta vie.

J'ai longtemps été développeuse. Depuis quelques années, je suis cheffe de projet, non pas au sens traditionnel puisque je n'ai pas le statut de manager d'une équipe, mais au sens Agile de la gestion de projet : je coordonne, je facilite, je motive, je recadre au besoin en arbitrant ce qui peut l'être à mon niveau. Et je participe au suivi des budgets, ce qui n'est pas du tout ma joie, mais il faut bien le faire.
Comme dans beaucoup d'entreprises, on fait du dark-Agile : on se réclame de cette philosophie basée sur l'autonomie, la souplesse et la confiance, tout en insistant beaucoup sur des process fixes et des méthodes imposées. Rien de neuf sous le soleil.
Cette semaine, pour des questions de maintien des connaissances, j'ai refait une courte formation sur la gestion de projet en mode Agile.

La révélation rigolote

Au-delà des méthodes et des principes dont je me souvenais, le formateur a insisté sur certains éléments que, faute de les pratiquer au quotidien dans mon activité salariée, j'avais un peu oubliés. Et c'est là que j'ai compris.

Quand on me demande si je suis architecte (personne n'écrivant jamais sans un plan détaillé) ou jardinière (personne écrivant sans plan), j'aime répondre : touriste. L'écriture d'un roman est un voyage que j'ai préparé, mais qui ne se passe jamais vraiment comme prévu, parce qu'il se passe plein de choses en cours de route et que je m'adapte, me laissant porter par l'inspiration du moment.

Pour résumer :
  • Avant d'écrire, j'élabore un document de préparation comportant notamment un plan.
  • Quand j'écris, je dévie plus ou moins dudit plan, c'est normal, j'ajuste à la réalité de ce que je déroule.
  • Je m'arrête tous les chapitres (ou tous les 2-3 chapitres si j'ai un bon élan) pour faire le point de l'avancée et affiner ce qui doit venir ensuite.
Et ça, figurez-vous que ça peut s'interpréter ainsi :
Depuis des années, j'écris en méthode Agile sans le savoir.

J'en reste comme deux ronds de flan. Madame Jourdain représente.
Mais c'est logique, si on y réfléchit : un roman, c'est un projet. Et un projet peut se mener en Agile.

J'ai déjà donné des détails sur mes méthodes de travail dans des notes comme celles-ci :
Pour finir, bonne nouvelle, ça va bouger très prochainement du côté éditorial. Suivez l'actu sur ce blog ou sur mes réseaux sociaux.

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